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BĂątiment Europa

Le bùtiment Europa anciennement connu sous le nom de Résidence Palace est le siÚge principal du Conseil européen et du Conseil de l'Union européenne[1]. Il se trouve en Belgique, Région de Bruxelles-Capitale à Bruxelles. Aujourd'hui, le quartier est un quartier d'affaires connu sous le nom de Quartier européen.

BĂątiment Europa
Histoire
Ancien(s) nom(s)
RĂ©sidence Palace
Architecte
Philippe Samyn and Partners (concepteur et partenaire principal)
Studio Valle Progettazioni
Buro Happold
Michel Polak
Marcel Peeters
Complexe
Residence Palace (d)
Construction
1923 Ă  1927 pour le RĂ©sidence Palace
2005 Ă  2016 pour le bĂątiment Europa
Ouverture
Architecture
Styles
Architecture Art déco (d), architecture contemporaine
Patrimonialité
Surface
Superstructure 45 000 m2 (bureaux et salles de confĂ©rence) ; infrastructure 15 000 m2
Localisation
Pays
RĂ©gion
Ville
Quartier
Adresse
Coordonnées
50° 50â€Č 33″ N, 4° 22â€Č 51″ E
Carte

La façade des annĂ©es 1920 du bĂątiment historique tĂ©moigne de l'intention de construire un quartier rĂ©sidentiel dans cette partie de Bruxelles, plan abandonnĂ© aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. L’initiative est due Ă  un des pionniers du dĂ©veloppement des immeubles Ă  appartement de luxe Ă  Bruxelles, Lucien Kaisin, en tant qu'administrateur-dĂ©lĂ©guĂ© du CrĂ©dit GĂ©nĂ©ral HypothĂ©caire et Mobilier. À l’instar de la SociĂ©tĂ© Belge ImmobiliĂšre, il surfe sur une nouvelle vague encouragĂ©e par la lĂ©gislation sur la copropriĂ©tĂ© et le crĂ©dit hypothĂ©caire, censĂ©e rĂ©soudre les problĂšmes de logement de la classe moyenne[2].

Au lendemain de la PremiĂšre Guerre mondiale en effet, non seulement le coĂ»t de la construction est devenu inabordable mais la domesticitĂ© se fait de plus en plus exigeante et indocile. Alors qu’elle avait marquĂ© jusque-lĂ  un attachement inconditionnel Ă  la maison individuelle, une partie de la bourgeoisie est dĂ©sormais mĂ»re pour la vie en appartement, avec toutes les commoditĂ©s modernes. Des complexes d’appartements luxueux, pourvus de services collectifs comme le restaurant, la salle des fĂȘtes, le club privĂ©, le thĂ©Ăątre ou la piscine, existent dĂ©jĂ  dans les grandes capitales.

AprĂšs le RĂ©sidence Palace, l'homme d'affaires bruxellois Lucien Kaisin finance encore les Pavillons français[3], immeuble de 15 Ă©tages situĂ© rue du Noyer, 282, Ă  Schaerbeek et la RĂ©sidence de la Cambre[4], premier gratte-ciel bruxellois de 17 Ă©tages plantĂ© le long du boulevard GĂ©nĂ©ral Jacques (n° 20), qui s’inspire des formes de l’art dĂ©co new-yorkais. Les deux immeubles sont signĂ©s par l’architecte Marcel Peeters.

Construction du RĂ©sidence Palace (1922-1927)

Le résidence palace vu depuis la chaussée d'Etterbeek en 2007.

Pour rĂ©aliser le complexe de plusieurs immeubles de la rue de la Loi, Lucien Kaisin fait appel Ă  un architecte suisse, Michel Polak, rendu cĂ©lĂšbre par la construction de la rĂ©sidence de luxe Riant-ChĂąteau[5] dans la ville d’eau de Montreux.

Celui-ci travaille sur les plans dĂšs 1921 mais ne peut les dĂ©poser Ă  la Ville de Bruxelles qu’un an plus tard. Des difficultĂ©s techniques, liĂ©es Ă  la mauvaise qualitĂ© du sous-sol Ă  hauteur de la chaussĂ©e d’Etterbeek, imposent des Ă©tudes poussĂ©es de la part de l’ingĂ©nieur Alexandre Sarrasin. Il ne faudra pas moins de 2 500 pieux Franki pour s’assurer de la stabilitĂ© de l’ensemble[6], dont les fondations sont entamĂ©es en mars 1923. 1 200 ouvriers travaillent en permanence sur ce chantier gigantesque, sans compter ceux qui sont mobilisĂ©s par le façonnage des matĂ©riaux.

Remarquable par ses dimensions plus que par son style, le complexe imaginĂ© n’est pas un gratte-ciel — Michel Polak s’en dĂ©fend — mais plutĂŽt un Ă©lĂ©gant ensemble aux lignes sobres lui confĂ©rant un caractĂšre monumental. C’est une petite ville moderne dans une grande citĂ©, sans souci d’intĂ©gration dans le quartier qui l’abrite. TrĂšs classique, son style emprunte quelques Ă©lĂ©ments Ă  la Renaissance italienne mĂątinĂ©s d’élĂ©ments dĂ©coratifs de l’art dĂ©co.

Le complexe immobilier comprend quatre ailes — les « quartiers » du Cinquantenaire, de la rue Juste Lipse, du Centre et de Pascale — articulĂ©es autour d’une rue intĂ©rieure Ă  sens unique qui relie les rues de la Loi et Juste Lipse, de cours et d’un patio Ă  colonnade.

La rue intĂ©rieure offre une large ouverture entre les bĂątiments du complexe, cĂŽtĂ© Rue de la Loi et se termine par une arcade sous le bĂątiment construit rue Juste Lipse[7]. Rue de la Loi et chaussĂ©e d'Etterbeek, les façades de ce complexe sont en grande partie masquĂ©es par des bĂątiments plus anciens, dĂ©sormais dĂ©molis. CĂŽtĂ© rue de la Loi, la façade en intĂ©rieur d'Ăźlot est peu travaillĂ©e d’aspect irrĂ©gulier[2] et comporte de nombreux avancĂ©es et petites fenĂȘtres correspondant Ă  des cages d'escaliers, usines, espaces techniques. CĂŽtĂ© chaussĂ©e d'Etterbeek, la façade est rĂ©alisĂ©e dans le mĂȘme style monumental que les autres façades visibles ; cette partie du bĂątiment est en grande partie visible en surplomb des maisons de la chaussĂ©e d'Etterbeek et depuis la colline du Parc LĂ©opold[6] en raison de l'importante diffĂ©rence de niveau et de la faible hauteur des bĂątiments construits chaussĂ©e d'Etterbeek.

Les piĂšces de sĂ©jour obĂ©issent davantage au souci de la perspective que de l’orientation par rapport au soleil. Le parement des façades est en pierre blanche, ornĂ© de bas-reliefs stylisĂ©s, reposant sur un soubassement en pierre bleue. Sous la corniche court une frise Ă  volutes. Les accĂšs sont Ă©clairĂ©s par de splendides lampadaires Ă  consoles et ferronneries.

Le dĂ©veloppement comprend 180 appartements, de 3 Ă  20 piĂšces chacun, dotĂ©s du confort moderne et de services collectifs impressionnants[6], faisant du complexe un ensemble autarcique. La structure de l’appartement respecte horizontalement celle de la maison bourgeoise avec le souci avouĂ© d’allĂ©ger les tĂąches domestiques et de faciliter la vie quotidienne. La hiĂ©rarchie des espaces, sĂ©parant les piĂšces rĂ©servĂ©es Ă  la vie privĂ©e, Ă  la rĂ©ception et aux services, est respectĂ©e. Dans cette logique, l’entrĂ©e des maĂźtres est distincte de celle des domestiques et des fournisseurs.

Chaque entitĂ© comporte tous les Ă©quipements modernes comme salle de bain avec eau chaude, toilette sĂ©parĂ©e, chambre froide. L’immeuble est en outre dotĂ© d’ascenseurs, de monte-charge en liaison avec le service traiteur des cuisines, du chauffage central, de gaines Ă  dĂ©chets, d’une buanderie et de la distribution postale aux Ă©tages par pneumatiques. À cĂŽtĂ© des boutiques en tous genres — banques, produits de luxe, coiffeurs — le rez comprend un thĂ©Ăątre de 516 places[6] et des infrastructures sportives comme une piscine, des bains turcs, des salles d’escrime et des courts de tennis sur les toits des garages, prĂ©vus pour 200 vĂ©hicules. Le dernier Ă©tage accueille le premier restaurant panoramique de Bruxelles, la Pergola.

Le RĂ©sidence Palace devient un centre administratif (1947)

En surplomb de la gare de Bruxelles-Schuman.

InaugurĂ© en 1927, le RĂ©sidence Palace connaĂźt un engouement aussi massif qu’éphĂ©mĂšre. Les appartements sont louĂ©s en un temps record et la vie mondaine y dĂ©ploie chaque semaine ses fastes. La rĂ©sidence s’adresse Ă  une clientĂšle fortunĂ©e trĂšs cosmopolite oĂč se cĂŽtoient gens de la noblesse, diplomates et hommes d’affaires. Promise Ă  de beaux jours, la mayonnaise ne prend pourtant pas. Durant la guerre une partie du bĂątiment est utilisĂ©e par l'occupant nazi. Au lendemain de la guerre, le complexe ne se relĂšve pas des rĂ©quisitions dont il a Ă©tĂ© l’objet.

L’État belge, Ă  la recherche de vastes immeubles pour y abriter ses fonctionnaires, s’en porte acquĂ©reur en 1947. SituĂ© dans le prolongement de la rue de la Loi, l’immeuble est idĂ©alement situĂ©. Il le transforme en bureaux et n’hĂ©site pas Ă  le surĂ©lever d’un Ă©tage (1953).

Une campagne de rĂ©novation et d’extension du RĂ©sidence Palace est ensuite confiĂ©e Ă  AndrĂ© et Jean Polak en 1965[7]. L’arriĂšre de l’immeuble, dĂ©sormais visible depuis la rue de la Loi et la rue Juste Lipse au fur et Ă  mesure que sont dĂ©molies les maisons particuliĂšres qui masquaient cette partie du bĂątiment, sert alors de support Ă  une extension comportant prĂšs de 400 bureaux dont le mur-rideau de verre et d’aluminium est censĂ© s’harmoniser avec la façade du Berlaymont qui vient d’ĂȘtre achevĂ© en face. Des infrastructures d’origine subsistent, toutefois (le thĂ©Ăątre, le restaurant et la piscine).

Ainsi, en 1986, le metteur en scÚne et directeur de théùtre Albert-André Lheureux obtient de réaffecter le théùtre à une programmation permanente[8]. Faute de moyens financiers, il devra cependant abandonner la direction quelques années plus tard.

En 1988, le RĂ©sidence Palace est amputĂ© de l’aile Juste Lipse, de l'ancien garage et d’une partie de l’aile Cinquantenaire pour accroĂźtre le pĂ©rimĂštre destinĂ© au bĂątiment du Conseil de l'Union europĂ©enne[9]. Une nouvelle façade latĂ©rale est construite dans un style d’intĂ©gration ; l'ancienne rue Juste Lipse disparaĂźt alors complĂštement, de mĂȘme que les derniĂšres maisons qui masquaient la vue au RĂ©sidence Palace chaussĂ©e d'Etterbeek (cet espace resta vacant jusqu'au dĂ©but des annĂ©es 2010 oĂč un parc et un immeuble de huit Ă©tages appelĂ© Esplanade 64 sera rĂ©alisĂ©).

Centre de presse international

Toujours occupĂ© par l’administration fĂ©dĂ©rale belge, le RĂ©sidence Palace abrite, depuis le 2 juillet 2001, un centre de presse international. Il a Ă©tĂ© Ă©quipĂ© dans le bloc C en un temps record en prĂ©vision de la prĂ©sidence belge de l’Union europĂ©enne. Il est devenu un espace de rencontre pour les journalistes, les dĂ©cideurs politiques, les entreprises et les ONG, les porte-paroles et les experts en communication. DĂ©bats, sĂ©minaires et confĂ©rences y sont organisĂ©s rĂ©guliĂšrement. Il comporte en outre un centre de services des associations de journalistes, des salles de rĂ©daction Ă©quipĂ©es, des salles de montage, des studios radio et tĂ©lĂ©vision et des salles de confĂ©rence[10].

La cour intĂ©rieure – ou patio – avec sa fontaine en cĂ©ramique d’inspiration andalouse, sert de lieu de rencontre central. Elle a Ă©tĂ© recouverte d’une coupole en verre pour permettre son utilisation toute l’annĂ©e. Le dĂ©cor et les couleurs de l’ancienne salle des banquets ont Ă©tĂ© restaurĂ©s pour abriter le cafĂ©-restaurant du centre.

Parmi les salles de confĂ©rence, la plus grande, la salle Polak, peut accueillir 143 personnes tandis que la salle Maelbeek peut en accueillir 56. Dans son prolongement, la salle Passage (40) faisait autrefois office de passage entre les deux salles. À cĂŽtĂ© du restaurant, le Club peut accueillir des rĂ©unions Ă  huis clos ou des dĂźners pour 20 personnes.

SiÚge du Conseil européen

La construction d’Europa, l'extension du siĂšge du Conseil europĂ©en.

Le Conseil europĂ©en lors de sa rĂ©union des 25 et 26 mars 2004 a acceptĂ© la proposition du gouvernement belge de lui cĂ©der le bloc A pour y amĂ©nager son siĂšge[11]. Pour ce faire, il faudra dĂ©molir et rĂ©nover le bloc A, ce qui a d’emblĂ©e Ă©tĂ© contestĂ© comme une atteinte Ă  l’Ɠuvre de Polak. Ce nouveau bloc A devient un bĂątiment distinct, neuf de haut en bas avec une identitĂ© et un nom bien Ă  lui : Europa.

Un concours européen d'architecture a rassemblé 22 projets présentés anonymement. Il a été remporté par le bureau de Philippe Samyn and Partners (Belgique, architectes et ingénieurs), partenaire principal et concepteur, en association avec Studio Valle Progettazioni (architectes) et Buro Happold (ingénieurs)[12].

Dans un bùtiment en verre, une urne géante est lovée dans un écrin de bois. La façade cÎté rue de la Loi présente un patchwork de vieux chùssis en bois récupérés dans les pays européens et retravaillés. DerriÚre, une seconde façade de verre sécurisé forme une deuxiÚme peau, renforcée par des coursives métalliques qui protÚgent la façade horizontalement[13].

Dans le cube Ă©vidĂ©, une amphore gĂ©ante en verre sablĂ© fait penser Ă  une bonbonniĂšre faite d’ellipses successives qui tournent progressivement. Luisante pendant la nuit, elle apparaĂźt alors comme un objet prĂ©cieux dĂ©posĂ© dans sa boĂźte. À chaque Ă©tage, les salles de rĂ©union, Ă©quipĂ©es de tables circulaires sont percĂ©es en leur centre pour laisser passer la lumiĂšre du jour[14] - [15].

Les surfaces internes du bĂątiment dĂ©clinent une Ɠuvre haute en couleur crĂ©Ă©e par le peintre bruxellois Georges Meurant. L'ensemble comprend 7 560 m2 de plafonds en dalles de feutre teintĂ©, 1 350 m2 de tapis en laine, 2 500 m2 de polychromies verticales pour quatorze trĂ©mies d’ascenseur, ainsi que des compositions Ă  forte dominante rouge ou verte et d’autres polychromes pour un millier de portes[16].

La premiÚre ouverture au public du nouveau complexe est arrivée le 10 décembre 2016. Le premier sommet qui a eu lieu dans le nouveau bùtiment a été la réunion du Conseil Affaires étrangÚres du 16 janvier 2017.

AccĂšs

Ce site est desservi par les stations de métro : Maelbeek et Schuman.

Sources

Références

  1. « EUROPA: SiÚge du Conseil européen et du Conseil de l'UE - Consilium », sur www.consilium.europa.eu (consulté le )
  2. « RĂ©sidence Palace », RĂ©gie des BĂątiments,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  3. « Schaerbeek - Les Pavillons français - Rue du Noyer 282-282b - PEETERS Marcel », sur www.irismonument.be (consulté le )
  4. « Ixelles - Résidence de La Cambre - Boulevard Général Jacques 20-20b - PEETERS Marcel », sur www.irismonument.be (consulté le )
  5. Turine 2004
  6. « Retroscoop - Wonen in stijl: Résidence Palace (Brussel) », sur www.retroscoop.com (consulté le )
  7. « Ancien bùtiment européen (Résidence Palace) », sur www.reflexcity.net (consulté le )
  8. « Curriculum Vitae - www.albert-andre-lheureux.be », sur 123website.be (consulté le )
  9. « Résidence Palace », sur visit.brussels (consulté le )
  10. Couvreur et Duchesnse 2000
  11. (en) « Refurbishment of the ‘RĂ©sidence Palace' for use by the European Council (Brussels, 27 September 2005) », sur www.cvce.eu, (consultĂ© le )
  12. « Une lanterne pour Ă©clairer le Conseil europĂ©en », Construction,‎ , p. 49-51 (lire en ligne)
  13. « Europa: siÚge du Conseil européen et du Conseil de l'UE », sur www.samynandpartners.com, (consulté le )
  14. (es) « Europa se gasta 321 millones de euros en un edificio con forma de huevo para el Consejo Europeo », sur abc, (consulté le )
  15. Duplat 2005
  16. Jean Attali, « Élements Europa: siĂšge du Conseil europĂ©en et du Conseil de l'UE », Racine, (ISBN 978-28-738-69441)

Bibliographie

  • Guy Duplat, « Une lanterne au cƓur de Bruxelles », La Libre,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Roger Pierre Turine, « Les bĂątiments de prestige de Polak », La Libre,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  • Daniel Couvreur et Dominique Duchesnse, « L'Ă©trange destin du RĂ©sidence Palace: Un palace de rĂȘve pour 800 journalistes, un centre de presse international Art dĂ©co rue de la Loi,tennis sur les toits, piscine et thĂ©Ăątre privĂ©s - Le Soir », Le Soir,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Compléments

Lectures approfondies

  • Jean Attali, Europa, Philippe Samyn architecte et ingĂ©nieur, CIVA et LANNOO, (ISBN 978-94-014-14487)
  • Pauline Van Dijk, Immeubles a appartements de l'entre deux guerres, coll. « Bruxelles, ville d'art et d'histoire » (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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