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Aviméta

La Société pour la construction d’AVIons METAlliques (Aviméta) est une entreprise de construction aéronautique française, aujourd'hui disparue.

Aviméta
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Quand Schneider et Cie s'intéresse à l'aviation

Henri Paul et Jean Schneider, les deux fils aînés d’Eugène II Schneider, étaient passionnés d’aviation et avaient obtenus leurs affectations à l’escadrille SPAD 49, respectivement en et [1]. Le S/Lt Henri-Paul Schneider fut grièvement blessé par le Lt Walter Ewers de la Jasta, dans le secteur d’Aspach (Alsace), le , et décéda de ses blessures le lendemain à l’hôpital de campagne de Bellemagny.

DĂ©jĂ  en 1916 l’usine Schneider du Havre-Harfleur avait obtenu la production d’une sĂ©rie de 1 000 moteurs d'avions militaires 12 cylindres de 370 ch[1] et put Ă©galement rĂ©cupĂ©rer des fragments de l’armature du Zeppelin LZ.49, accidentĂ© Ă  Bourbonne-les-Bains le , pour analyse et comparaison avec ses propres recherches sur l’aluminium. Il en rĂ©sulta la crĂ©ation de l’AlfĂ©rium, un alliage de forge produit dans son usine de Montchanin et utilisĂ© dans la fabrication d’hĂ©lices d’avion Ă  partir de 1920[1].

Création d'un département aéronautique

Il n’est donc pas surprenant que, dans ses efforts de diversification après la disparition des fructueux marchĂ©s d’armement dont ils bĂ©nĂ©ficièrent entre 1910 et 1920, Schneider et Cie dĂ©cida de s’intĂ©resser Ă  l’industrie aĂ©ronautique et d’affecter son usine du Havre-Harfleur Ă  cette activitĂ©[1]. En 1918 Participation Henri-Paul, Jean Schneider, une Association en participation, fut crĂ©Ă©e pour Ă©tude de toute question se rattachant Ă  la construction et Ă  l’armement d’avions ou hydravions. Un fonds social de 400 000 francs lui fut accordĂ©, avec Jean Schneider comme administrateur. Ce nouveau dĂ©partement de Schneider avait pour principal objectif de rĂ©pondre Ă  une demande du SecrĂ©tariat d’État de l’AĂ©ronautique militaire et maritime : dĂ©velopper un programme d’avions nouveaux Ă  structure et revĂŞtement mĂ©talliques. Deux modèles Ă©taient envisagĂ©s, un biplace maniable et lĂ©ger (S2) et un triplace armĂ© d’un canon de 75 mm (S3) devant Ă©quiper trois escadrilles[1].

Conçu pour répondre au programme S3, le Schneider Henri-Paul prit l’air en et fut exposé au 8e Salon de l’Aviation au Grand Palais en [1] comme bombardier de nuit quadriplace; mais le programme avait entre-temps été abandonné. Un second prototype fut produit à Harfleur, le Schneider 10M. Cet appareil ayant été accidenté à l’atterrissage peu après son premier vol, l’usine du Havre fut affectée à d’autres productions.

Aviméta

En le département aviation de Schneider fut transformé en société anonyme pour la construction d’Avions métalliques (Aviméta) avec le siège rue Montalivet à Paris, et des ateliers Allée du Midi à Courbevoie[1]. Disposant d’un capital de deux millions de francs, elle était dirigée par Jean Schneider administrateur, Eugène Lepère, ingénieur et Louis Delasalle, chef du bureau d’études[1].

Le chasseur Aviméta 88 et le multiplace de combat Aviméta 121 furent des échecs. Le trimoteur de transport Aviméta 132 ne trouva pas preneur et le monomoteur de transport et de tourisme Aviméta 92 ne fut construit qu’à quelques exemplaires.

En 1929 le Groupe Schneider retire son soutien à Avimeta, ce qui contraint la société au dépôt de bilan.

Produits

Références

  1. Georges Bondoux

Sources

  • Georges Bondoux, « Schneider et Compagnie Constructeur aĂ©ronautique », Bulletin de l’AcadĂ©mie François Bourdon, no 8,‎ , p. 22-28
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