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Attaque de l'université de Garissa

L'attaque de l'université de Garissa est un attentat perpétré le à Garissa au Kenya par le groupe djihadiste somalien Harakat al-Chabab al-Moudjahidin. Elle cible les étudiants de l'université de la ville et fait 152 morts, dont 142 étudiants, 3 policiers, 3 militaires, et 4 terroristes[1] - [4]. C'est l'une des attaques les plus meurtrières des chebab, qui précisent lors de leur revendication avoir trié leurs victimes, épargné les musulmans pour n’assassiner que les chrétiens[3]. Le nombre précis d'assaillants reste aujourd'hui inconnu.

Attaque de l'université de Garissa
Image illustrative de l’article Attaque de l'université de Garissa
Centre de Garissa au Kenya.

Date
Lieu Garissa, Drapeau du Kenya Kenya
Morts 142 Ă©tudiants[1]
3 policiers[1]
3 militaires[1]
4 shebabs[1]
Blessés au moins 79[2]
Auteurs Harakat al-Chabab al-Moudjahidin
Participants 5 Ă  7 hommes[3]
Guerre Guerre civile somalienne
CoordonnĂ©es 0° 27′ 00″ sud, 39° 39′ 03″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Kenya
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Attaque de l'université de Garissa
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(Voir situation sur carte : Afrique)
Attaque de l'université de Garissa
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(Voir situation sur carte : Monde)
Attaque de l'université de Garissa

Contexte

Situation en Somalie en octobre 2014

Les combattants du Harakat al-Chabab al-Moudjahidin multiplient les attentats sur le territoire kĂ©nyan depuis 2011, jusqu'Ă  Nairobi et sur la cĂ´te touristique du pays, notamment Ă  Mombasa, principal port d'Afrique de l'Est[4]. Ils ont ainsi revendiquĂ© le spectaculaire assaut contre le centre commercial Westgate de Nairobi en 2013 (67 morts) et une sĂ©rie de raids sanglants contre des villages de la cĂ´te kĂ©nyane en juin et juillet 2014 (au moins 96 personnes exĂ©cutĂ©es). Les zones kĂ©nyanes situĂ©es le long des 700 km de frontière avec la Somalie - particulièrement les rĂ©gions de Mandera et Wajir (nord-est) ainsi que celle de Garissa - sont aussi rĂ©gulièrement la cible d'attaques[4].

Au moins 200 personnes ont été tuées et au moins autant blessées en 2014 au Kenya dans des attaques revendiquées par les shebab ou qui leur ont été attribuées, selon un décompte établi par l'AFP[4].

DĂ©roulement des faits

Le vers 5 h 30, des Ă©lĂ©ments du Harakat al-Chabab al-Moudjahidin prennent d'assaut l'universitĂ© de Garissa dans l'est du Kenya, Ă  moins de 200 km de la frontière somalienne. Les terroristes – cinq Ă  sept hommes, selon diffĂ©rentes sources – tuent deux gardes Ă  l'entrĂ©e, puis exĂ©cutent dans la foulĂ©e un groupe d’étudiants priant Ă  la chapelle de l’universitĂ©[3]. Le commando se serait ensuite retranchĂ© dans l’un des quatre dortoirs du campus sous le feu des policiers dĂ©pĂŞchĂ©s sur place, selon la version officielle[3]. En revendiquant leur attaque sur l’universitĂ©, les chebab prĂ©cisent qu’ils ont triĂ© leurs victimes, Ă©pargnĂ© les musulmans pour n’assassiner que les chrĂ©tiens[3]. L'assaut dure au total douze heures[3]. Le nombre prĂ©cis d'assaillants reste aujourd'hui inconnu.

L'assaut fait 152 tués, dont 142 étudiants, 3 policiers, 3 militaires, et 4 terroristes[1].

Identité des assaillants

L'identitĂ© d'un des quatre terroristes est rendue publique le 5 avril par le ministère de l'IntĂ©rieur du pays[1]. Il s'agit d'un jeune ressortissant kenyan originaire de la rĂ©gion de Mandera, situĂ©e dans l'extrĂŞme nord-est du Kenya, frontalière de la Somalie[1]. Brillant Ă©tudiant en droit et fils d'un fonctionnaire local, il aurait rejoint les chebab Ă  l'obtention de son diplĂ´me en 2013[1]. Son père, un responsable d'une circonscription du comtĂ© de Mandera, avait signalĂ© sa disparition et le soupçonnait d'ĂŞtre parti en Somalie. Il aidait la police Ă  en retrouver la trace lorsque l'attentat a eu lieu[1].

D'après les premiers témoignages, les autres terroristes, dont les identités restent inconnues, communiquaient aussi en swahili durant l'assaut[5].

Le 1er juin 2016, les autorités somaliennes annoncent la mort du cerveau présumé du massacre de Garissa, Mohamed Mohamud, dit Kuno, Dulyadin ou encore Gamadhere, « tué par des commandos somaliens et les forces spéciales du Jubaland » près du port de Kismaayo avec trois autres « hauts commandants » shebab. Les shebabs confirment sa mort le 18 juin[6].

Revendication

L'attaque est revendiquée le jour même par le Harakat al-Chabab al-Moudjahidin[4]. Le cerveau présumé de l'attaque serait Mohamed Mohamud, alias «Kuno». Cet ancien professeur kényan d'une école coranique de Garissa a d'abord rejoint le mouvement des Tribunaux islamiques, maître de Mogadiscio en 2006, avant de passer par une milice islamiste aujourd'hui alliée des troupes kényanes dans le sud somalien, puis de rejoindre les chebab[1].

Références

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