Automatic Camera Effects Systems
L'Automatic Camera Effects Systems (A.C.E.S.) est une technologie informatisée de prise de vue pour le contrÎle du mouvement de la caméra. Le seul film utilisant cette technologie est Le Trou noir (1979)
Acronyme | A.C.E.S. |
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Domaine d'application | ContrÎle du mouvement cinématographique |
Date de création | 1978 |
Entreprise | Walt Disney Productions |
Premier usage connu | Le Trou noir (1979) |
Invention parente | Caméra multiplane |
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Invention similaire | Dykstraflex |
Historique
à la demande Ron Miller qui avait entendu parler de la Dykstraflex utilisée sur Star Wars que le studio lance le développement du A.C.E.S[1], le systÚme de Matte scan a été amélioré pour intégrer une caméra multiplane et plus de contrÎle informatique jusqu'à devenir le systÚme Automatic Camera Effects Systems (A.C.E.S.)[2] - [3]. David Snyder indique toutefois que le studio avait contacté Lucasfilm pour utiliser le systÚme Dykstraflex mais que la location était trop onéreuse[1].
L'équipe chargée du développement comprend Art Cruickshank, Eustace Lycett, Bob Otto, Don Iwerks et deux personnes du services informatiques de WED Entreprises David Inglish et David Snyder[4]. Pour leur travail nécessitant beaucoup d'espace, l'équipe prend possession du Stage 3 des studios construit pour le film Vingt Mille Lieues sous les mers (1954) et qui contient un réservoir[4]. Le studio a dépensé un million d'USD pour développer la technologie A.C.E.S. qui est un systÚme de caméra dont les détails techniques ont été déposé à l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences[5].
Don Iwerks, fils d'Ub Iwerks, se souvient que le projet final a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© fin avril 1978, la construction et l'assemblage en mai 1978[1]. Le systĂšme est prĂȘt vers l'Ă©tĂ© 1978 et opĂ©rationnel en septembre, la partie informatique l'Ă©tant en octobre[1]. Le systĂšme a Ă©tĂ© utilisĂ© pour les vaisseaux spatiaux[5]. Le studio espĂ©rait obtenir un Oscar technique pour Don Iwerks, Bob Otto, David Inglish, David Snyder et Steven Crane[5]. Dave Smith indique que le systĂšme a Ă©tĂ© utilisĂ© sur la sĂ©quence surnaturelle finale du film Les Yeux de la forĂȘt (1980)[6].
Le systĂšme
Une reproduction de caméra multiplane. |
Un mini-ordinateur Data General Nova. |
Il permet avec une camĂ©ra dirigĂ©e par ordinateur montĂ©e sur un support de filmer des miniatures et maquettes sans vibration, et cela de maniĂšre identique et rĂ©pĂ©tĂ©e, offrant la possibilitĂ© de nombreuses prises tout en changeant les Ă©clairages[5]. Cruickshank prĂ©cise que l'appareil basĂ© sur une camĂ©ra multiplane peut effectuer deux rĂ©volutions et non pas une seule comme c'est souvent le cas quand on parle d'un objet tournant Ă 360°[4], Don Iwerks parle lui d'une rotation Ă 720°[7]. L'A.C.E.S. ajoute quatre axes Ă ceux dĂ©jĂ existant de la camĂ©ra multiplane[4]. Dykstra explique que les ordinateurs ont Ă©tĂ© utilisĂ© comme catalogue des milliers mouvements de camĂ©ra nĂ©cessaire pour produire les effets spĂ©ciaux de lumiĂšre et les prises de vues des maquettes[5]. Cela a permis de rĂ©duire le temps passĂ© Ă calibrer les appareils[5]. Selon David Inglish, les deux principales diffĂ©rences entre A.C.E.S. de Dykstraflex sont l'usage de l'informatique et le dĂ©placement, le Dykstraflex propose un dĂ©placement pas-Ă -pas et utilise l'ordinateur pour enregistrer la vidĂ©o alors que le systĂšme Disney se dĂ©place en continu et utilise l'informatique pour dĂ©placer et positionner prĂ©cisĂ©ment la camĂ©ra[8]. Cruickshank indique que dorĂ©navant si une mise en place nĂ©cessite plus de 15 min, on refuse de tourner la scĂšne avec une camĂ©ra multiplane alors qu'avant quatre heures pouvaient ĂȘtre nĂ©cessaires[4]. Le systĂšme utilise un fond bleu de 16 par 25 pieds (5 x 8 m) fabriquĂ© par Stewart Filmscreen[9].
Un systÚme de plongée avait été envisagé en réutilisant le Kenworthy Snorkel Camera System de Paul Kenworthy et William R. Latady[4] inventé en 1978, Kenworthy travaillant aussi pour Disney sur la série True-Life Adventures[10]. Mais il n'est pas adaptable à leur invention et l'équipe préfÚre utiliser une lentille de tangage[4]. Bob Otto décrit cette lentille comme un périscope de 18 pouces (45,72 cm) avec une lentille anamorphique, un objectif et des prismes en bas afin de pouvoir s'approcher au plus des maquettes[4] et uniquement pour les maquettes[7]. Le systÚme permettait aussi de définir le temps d'exposition de la caméra que l'appareil soit situé loin ou non des cadreurs[11]. Pour la partie informatique, le studio achÚte un Data General Nova III avec des écrans et une imprimante Dasher, le tout assemblé dans le New Jersey[4].
Références
- (en) Paul M. Sammon, « Inside The Black Hole », Cinefantastique, vol. 9, nos 3-4,â , p. 19 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Paul M. Sammon, « Inside The Black Hole », Cinefantastique, vol. 9, nos 3-4,â , p. 18 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Terry Lawson, « The Good Ship Disney rockets into the space war », Dayton Journal Herald, vol. 172, no 300,â , p. 25 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Paul M. Sammon, « Inside The Black Hole », Cinefantastique, vol. 9, nos 3-4,â , p. 22 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) John Culhane, « âThe Black Holeâ Casts The Computer as MovieâMaker », The New York Times,â , p. D-19 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Dave Smith, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, p. 599
- (en) Paul M. Sammon, « Inside The Black Hole », Cinefantastique, vol. 9, nos 3-4,â , p. 23 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Paul M. Sammon, « Inside The Black Hole », Cinefantastique, vol. 9, nos 3-4,â , p. 20 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Paul M. Sammon, « Inside The Black Hole », Cinefantastique, vol. 9, nos 3-4,â , p. 54 (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Leonard Maltin, The Disney Films : 3rd Edition, p. 113.
- (en) Paul M. Sammon, « Inside The Black Hole », Cinefantastique, vol. 9, nos 3-4,â , p. 24 (lire en ligne, consultĂ© le )