Attaque de la caserne de Moncada
L'attaque de la caserne de Moncada, (cuartel Moncada en espagnol) a lieu le à Santiago de Cuba. Elle est menée par un petit groupe de révolutionnaires menés par Fidel Castro, qui déclenche la révolution cubaine.
Date | |
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Lieu | Santiago de Cuba |
Issue | Victoire gouvernementale |
RĂ©publique de Cuba | Mouvement du 26 juillet |
Alberto del Rio Chaviano | Fidel Castro Raúl Castro Abel Santamaria †Mario Chanes de Armas |
400 hommes | 135 hommes |
19 morts 30 blessés | 61 morts 51 prisonniers |
Batailles
- Moncada
- Opération Verano
- Las Mercedes
- Santa Clara
Coordonnées | 20° 01′ 35″ nord, 75° 49′ 09″ ouest |
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DĂ©roulement
Cette caserne doit son nom au « géant d'Ebène » Guillermon Moncada, un héros de la guerre d'indépendance contre l'Espagne.
L'attaque prit place le et cette date devint le nom de son mouvement révolutionnaire (Movimiento 26 Julio ou M 26-7) qui conquit finalement le pouvoir en 1959.
L'attaque est prĂ©parĂ©e par Castro et son second Abel SantamarĂa (en) qui, la veille, confie aux conjurĂ©s « […] soyez assurĂ©s de notre victoire, ayez foi en notre idĂ©al ; mais si le destin s'avère contraire pour nous, il nous faut rester courageux dans la dĂ©route, car ce qui se sera passĂ© ici se saura et mourir pour la patrie sera un exemple pour toute la jeunesse de Cuba ». Ce fut un cuisant Ă©chec, la majeure partie des prisonniers furent exĂ©cutĂ©s sommairement par les troupes batistiennes et les rebelles survivants, arrĂŞtĂ©s la nuit suivante, furent jugĂ©s et condamnĂ©s. Abel SantamarĂa est torturĂ©, on lui brĂ»le les bras et on lui arrache un Ĺ“il pour lui faire avouer le nom du chef du groupe.
Mario Chanes de Armas, compagnon d'armes de Fidel Castro, participe à l'assaut. Il est arrêté et condamné à 15 ans de prison, puis amnistié deux ans plus tard[1].
Castro fit, lors de sa défense, un discours de trois heures intitulé La Historia me absolverá (« L'Histoire m'absoudra »), qu'il conclut avec ces mots :
« Je terminerai ma plaidoirie d'une manière peu commune à certains magistrats en ne demandant pas la clémence de ce tribunal. Comment pourrais-je le faire alors que mes compagnons subissent en ce moment une ignominieuse captivité sur l'Ile des Pins ? Je vous demande simplement la permission d'aller les rejoindre, puisqu'il est normal que des hommes de valeur soient emprisonnés ou assassinés dans une République dirigée par un voleur et un criminel. Condamnez-moi, cela n'a aucune importance. L'histoire m'absoudra. »
Ils furent tous libérés par une amnistie en .
Référence
- Paulo A. Paranagua, « Mario Chanes de Armas, ancien partisan de Fidel Castro », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
Sources
- (en) Antonio Rafael de la Cova, The Moncada attack : birth of the Cuban Revolution, Columbia, University of South Carolina Press, , 391 p. (ISBN 978-1-57003-672-9, lire en ligne).
Roman
Laissez-moi vous rejoindre d'Amina Damerdji, Gallimard 2021 - (ISBN 9782072940439).
Dans ce roman, HaydĂ©e SantamarĂa, grande figure de la rĂ©volution cubaine, proche de Fidel Castro, plonge dans ses souvenirs : Ă quelques heures de son suicide, elle raconte sa jeunesse, son engagement politique, en particulier les annĂ©es 1951-1953 qui se sont conclues par l’exĂ©cution de son frère Abel, après l’échec de l’attaque de la caserne de la Moncada.