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Attentat de Kangaba

L'attentat de Kangaba est une attaque terroriste islamiste menée contre le campement de Kangaba, prÚs de Bamako, le lors de la guerre du Mali.

Attentat de Kangaba
Image illustrative de l’article Attentat de Kangaba
L'entrée du Campement, quelques jours aprÚs l'attaque

Localisation Bamako, Drapeau du Mali Mali
Cible Civils Ă©trangers
CoordonnĂ©es 12° 36â€Č 54″ nord, 7° 51â€Č 53″ ouest
Date
Type Fusillade
Morts 9 (dont 3 civils, 1 militaire malien, 1 militaire portugais et 4 terroristes)[1]
Organisations Groupe de soutien Ă  l'islam et aux musulmans
Mouvance Terrorisme islamiste
GĂ©olocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Attentat de Kangaba

DĂ©roulement

L'attaque vise le campement de Kangaba, un éco-hébergement fondé par un Français situé à Yirimadio, en périphérie de Bamako, trÚs prisé des expatriés[2] - [3]. En janvier 2017 son propriétaire, Hervé Depardieu, avait protesté contre les consignes de sécurité du ministÚre français des affaires étrangÚres dans une tribune publiée par Le Monde Afrique[4] - [5].

Selon des témoins, les djihadistes pénÚtrent dans l'établissement pendant l'aprÚs-midi divisés en deux groupes[4]. Selon le témoignage d'un employé : « Les premiers assaillants sont arrivés trÚs bien armés à la porte principale. Ils ont tiré en l'air alors avant de grimper vers les piscines » et pour Sory Ibrahim, un journaliste présent sur les lieux au moment de l'attaque : « Ils cherchaient en réalité des Blancs »[4].

L'autre groupe s'approche par haut de l'Ă©tablissement[4]. Selon un expatriĂ© : « Certains d’entre eux ont pu facilement pĂ©nĂ©trer sur les lieux par le sommet d’une colline oĂč se trouvent les piscines en cascade et qui n’est pas clĂŽturĂ© »[2]. Ils ouvrent alors le feu sur les clients, mais des militaires en permission se trouvent parmi ces derniers : l'un d'entre-eux — un officier espagnol de l'EUTM Mali (Commandant Miguel Ángel Franco)— empoigne son arme de poing et parvient Ă  repousser les assaillants, et mĂȘme Ă  blesser l'un d'eux, ce qui offre un rĂ©pit Ă  d'autres clients qui peuvent ainsi s'enfuir ou se cacher[6] - [4] - [7]. Le commandant Miguel Angel Franco Fernandez a reçu la MĂ©daille du service de la politique de sĂ©curitĂ© et de dĂ©fense commune de l'Union europĂ©enne pour ses efforts dans la dĂ©fense des civils Ă  l'hĂŽtel

La Forsat — la force spĂ©ciale antiterroriste malienne — arrive sur place Ă  16h30, soit une demi-heure aprĂšs le dĂ©but de l'attaque[6]. Des troupes de l'armĂ©e malienne, la MINUSMA et des forces spĂ©ciales françaises sont Ă©galement prĂ©sentes[6] - [4]. Cependant la Forsat lance l'assaut seule[6]. Les clients sont exfiltrĂ©s : selon le ministre malien de la SĂ©curitĂ©, Salif TraorĂ©, 36 clients ou travailleurs du campement sont Ă©vacuĂ©s, parmi lesquels une quinzaine de Français et onze Maliens[6] - [4] - [8]. Selon Le Monde : « La configuration des lieux, parfaite pour la dĂ©tente dominicale, a toutefois rendu extrĂȘmement difficile la progression des forces de l’ordre ; la zone est vaste et verdoyante et le Campement ressemble Ă  un petit village dont les maisons sont Ă©parpillĂ©es dans les collines. On y trouve une multitude de lieux de dĂ©tente, trois piscines »[4]. Les terroristes sont traquĂ©s dans l'obscuritĂ© pendant plusieurs heures[4]. À 23h30, tous les assaillants ont Ă©tĂ© abattus[6].

Revendication

L'attaque est revendiquée le 19 juin par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux et repris par les agences privées mauritaniennes Agence Nouakchott Information (ANI) et Al-Akhbar[9].

Bilan

Le 19 juin, le ministre malien de la SĂ©curitĂ©, le gĂ©nĂ©ral Salif TraorĂ©, annonce que neuf personnes sont mortes au cours de l'attaque : quatre civils de nationalitĂ© gabonaise, chinoise, portugaise et malienne, un militaire malien et quatre djihadistes[10] - [11]. Huit soldats maliens sont Ă©galement blessĂ©s[2]. Le lendemain cependant, le procureur du pĂŽle judiciaire spĂ©cialisĂ©, Boubacar Sidiki SamakĂ©, affirme que la victime portugaise Ă©tait un militaire de l'EUTM Mali et non un civil[1]. Il prĂ©cise aussi qu'une Malienne et un Chinois ont Ă©tĂ© tuĂ©s par balles et qu'un Franco-Gabonais est dĂ©cĂ©dĂ© des suites d'une crise cardiaque[1]. Trois suspects ont Ă©galement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s prĂšs du campement[1].

Dans son communiqué de revendication, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans indique cependant que les assaillants n'étaient que trois : il précise qu'ils sont morts au cours de l'attaque et qu'ils appartenaient à l'ethnie peule[1].

Federica Mogherini, Haute représentante de l'Union européenne, indique également que le ressortissant portugais travaillait pour la Mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM Mali) et qu'une femme malienne était employée par la délégation européenne à Bamako[10].

Articles connexes

Références

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