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BĂ©cel (patronyme)

Bécel est un patronyme français, principalement porté en Bretagne[1]. Historiquement il existe deux foyers de Bécel en France : un en Bretagne et l'autre dans le Pays de Troyes, foyer aujourd'hui éteint. La famille noble Bécel, de Picardie, est issue du foyer Bécel de Troyes et fut anoblie en 1677[2]. L'évêque Jean-Marie Bécel (1825-1897) appartient au foyer breton.

Occurrence

En 2021, le patronyme Bécel est un patronyme rare. Il est classé au 19719e rang des noms de famille en France. On recense 492 porteurs du patronyme nés en France entre 1890 et 1990[3] dont 74% sont nés dans l'un des cinq départements de la Bretagne historique[4].

Étymologie

En ce qui concerne les Bécel de Troyes, éteints au 19e siècle, le nom semble être une variante, soit du patronyme troyen Bécet soit du patronyme Bessel, représenté dans la région de Chaumont, à une centaine de kilomètres de Troyes[4].

En ce qui concerne les Bécel de Bretagne, les seuls aujourd'hui encore représentés, on recense au 16e siècle, trois familles différentes dont sont issus tous les Bécel contemporains. Ces trois familles ont fait souche dans trois villages du Morbihan, distants les uns des autres de 15km : Augan (famille de laboureurs), Beignon (famille de marchands drapiers) et Guer (famille de laboureurs et fermiers). Il semblerait donc que ces Bécel soient tous originaires d'une même souche, probablement localisée dans un rayon de 10km autour de Porcaro[4].

L’étymologie du nom Bécel est assez peu certaine. Deux théories peuvent être retenues :

  • etymologie celte (origine indigène) : le nom BĂ©cel pourrait venir du celte ”Bychan” qui signifie ”petit” et qui donne en breton ”Bihan” ou ”Bac’h”. L’ancĂŞtre Ă©ponyme de la famille au Moyen Ă‚ge classique, aurait donc pu ĂŞtre bretonnant (on parlait alors Breton dans le PorhoĂ«t) et de petite taille, selon cette thĂ©orie[5].
  • etymologie germanique (origine migratoire) : le nom BĂ©cel pourrait venir du nom d'homme germanique Bessel, lui mĂŞme probablement construit sur le prĂ©fixe Ber-/Bert- (brillant, beau). C'est un nom d'homme qui continue d'ĂŞtre portĂ© comme prĂ©nom aux Pays-Bas (exemple : Bessel Kok), mais il subsiste surtout sous la forme de patronyme dans la rĂ©gion dialectale du Bas-Allemand (exemple : Friedrich Bessel)[4]. Selon cette hypothèse, le nom de baptĂŞme Bessel n'ayant pas Ă©tĂ© populaire dans l'Ouest de la France, il faut donc sans doute associer cette thĂ©orie Ă  celle d'une migration d'Est en Ouest de l'ancĂŞtre Ă©ponyme de la famille BĂ©cel.

Variantes

  • Becel (sans accent) : L’accent sur le premier “e” est apparu tardivement. La variante sans accent est la plus rĂ©pandue avant le 19e siècle. On voit apparaitre l'accent sur le nom BĂ©cel Ă  l’État-Civil Ă  partir des annĂ©es 1820[4]. L'usage de l’Accent aigu Ă  l'intĂ©rieur des mots n'a Ă©tĂ© validĂ© par l'AcadĂ©mie française qu'en 1740 pour distinguer les phonèmes [É™] et [e][6]. Le nom Becel continuera encore quelques dĂ©cennies Ă  s'Ă©crire Becel tout en se prononçant BĂ©cel.
  • Bessel : Lorsqu'au 19e siècle la francisation se gĂ©nĂ©ralise dans une forme standardisĂ©e, deux options s’offrent aux Becel de Bretagne pour rĂ©gler la dichotomie qui existe entre la manière dont se prononce leur nom et la manière dont il s’écrit : soit ils l’écrivent dĂ©sormais avec un accent aigu sur le premier “e” soit ils l’écrivent avec deux “s” (Bessel). C'est finalement l'accent aigu qui l'emportera, mais cette hĂ©sitation orthographique produira plusieurs Bessel en Bretagne au 19e siècle, parmi eux Julien Bessel (1801-1877), descendant de la famille BĂ©cel de Guer, curĂ© de Montauban et chanoine honoraire du diocèce de Rennes[7].
  • Becel de Tronville et Becel de Marolles : Cette famille portait pour armoiries : D'azur au chevron d'or accompagnĂ© de 3 cygnes d'argent. Elle est issue de François Becel, commissaire des guerres en Champagne vers 1650, qui appartenait aux Becel du pays de Troyes[8]. François Becel eut deux fils :
    • Jacques Becel, seigneur de Tronville, conseiller du Roi, commissaire des guerres Ă  Amiens, anobli par lettres patentes de 1677 en considĂ©ration de 26 ans de service. Comme beaucoup de famille d'anoblis, sa descendance a fait parfois prĂ©cĂ©der son nom de la particule sous la forme de Becel. Jacques Becel aura trois fils officiers de l'armĂ©e royale et un fils religieux cistercien, connus sous les noms Becel de Tronville, Becel de Pulmont et Becel des Chapelles. La gĂ©nĂ©ration suivante ne compta que des filles[8].
    • Nicolas Becel, seigneur de Marolles, commissaire des guerres Ă  Provins oĂą il fit souche. Parmi ses petits-enfants, on trouve des Becel de Marolles, Becel de Beaumont et Becel de Montrivet (dont LĂ©ger Becel de Montrivet, mentionnĂ© en 1749 comme conseiller du Roi, grainetier au Grenier Royal de Fontenay-en-Brie, officier de l'HĂ´tel Royal des Invalides). La gĂ©nĂ©ration suivante ne compte qu'une seule fille[9].
  • Becel de la Ville-Jagu : nom portĂ© vers 1635 par maĂ®tre Jacques BĂ©cel, sieur de la Ville-Jagu, marchand de la sĂ©nĂ©chaussĂ© de PloĂ«rmel, appartenant aux BĂ©cel de Bretagne, probablement Ă  la famille de Beignon[10].

Personnalités portant ce patronyme

Références

  1. « BECEL : Origine du nom, généalogie, popularité du nom », sur Geneanet (consulté le )
  2. Pierre d'Hozier (1592-1660) et Antoine d'Hozier (1721-1801), Armorial général des registres de la noblesse de France, Paris, Édouard de Barthélemy, (lire en ligne), p.42
  3. « BECEL : popularité du nom BECEL, généalogie des BECEL », sur www.filae.com (consulté le )
  4. Généadhoc, « Généalogie de la famille Bécel », sur geneadhoc.fr, (consulté le )
  5. Philippe-Louis Bourdonné, Atlas étymologique et polyglotte des noms propres les plus répandus, Paris, (lire en ligne), p.82
  6. Jean-Christophe Pellat et Nelly Andrieux-Reix, « Histoire d'É ou de la variation des usages graphiques à la différenciation réglée », Langue française, vol. 3, no 151,‎ , p. 7-24 (lire en ligne)
  7. René Kerviler, Répertoire général de bio-bibliographie bretonne., vol. 3, Rennes, Plihon-Hervé, 1886-1906 (lire en ligne), p.159
  8. Louis Laine, Archives genealogiques et historiques de la noblesse de France (lire en ligne)
  9. Claude Rossignol Seine-et-Marne (France). Archives, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Seine ..., Impr. et librairieadministratives de P. Dupont, (lire en ligne)
  10. Archives départementales du Morbihan, Inventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790 ..., Impr. et librairie administration de P . Dupont, (lire en ligne)
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