Aven du Calavon
L'aven du Calavon, ou perte du Riou ou improprement perte du Calavon, est un gouffre absorbant situé dans les monts de Vaucluse, sur la commune de Banon , département des Alpes-de-Haute-Provence, région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
(alias perte du Riou)
Coordonnées |
43° 59′ 52″ N, 5° 38′ 36″ E |
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Pays | |
Région française|Région | |
DĂ©partement | |
Massif | |
Vallée |
Vallée du Calavon |
Localité voisine |
Type | |
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Altitude de l'entrée |
600 m |
Longueur connue |
1 100 m |
PĂ©riode de formation | |
Cours d'eau |
ruisseau du Riou |
Spéléométrie
La dénivellation de la cavité est de 263 mètres, pour un développement[N 1] d'environ 1 100 mètres[1].
GĂ©ologie
La cavité s'ouvre dans les calcaires de l'Aptien.
Explorations
Le 17 octobre 1979, un aven s’ouvre au fond du ruisseau temporaire du Riou, affluent du Calavon, après un gros orage. L'aven est exploré et topographié la même année par les équipes Darboun de Cavaillon, Aragnado de Sault et du Groupe Oraisonais de Recherches Souterraines (GORS) jusqu'à -167 m[N 2].
La cavité est prolongée par le franchissement du siphon 1 par Frédéric Vergier en 1980, puis par le Comité départemental de spéléologie des Bouches-du-Rhône (CDS13) en 1982.
En 1990, l’assèchement des siphons 1 et 2 permet aux Darbouns de trouver la suite avant de s’arrêter à -254 m.
Enfin, le dégagement d’un bouchon permet au GORS d’atteindre le fond à la cote -263 m[2].
Hydrologie
Aujourd'hui, le Calavon[3] est un torrent aux crues irrégulières et souvent sans eau en été. Pourtant, le cours superficiel du Calavon n’a pas toujours été sec ; car, dans la ville d'Apt, on y affermait autrefois la pêche du poisson[4].
Une remarque sur l'alimentation du ruisseau qui se jette dans l'aven du Calavon montre que le fonctionnement de la cavité n'est pas commun. « La plupart des avens de Lure sont situés sur des failles qui déterminent leur morphologie, (comme l’aven des Cèdres) et s’ouvrent sur des pentes. Ils n’ont pas de fonction d’absorption directe ; cas inverse de « l’aven du Calavon », perte (ponor) du ruisseau du Riou, provenant de Combe Maoune »[5].
Bibliographie
- Parein René & Languille André (1981) - La Haute Provence souterraine. Contribution à l’étude spéléologique du bassin d’alimentation présumé de la fontaine de Vaucluse. Chez les auteurs, 422 p.
- Paul Courbon et René Parein, Atlas souterrain de la Provence et des Alpes de Lumière. Cavités supérieures à 100 m de profondeur ou 1000 m de développement des départements suivants : Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var, Vaucluse, La Ravoire, GAP, , 3e éd., 253 p., A4 (ISBN 2-7417-0007-9, présentation en ligne), p. 14-15.
Notes et références
Notes
- En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
- En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
Références
- Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement (situation au 31 décembre 2000). », Spelunca Mémoires no 27,‎ 2004, 160 pages, p. 15 (ISSN 0249-0544, lire en ligne [PDF]).
- « Topographie de l'Aven du Calavon », sur speleo-vaucluse.fr (consulté le ).
- « Le Calavon » [PDF], sur Syndicat Intercommunal de Rivière du Calavon-Coulon (consulté le ).
- Édouard-Alfred Martel, La France ignorée : Sud-Est de la France, Paris, Librairie Ch. Delagrave, , 290 p. (lire en ligne).
- Nicod Jean (2003) – Le relief et les eaux de la Montagne de Lure. Notices sur le relief, la structure, la géomorphologie, le karst, les écoulements et les sols. 32 p. (inédit).