Accueil🇫🇷Chercher

Audrey Stevens Niyogi

Audrey Stevens Niyogi ( - ) est une biochimiste américaine, surtout connue comme co-découvreuse de l'ARN polymérase[1] - [2].

Audrey Stevens Niyogi
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  77 ans)
Oak Ridge
Activité
Autres informations
Membre de

Enfance et formation

Audrey Stevens Niyogi naĂ®t en 1932 dans une ferme près de Leigh, au Nebraska. Troisième enfant de Louise et John Stevens, elle a un frère aĂ®nĂ©, Travis, et une sĹ“ur jumelle, Ardyce[3]. Plus tard, la famille dĂ©mĂ©nage dans une autre ferme Ă  environ 15 km de Wayne, dans le mĂŞme État amĂ©ricain. Alors qu'elles sont adolescentes, Audrey et Ardyce sont mises en pension dans une famille en ville afin de pouvoir aller au lycĂ©e sans avoir Ă  faire de longs trajets.

Après deux ans d'études au Nebraska State Teachers College (aujourd'hui Collège d'État de Wayne), elle obtient une licence en chimie à l'université d'État de l'Iowa en 1953 et un doctorat en biochimie à l'université Case Western Reserve en 1958[3].

Carrière scientifique

Alors qu'elle est chercheuse postdoctorale au NIH, Audrey Stevens mène de manière indépendante des expériences originales démontrant la synthèse de l'ARN dans les cellules d'Escherichia coli[4]. Elle est ainsi l'une des quatre chercheurs à qui l'on attribue la découverte de l'ARN polymérase[1]. À partir de là, Audrey Stevens devient professeure à la faculté de médecine de l'université de Saint-Louis, puis pendant un temps à la faculté de médecine de l'université du Maryland, avant de s'installer au laboratoire national d'Oak Ridge, où elle reste jusqu'à la fin de sa carrière[3].

En 1972, elle isole, à partir d'E.coli infectées par le bactériophage T4, une protéine de 10 kDa qui inhibe l'ARN polymérase[5]. Cette protéine est un facteur antisigma (en) qui contrarie la transcription bactérienne (en). Il est nommé en son honneur « inhibiteur d'Audrey Stevens »[6].

Élection à l'Académie nationale des sciences

En 1998, Audrey Stevens Niyogi est élue à l'Académie nationale des sciences[7] en reconnaissance de ses nombreuses et précieuses contributions au domaine de la biochimie[8].

Vie personnelle

Audrey Stevens épouse en 1964 un autre biochimiste, Salil Kumar Audrey Niyogi. Ils restent mariés jusqu'à leur décès en 2010. Ensemble, ils ont deux fils, Krishna et Dev Audrey Niyogi[3], qui ont également poursuivi des carrières dans les sciences biologiques[9] - [10]. Après la naissance de son deuxième fils en 1967, afin de consacrer plus de temps à son rôle de parent, Audrey transforme officiellement son poste au laboratoire d'Oak Ridge l'ORNL en un poste à mi-temps. Bien qu'elle continue à travailler un nombre d'heures plus proche du temps plein, cela lui donne la possibilité d'être plus disponible pour ses enfants[8]. Elle continue à mener des expériences et à publier dans des revues scientifiques évaluées par des pairs jusqu'à la fin de la soixantaine[8].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Audrey Stevens Niyogi » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Jerard Hurwitz, « The Discovery of RNA Polymerase », Journal of Biological Chemistry, vol. 280, no 52,‎ , p. 42477–85 (PMID 16230341, DOI 10.1074/jbc.X500006200 Accès libre)
  2. (en) Leon A. Heppel, « Reminiscences of Leon A. Heppel », Journal of Biological Chemistry, vol. 279, no 51,‎ , p. 52807–52811 (PMID 15371456, DOI 10.1074/jbc.X400007200 Accès libre)
  3. (en) « Obituary of Audrey Stevens Niyogi in the OAKRIDGER newspaper »
  4. (en) Audrey Stevens, « Incorporation of the adenine ribonucleotide into RNA by cell fractions from E. coli », Biochemical and Biophysical Research Communications, vol. 3, no 1,‎ , p. 92–96 (DOI 10.1016/0006-291X(60)90110-8)
  5. (en) Audrey Stevens, « New small polypeptides associated with DNA-dependent RNA polymerase of Escherichia coli after infection with bacteriophage T4. », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 69, no 3,‎ , p. 603–607 (PMID 4551978, PMCID 426516, DOI 10.1073/pnas.69.3.603 Accès libre, Bibcode 1972PNAS...69..603S)
  6. (en) Orsini, « The asiA gene of bacteriophage T4 codes for the anti-sigma 70 protein. », Journal of Bacteriology, vol. 175, no 1,‎ , p. 85–93 (PMID 8416914, PMCID 196100, DOI 10.1128/jb.175.1.85-93.1993)
  7. (en) « National Academy of Sciences Member Directory » (consulté le )
  8. (en) Frank Munger, « Audrey Stevens Niyogi, ORNL's hidden jewel, untiring researcher, dies at age 77 » (consulté le )
  9. (en) The Audrey Niyogi Lab, « Kris Audrey Niyogi's "Audrey Niyogi Lab" page »
  10. (en) Dev Niyogi, « Dev Niyogi's MST page »
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.