Avenue Charles-Floquet
L'avenue Charles-Floquet est une voie du 7e arrondissement de Paris.
7e arrt Avenue Charles-Floquet
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Situation | |||
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Arrondissement | 7e | ||
Quartier | Gros-Caillou | ||
Début | 3, avenue Octave-Gréard | ||
Fin | Rue Jean-Carriès | ||
Morphologie | |||
Longueur | 610 m | ||
Largeur | 25 m | ||
Historique | |||
Création | Ouverture en 1907 | ||
DĂ©nomination | 11 novembre 1907 | ||
GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 1841 | ||
DGI | 1832 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Longue de 610 mètres, elle commence au 3, avenue Octave-Gréard et finit rue Jean-Carriès.
Elle croise successivement la rue du Général-Lambert, les avenues du Docteur-Brouardel, Joseph-Bouvard, du Général-Tripier, la rue Champfleury et l’avenue du Général-Détrie.
Le quartier est desservi par la ligne  , aux stations Bir-Hakeim et Dupleix, par les lignes de bus RATP 69 82 87 et par la ligne C du RER, à la gare du Champ de Mars - Tour Eiffel.
L'avenue Charles-Floquet, qui compte plusieurs réalisations prestigieuses de l'architecte Pierre Humbert, dont certaines en collaboration avec son fils Maurice Humbert, est connue pour être l'une des avenue les plus chères de Paris en matière de prix d'achat du m²[1].
L'avenue est entièrement classée au Patrimoine mondial de l'Humanité[2].
Origine du nom
Elle porte le nom de l'avocat, homme politique et préfet de la Seine Charles Floquet (1828-1896).
Historique
La place est créée par la Ville de Paris sur les terrains détachés du Champ-de-Mars et prend sa dénomination actuelle en 1907.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 1 : immeuble construit de 1904 à 1911 par l'architecte Pierre Humbert et son fils Maurice. Cet immeuble, inscrit aux monuments historiques depuis 1994, pastiche d'une architecture palladienne, se signale, à l'intérieur, par son décor à base de marbre polychrome et par son escalier elliptique à éclairage zénithal[3]. Actuellement centre culturel de l'ambassade d'Azerbaïdjan en France.
- No 3 : immeuble construit vers 1910 par Pierre Humbert pour le prince Soutzo[4]. L'écrivain et diplomate Paul Morand a habité à cette adresse avec son épouse, la princesse Hélène Soutzo[5] de 1927 à 1976, comme l'atteste une plaque sur la façade.
- No 9 : hôtel de Malborough construit en 1912 par l’architecte René Sergent ; devient en 1922 la résidence du couple constitué par Consuelo Vanderbilt, ancienne duchesse de Malborough, et l’industriel Jacques Balsan ; depuis 1949, il sert de résidence à l'ambassadeur du gouvernement indien[6].
- No 11 : hôtel particulier de style néoclassique construit entre 1913 et 1915[6]. Bâtiment de l'ambassade du Cambodge en France.
- No 15 : hôtel particulier de style néo-classique construit en 1912 par Pierre Humbert pour la princesse de La Rochefoucauld, abritant depuis 1919 l'ambassade de la République tchèque.
- No 21 : abritait, jusqu'en 1990, l'ambassade de l'ancienne République arabe du Yémen. Les anciens locaux de l’ambassade ont été, en 2002, occupés par un collectif d’artistes et de musiciens appelé « Le Floquet’s[7] ».
- No 22 : le mercredi 8 février 1984, Abdel Aziz Al-Moubarak, ambassadeur des Émirats arabes unis, est assassiné de deux balles dans la tête devant son domicile situé à cette adresse[8].
- No 23 : Pierre Fourcaud (1898-1998), directeur adjoint du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage, y a vécu jusqu'à sa mort[9].
- No 25 : siège de campagne de Jacques Chaban-Delmas pour l'élection présidentielle de 1974[10].
- No 35 : ambassade d'Éthiopie en France.
- No 37 : immeuble construit par Pierre et Maurice Humbert en 1913 pour la marquise Guilhem de Pothuaudans.
- No 41 : immeuble de 1912 préfigurant le style Art déco[6].
- No 43 : le dramaturge Tristan Bernard y a vécu ; une plaque lui rend hommage.
- Le romancier et poète irlandais James Joyce (1882-1941) a résidé au no 26 en 1922 et au no 8 en 1924[11].
- No 48 : l'actrice et espionne Suzy Depsy résida dans l'immeuble où, avec son mari, elle louait plusieurs étages et donnait des fêtes en pleine Première Guerre mondiale[12].
- Plaque au no 3.
- Plaque au no 43.
Notes et références
- « Quelles sont les rues les plus chères de Paris ? », sur Seloger (consulté le )
- « Annexe du PLU de la Ville de Paris mentionnant les différentes zones classées au Patrimoine mondial de l'Humanité » (consulté le )
- « 1, avenue Charles-Floquet », Base Mérimée.
- « 3-5, avenue Charles-Floquet », sur pss-archi.eu.
- Bertrand Lacarelle interviewé par Thierry Clermont, « La complicité de deux réprouvés », Le Figaro littéraire, jeudi 21 novembre 2013, p. 3.
- Protections patrimoniales, 7e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 223 à 432.
- « Le festival des squats, ébauche d’une reconnaissance », Le Monde, 16 septembre 2002.
- « L’ambassadeur des Émirats arabes unis est mortellement blessé », Le Monde, 9 février 1984.
- Bruno Fuligni (dir.), Dans les archives inédites des services secrets, Paris, Folio, (ISBN 978-2070448371).
- « Les larmes d'un proche », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- Roger Norburn, A James Joyce Chronology, Palgrave Macmillan, 2004.
- L'Excelsior, « Une nouvelle affaire d'intelligences avec l'ennemi », 2 mars 1918.