Avaleresses Élisabeth Dahié
Les avaleresses Élisabeth Dahié, parfois orthographiées Elisabeth Dahier, de la Société Desandrouin-Taffin, future constituante de la Compagnie des mines d'Anzin, sont un ancien charbonnage non exploité du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Fresnes-sur-Escaut. Les deux puits sont commencés en 1744, mais ils sont abandonnés à la profondeur d’environ 65 mètres en 1748. Des habitations sont ensuite construites sur le carreau de fosse.
Avaleresses Élisabeth Dahié | |
Rue dans laquelle sont implantées les plaques, les puits sont situés dans les jardins. | |
Avaleresse Élisabeth Dahié levant | |
---|---|
Coordonnées | 50,431254, 3,575105[BRGM 1] |
Début du fonçage | 1744 |
Profondeur | environ 65 mètres |
Arrêt | 1748 |
Avaleresse Élisabeth Dahié couchant | |
Coordonnées | 50,431167, 3,574822[BRGM 2] |
Début du fonçage | 1744 |
Profondeur | environ 65 mètres |
Arrêt | 1748 |
Administration | |
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Commune | Fresnes-sur-Escaut |
Caractéristiques | |
Compagnie | Société Desandrouin-Taffin |
Ressources | Houille |
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France indique par des plaques où sont situés approximativement les puits. Ceux-ci sont localisés derrière les habitations de la route principale de la commune.
La fosse
Fonçage
La Société Desandrouin-Taffin commence en 1744[A 1] les travaux de deux puits dénommés « Élisabeth Dahié » à environ cinq cents mètres au nord-est[note 1] des avaleresses Point du jour, commencées en 1716 et abandonnées l'année suivante[1]. Le puits couchant est situé à vingt-deux mètres à l'ouest-sud-ouest du puits levant[note 1].
Abandon
Le fonçage des puits est abandonné à la profondeur d'environ 65 mètres[Y 1] - [Y 2] (ou 64 mètres[A 1] - [note 2]) en 1748[A 1]. Tous deux ont un cuvelage carré de 2,5 mètres de côté, dont le matériau n'est pas connu, et ne possèdent aucun étage de recette. Leur remblayage n'est pas connu[Y 1] - [Y 2]. L'abandon pourrait être lié au passage du Vieil Escaut[A 2] à cent-trente mètres au sud-est[note 1] du carreau de fosse, et aux infiltrations liées.
Édouard Grar rapporte que les deux avaleresses creusées en 1744 ont été abandonnées à cause des eaux, à 64 mètres, dans le terrain houiller. Ces puits, qui ont exigé un peu plus de travail que les précédents, ont coûté 50 000 écus (150 000 livres) de perte réelle. Une machine à pompe mue par 97 chevaux et une machine à feu y ont été mises en service, et c'est dans cette fosse qu'a été faite la première application connue de la machine à vapeur au passage des niveaux dans les fosses en tentatives[GB 1].
Le lit du Vieil Escaut est actuellement comblé[2]. La Compagnie des mines d'Anzin est fondée neuf ans plus tard, en 1757[A 1] - [TA 1].
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France recherche les puits sans toutefois les retrouver puisque leur emplacement est supposé, les têtes de puits ne sont pas matérialisées[3]. Deux bornes (ou plaques en l'occurrence) sont installées sur les façades de deux habitations[3]. Le puits levant est situé vingt-sept mètres derrière la façade[4], sous une terrasse, au 109 rue Jean-Jaurès[Y 1]. Le puits couchant est quant à lui localisé vingt mètres derrière la façade[5], sous une terrasse également, au 113 rue Jean-Jaurès[Y 2].
- L'avaleresse Élisabeth Dahié levant est située vingt-sept mètres derrière cette plaque.
- Localisation de la plaque du puits levant sur le mur de la maison.
- La plaque du puits levant dans son environnement.
- L'avaleresse Élisabeth Dahié couchant est située vingt mètres derrière cette plaque.
- Localisation de la plaque du puits couchant sur le mur de la maison.
- La plaque du puits couchant dans son environnement.
Notes et références
- Notes
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot indiquent quant à eux, en 1991, que ces puits sont abandonnés à la profondeur de 64 mètres.
- Références
- Jérémy Jännick, « Photographie de la plaque indiquant l'avaleresse Point du Jour », sur Wikimedia Commons
- Jérémy Jännick, « Photographie du site du Vieil Escaut en septembre 2012, près des avaleresses Élisabeth Dahié », sur Wikimedia Commons
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », sur http://dpsm.brgm.fr/Pages/Default.aspx,
- Jérémy Jännick, « Photographie de la plaque indiquant l'avaleresse Êlisabeth Dahié levant », sur Wikimedia Commons
- Jérémy Jännick, « Photographie de la plaque indiquant l'avaleresse Êlisabeth Dahié couchant », sur Wikimedia Commons
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 12
- Dubois et Minot 1991, p. 11
- Références à Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. II,
- Grar 1848, p. 62
- Références à Gérard Dumont, Les trois âges de la mine : Le temps des pionniers, vol. I : 1820-1830, La Voix du Nord et Centre historique minier de Lewarde,
- Dumont 2007, p. 8
- Références aux dossiers concernant la renonciation aux concessions de la Compagnie des mines d'Anzin par Charbonnages de France
- Renonciation, Avaleresse Élisabeth Dahié levant
- Renonciation, Avaleresse Élisabeth Dahié couchant
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 11-12.
- Édouard Grar, Histoire de la recherche, de la découverte et de l'exploitation de la houille dans le Hainaut français, dans la Flandre française et dans l'Artois, 1716-1791, t. II, Impr. de A. Prignet, Valenciennes, , 371 p. (lire en ligne), p. 62.
- Gérard Dumont, Les trois âges de la mine : Le temps des pionniers, vol. I : 1820-1830, Lille, La Voix du Nord et Centre historique minier de Lewarde, , 52 p. (ISBN 978-2-84393-107-9), p. 8.
- Charbonnages de France, Renonciation aux concessions de la Compagnie des mines d'Anzin.