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Auguste Romieu

François-Auguste Romieu, né à Paris (ancien 11e arrondissement) le (30 fructidor an VII) et mort à Nyons (DrÎme) le , est un haut fonctionnaire et écrivain français.

Biographie

ÉlĂšve prĂ©parationnaire au lycĂ©e Henri IV, Romieu fut admis Ă  l’École polytechnique[2], il fut nommĂ© conservateur des AntiquitĂ©s du Morbihan[2] (1828) puis sous-prĂ©fet de QuimperlĂ© (aoĂ»t 1830), et s'illustra par ses rapports vĂ©hĂ©ments contre la pratique de la langue bretonne.

Il fut ensuite sous-prĂ©fet de Louhans (1832), prĂ©fet de la Dordogne ( - ), de la Haute-Marne (1843) et d'Indre-et-Loire (1847)[3]. Durant l'Ă©poque oĂč il fut prĂ©fet de Dordogne, il fit acheter par le dĂ©partement l'abbaye de Cadouin qu'il sauva ainsi de la ruine. C'est un joyau qui mĂ©lange subtilement l'art roman et le gothique flamboyant. À l'intĂ©rieur du cloĂźtre, sur la façade, une plaque de marbre qui rappelle son intervention est insĂ©rĂ©e au-dessus d'un reste de fresque.

RĂ©voquĂ© de ses fonctions prĂ©fectorales le 24 fĂ©vrier 1848[4] il se rallie Ă  la politique de Louis-NapolĂ©on Bonaparte ; c'est Ă  l'initiative de ce dernier, qu'il contribue Ă  la naissance de l'hebdomadaire Le NapolĂ©on, en janvier 1850, auquel il associe notamment EugĂšne Briffaut, Alexandre Dumas fils et Jules Breynat, dit de Saint-VĂ©ran[5]. AprĂšs le coup d'État du 2 dĂ©cembre 1851, il fut nommĂ© directeur des beaux-arts (1852), puis inspecteur gĂ©nĂ©ral des bibliothĂšques de la couronne (1853).

Il est resté célÚbre pour son humour et ses facéties, rapportées par Alexandre Dumas dans ses Mémoires.

ƒuvres

  • Proverbes romantiques (1827)
  • Code gourmand. Manuel complet de gastronomie comprenant les lois, rĂšgles, applications et exemples de l'art de bien vivre (1827). Avec Horace-NapolĂ©on Raisson.
  • ScĂšnes contemporaines laissĂ©es par Madame la Vicomtesse de Chamilly, Urbain Canel, 1828
pseudonyme collectif de François-Adolphe Loùve-Veimars, Auguste Romieu et Louis-Émile Vanderburch[6]
  • De l'Administration sous le rĂ©gime rĂ©publicain (1849) Texte en ligne
  • L'Ère des CĂ©sars, Ă©d. Ledoyen (1850)
  • Le Spectre rouge de 1852 (1851). Pamphlet « anti-dĂ©mocrate et rĂ©actionnaire » trĂšs en vogue parmi les partisans de l'ordre et annonciateur du coup de force de Louis-NapolĂ©on Bonaparte.
  • Le Mousse, Paris, G. Barba, (1851)
Théùtre
  • MĂ©rinos BĂ©liĂ©ro, ou l'Autre Ă©cole des vieillards, parodie en 5 actes et en vers, Paris, ThĂ©Ăątre des VariĂ©tĂ©s, 20 juin 1829. Avec Michel-Nicolas Balisson de Rougemont.
  • Henry V et ses compagnons, drame en 3 actes, Paris, ThĂ©Ăątre des NouveautĂ©s, 27 fĂ©vrier 1830. Avec Alphonse Royer. Musique de Giacomo Meyerbeer.

Notes

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_1044 » (consulté le )
  2. D'aprĂšs Jean Frollo, « Une victime », Le Petit parisien,‎ (lire en ligne). Mais Marquiset (cf. infra) prĂ©cise que Romieu ne termina pas sa scolaritĂ© : « Le retour des Bourbons tombait mal pour alimenter ses rĂȘves d'Ă©popĂ©e, nĂ©anmoins il entra Ă  l'École polytechnique le 23 octobre 1819 avec le numĂ©ro 43 sur 82 Ă©lĂšves, suivi un an aprĂšs par Montalivet. La rĂ©ception Ă©tait assez brillante, la sortie le fut moins. Non admis par le jury de classement Ă  passer en premiĂšre division, Romieu jugea que la qualification de fruit sec Ă©tait aussi inutile que le titre d'ingĂ©nieur pour rĂ©ussir dans la vie et le 17 aoĂ»t 1821, il donna sa dĂ©mission. La bonne instruction militaire et les hautes sciences mathĂ©matiques dont on l'avait farci Ă  l'École lui servirent Ă  dĂ©buter... dans une manufacture de cristaux. »
  3. D'aprĂšs Alfred Marquiset, Romieu et Courchamps, Paris, Émile Paul FrĂšres, (lire en ligne). Voir RenĂ© Bargeton, Pierre Bougard, Bernard Le ClĂšre, Pierre-François Pinaud, Les prĂ©fets du 11 ventĂŽse an VIII au 4 septembre 1870, Paris, Archives nationales, 1981, p. 263.
  4. René Bargeton, Pierre Bougard, Bernard Le ClÚre, Pierre-François Pinaud, Les préfets du 11 ventÎse an VIII au 4 septembre 1870, Paris, Archives nationales, 1981, p. 263.
  5. Le Napoléon. Journal hebdomadaire, politique, littéraire et scientifique. Le numéro 1 est daté du dimanche 6 janvier 1850.
  6. J.M. Quérard, Les supercheries littéraires dévoilées, galerie des auteurs apocryphes..., 1847

Liens externes

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