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Autodoc (entreprise)

Autodoc est une entreprise allemande basée à Berlin[1]. Elle exploite, dans 27 pays européens, des boutiques en ligne de pièces détachées pour voitures particulières, poids-lourds et motos[2] - [3] - [4]. Ses clients sont principalement des particuliers et de petits ateliers[5] - [6]. La société existe depuis 2008 et opère depuis 2015 sous la marque Autodoc. En raison de sa croissance rapide, elle compte parmi les "Hidden Champions" de la branche[7].

Autodoc
logo de Autodoc (entreprise)
illustration de Autodoc (entreprise)

Création
Fondateurs Alexej Erdle, Vitalij Kungel, Max Wegner
Forme juridique Société européenne
Siège social Berlin
Direction Sandra Dax (Co-CEO), Dmitri Zadorojnii (Co-CEO), Alexei Kletenkov (Président du Conseil de Surveillance)
Effectif 5 000 ()
Site web www.autodoc.de

Chiffre d'affaires 1,036 Mrd. d'€ (2021)

Histoire

En 2008, Alexej Erdle, Max Wegner et Vitalij Kungel, Allemands de la Volga rapatriés tardifs[8], fondent l’entreprise E&S Pkwteile GmbH. À l’époque, de nombreux garages automobiles vendaient les pièces de rechange à des prix élevés. Sur le domaine pkwteile.de, les trois fondateurs de l’entreprise ouvrent une boutique en ligne proposant des prix plus abordables.L’idée commerciale s’avère fructueuse et l’entreprise s’établit durablement sur le marché. Au début, les fondateurs emballent et envoient les pièces de rechange eux-mêmes. Puis en 2009, ils embauchent leur premier employé[9]. En 2022, Autodoc compte au total 5.000 collaborateurs dans toute l'Europe[10].

Dans les premières années, le siège de l’entreprise se situe à Berlin-Weißensee. En 2010, l’entreprise déménage à Berlin-Lichtenberg. En 2011, l’expansion commence vers l’Autriche et la Suisse. En 2012, elle se poursuit en Grande-Bretagne, en France, en Italie et en Espagne[7]. Par la suite, l’entreprise emménage dans des bureaux et sur un site logistique plus spacieux, toujours à Berlin-Lichtenberg[9].

En 2015, l’entreprise change de nom et devient Autodoc GmbH. Son image s’internationalise grâce aux traductions de domaines de premier niveau, spécifiques à chaque pays. À cela viennent s’ajouter 269 boutiques en ligne dans le monde entier[11]. Pour l’exercice 2016, le chiffre d’affaires dépasse les 100 millions d’euros[6]. En 2017, il atteint plus de 250 millions d’euros. En 2018, Autodoc ajoute des pièces de rechange pour poids lourds et autres véhicules utilitaires à sa gamme de produits[4]. En 2021, le chiffre d'affaires annuel a dépassé pour la première fois le milliard d'euros[12].

Selon ses propres déclarations, l’entreprise est, au niveau européen, le vendeur en ligne de pièces automobiles générant le plus gros chiffre d’affaires[3] En 2018, une évaluation du Financial Times classe Autodoc parmi les entreprises européennes ayant connu la plus forte croissance du chiffre d’affaires, indépendamment du secteur d’activité[13]. Cette croissance s’est faite sans financement externe[8].

En juin 2019, Autodoc ouvre un bureau à l’adresse Kurfürstendamm 22, au cœur de Berlin. Le siège de l’entreprise est toujours à Berlin-Lichtenberg[14].

En septembre 2020, l’entreprise ouvre un nouveau site logistique semi-automatique Ă  Szczecin, en Pologne. Selon ses propres dĂ©clarations, elle double ainsi sa surface de stockage lĂ -bas, passant Ă  26,700 mètres carrĂ©s. En 2018, Autodoc avait ouvert son entrepĂ´t Ă  Szczecin, dans le quartier Zalom-Kasztanowe, près de l’autoroute polonais A6. Presque 1600 employĂ©s travaillent Ă  Szczecin. Grâce au nouveau bâtiment, près de 800 nouveaux emplois seront gĂ©nĂ©rĂ©s. Depuis 2018, l’entreprise a investi environ 11 millions d’euros dans son entrepĂ´t de Szczecin[15]. En 2021, l'entreprise a dĂ©cidĂ© de construire un troisième site de stockage et de logistique Ă  Egra, en RĂ©publique tchèque[16].

En septembre 2021, l'entreprise a changé de forme juridique, passant du statut de SARL à celui de société anonyme. Depuis novembre 2022, la dénomination sociale d'Autodoc AG est devenue Autodoc SE[17]. L'entreprise dispose de sept sites en Allemagne, Pologne, République tchèque, Ukraine, Moldavie, France et Portugal[18] - [19].

Organisation

Le conseil d'administration est composé de Sandra Dax (président) et Dmitri Zadorojnii (président). Le président du conseil de surveillance est Alexei Kletenkov. Les fondateurs Alexej Erdle, Vitalij Kungel et Max Wegner font partie du conseil de surveillance[20].

Autres

La société propose environ 4,8 millions de pièces détachées pour voitures particulières, poids-lourds et motos[12]: des pièces pour le moteur, le châssis, les feux, l'appareillage électrique, l'aération et l'équipement pneumatique[5].

En 2019, Autodoc est partenaire officiel du Championnat du Monde des Rallyes (WRC) de la FIA et sponsorise toutes les courses européennes[21] - [22]. En 2018, Autodoc est partenaire officiel du ADAC Rallye.

Fin mars 2020, dans le cadre de l'initiative nationale 'Spenden für Corona' ('Faire un don pour Corona'), Autodoc fait don de 50.000 euros à la fondation de médecine universitaire d'Essen pour la recherche sur le virus. Pour ces recherches, l'Institut de virologie et la Clinique d'infectiologie de la médecine universitaire d'Essen profitent d'une coopération avec la clinique pour les maladies infectieuses de l'Union Hospitals à Wuhan[23].

Critique

En 2017, des annonces d'Autodoc paraissent sur des sites à contenus populistes de droite. La société confirme le placement des annonces, mais rejette les critiques de proximité avec les idées populistes de droite et revendique des principes démocratiques[24].Autodoc renvoie au fait que dans le commerce en ligne, il est courant de publier des bannières publicitaires sur des sites de prestataires tiers (Programmatic Advertising)[25].

De plus, le journal 'New York Times' rapporte que des articles sur des thèmes de société controversés auraient été consultables sur un site secondaire du site Internet d'Autodoc accessible uniquement par la saisie de l'URL direct. Autodoc GmbH confirme aussi cela et renvoie à l'optimisation des moteurs de recherche qui s'opère avec de tels contenus. Certains contestent que des pages avec des articles qui n'ont rien à voir avec les activités de l'entreprise puissent être utiles à l'optimisation des moteurs de recherche[26]. Cette optimisation est un élément essentiel de la stratégie marketing d'Autodoc. Autodoc a effacé les sites secondaires au contenu douteux[24] - [27].

À la suite de cette affaire, des écoles berlinoises ont interrompu le sponsoring d'Autodoc qui offrait des gilets de sécurité à des enfants de CP[28].

La RBB (Radio Berlin Brandenbourg) a résumé la réaction de l'entreprise à cette affaire de la manière suivante : "Le porte-parole d'Autodoc, Thomas Casper, a indiqué au 'New York Times' que la compagnie 'n'avait pas l'intention de soutenir des médias de droite', et a ajouté : 'Nous sommes fermement opposés au racisme et aux principes d'extrême droite'. L'équipe marketing d'Autodoc travaillerait dorénavant avec des sociétés tierces pour la publicité en ligne et l'entreprise aurait renforcé les mécanismes de contrôle et engagé une agence média externe garantissant ainsi qu'aucune publicité ne soit placée sur des pages d'extrême droite."[29] En 2021, retrospectivement, Erdle estime que le sujet est clos[8].

Notes et références

  1. (de) « Impressum », Autodoc (consulté le )
  2. (de) « Online-Teilehändler: Rasantes Wachstum und Börsengerüchte bei Autodoc », autohaus.de, (consulté le )
  3. (de) Gerhard Mauerer, « Nun in 27 Ländern Europas vertreten:Autodoc wächst im ersten Halbjahr um 35 Prozent », Automobilwoche. Crain Communications GmbH, (consulté le )
  4. (de) « AUTODOC expandiert weiter und bietet nun auch Lkw-Teile an », finanzen.net, (consulté le )
  5. (de) « Menschen schrauben gern am eigenen Auto – Online-Ersatzteilhändler Autodoc expandiert stark », Frankfurter Allgemeine Zeitung, (consulté le )
  6. (de) « Jahresabschluss 2016 », Unternehmensregister, Bundesanzeiger Verlag, (consulté le )
  7. (de) Alexander Hüsing, « Ein Grownup, das kaum einer kennt (254 Mio. Umsatz) », Deutsche-Startups, (consulté le )
  8. (de) Daniel Mohr, « Das Wachstumswunder aus Berlin », Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, (consulté le )
  9. (de) « AUTODOC feiert 10-jähriges Jubiläum », Presseportal, (consulté le )
  10. (de) Dominik Bath, « Autodoc rettet Mitarbeiter aus Kiew und Charkiw », Berliner Morgenpost, (consulté le )
  11. (de) Ingo Jagels, « Wer dominiert den Onlinehandel mit Kfz-Ersatzteilen? », amz, (consulté le )
  12. (de) Ingo Jagels, « Autodoc steigt zum Umsatz-Milliardär auf », amz, (consulté le )
  13. (en) Ian Smith, David Blood, Ændrew Rininsland, « The FT 1000 : The Complete List of Europe’s Fastest-Growing Companies. », Financial Times, (consulté le )
  14. (de) « AUTODOC eröffnet Unternehmensrepräsentanz im Herzen von Berlin », Presseportal, (consulté le )
  15. (de) Melanie Wack, « Erweiterung:Doppelte Logistikfläche für Autoteile », Logistik heute, (consulté le )
  16. (cs) « V Chebu vznikne na brownfieldu distribuční centrum firmy Autodoc », systemy logistiky, (consulté le )
  17. (de) « Autodoc: Wenn aus einer Deutschen eine Europäische Aktiengesellschaft wird », Autohaus online, (consulté le )
  18. (de) « Über uns », Autodoc (consulté le )
  19. (de) « Autodoc eröffnet neuen Tech-Hub in Portugal », Fundscene, (consulté le )
  20. (de) Markus Theurer, « Autodoc wechselt Führung aus », Frankfurter Allgemeine Zeitung, (consulté le )
  21. (en) « WRC seals Autodoc partnership », sur www.wrc.com (consulté le )
  22. (de) « 23. Januar 2019 | AUTODOC steigt 2019 in das Sponsoring der FIA World Rally Championship (WRC) ein », sur cometis AG, (consulté le )
  23. (de) Jorit Ness, « Autodoc GmbH unterstützt Spenden-für-Corona mit 50.000 € für die Erforschung des Coronavirus », Stiftung Universitätsmedizin Essen, (consulté le )
  24. (de) « AUTODOC distanziert sich von rechtsradikalem Gedankengut und bekennt sich zu demokratischen Prinzipien Stellungnahme zum Artikel aus der New York Times vom 10.08.2019 », Presseportal, (consulté le )
  25. (de) Thomas Duhr, Frederike Probert, « Programmatic Advertising Kompass 2017 / 2018 », Bundesverband Digitale Wirtschaft (consulté le )
  26. (en) « Scraped content », Google Search Central (consulté le )
  27. (en) Jo Becker, « The Global Machine Behind the Rise of Far-Right Nationalism », The New York Times, (consulté le )
  28. (de) Arne Semsrott, « Werbung an der Schule: Akte zu Autodoc-Sponsoring in Berlin veröffentlicht », FragDenStaat, (consulté le )
  29. (de) « Verteilung gesponserter Warnwesten an Grundschüler gestoppt », rbb, (consulté le )

Liens externes

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