Athina Onassis
Athina Onassis (aussi nommĂ©e Athina Onassis de Miranda aprĂšs son mariage), nĂ©e le 29 janvier 1985, est une sportive franco-grecque, la seule descendante survivante de lâarmateur grec Aristote Onassis et l'unique hĂ©ritiĂšre de la fille de ce dernier, Christina Onassis â laquelle avait hĂ©ritĂ© 55 % de sa fortune.
Naissance | |
---|---|
Nationalités | |
Activités | |
PĂšre |
Thierry Roussel (en) |
MĂšre | |
Conjoint |
Ălvaro Affonso de Miranda Neto (de Ă ) |
Sport |
---|
Athina Onassis de Miranda a Ă©pousĂ© le cavalier de saut dâobstacles brĂ©silien et mĂ©daillĂ© olympique Ălvaro de Miranda Neto en 2005, dont elle a divorcĂ© en 2016. Elle-mĂȘme pratique le saut dâobstacles en compĂ©tition.
Jeunesse
NĂ©e Ă Neuilly-sur-Seine en France, Athina Onassis de Miranda est la fille unique de Christina Onassis (1950â1988) et de son quatriĂšme mari Thierry Roussel (en)[1], hĂ©ritier du groupe pharmaceutique français Roussel-Uclaf (et frĂšre de Christine Roussel, duchesse de Luynes par son mariage avec Jean d'Albert de Luynes). Avant son mariage en dĂ©cembre 2005, Athina portait le patronyme de son pĂšre â Roussel. AprĂšs son mariage avec Alvaro Alfonso de Miranda Neto, elle a pris le nom d'usage de Miranda, et a ensuite lĂ©galement obtenu de porter le nom de sa mĂšre â Onassis â qu'elle a adjoint Ă son nom d'Ă©pouse. Dans les compĂ©titions Ă©questres, elle est rĂ©pertoriĂ©e comme Athina Onassis de Miranda, Athina de Miranda ou encore Athina Onassis Miranda.
Les parents dâAthina ont Ă©tĂ© mariĂ©s pendant une courte pĂ©riode, de 1984 Ă 1986[2]. Ils se sont sĂ©parĂ©s aprĂšs que la maĂźtresse de Roussel, le mannequin suĂ©dois Marianne « Gaby » Landahage, est tombĂ©e enceinte de leur second enfant[2]. Athina est nĂ©e douze ans aprĂšs la mort de son oncle, Alexandre Onassis, onze ans aprĂšs la mort de sa grand-mĂšre Athina « Tina » Livanos (en) dont elle tient le prĂ©nom, et quasiment dix ans aprĂšs la mort de son grand-pĂšre Aristote. Athina avait Ă peine 3 ans quand sa mĂšre Christina est dĂ©cĂ©dĂ©e dâun ĆdĂšme pulmonaire en novembre 1988. AprĂšs la mort de sa mĂšre, elle a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e par son pĂšre et Marianne Landhage, que son pĂšre Ă©pousa plus tard[2].
Pour son Ă©ducation primaire, elle a Ă©tĂ© dans une Ă©cole suisse Ă Lussy-sur-Morges, oĂč les Roussel vivaient dans une villa avec cinq chambres. Elle a ensuite poursuivi ses Ă©tudes dans un lycĂ©e Ă Bruxelles oĂč elle a rĂ©ussi lâexamen du baccalaurĂ©at en 2003[3].
Elle s'est mariĂ©e en 2005 avec un cavalier brĂ©silien, mĂ©daillĂ© olympique, Ălvaro de Miranda Neto. AprĂšs quoi, elle a utilisĂ© les noms Onassis et Miranda et non plus le nom Roussel. Le pĂšre et la belle-mĂšre de la mariĂ©e nâĂ©taient pas prĂ©sents Ă la cĂ©rĂ©monie, bien que sa demi-sĆur Sandrine Roussel ait Ă©tĂ© invitĂ©e[4] - [5] - [6]. Le couple s'est installĂ© Ă SĂŁo Paulo et s'est consacrĂ© notamment aux compĂ©titions Ă©questres. Ils ont divorcĂ© en 2016[7].
Athina Onassis de Miranda a un demi-frĂšre et deux demi-sĆurs issus de la relation de son pĂšre avec sa seconde Ă©pouse Gaby Landhage :
- Erik Christopher Roussel (né en juillet 1985) ;
- Sandrine Roussel (née en mai 1987) ;
- Johanna Roussel (née en juillet 1991).
Fortune personnelle
Sa mĂšre Christina Onassis avait hĂ©ritĂ© de 55 % de la fortune d'Aristote Onassis. Les 45 % restant, moins les 26 millions de dollars laissĂ©s Ă la veuve dâOnassis Jacqueline Kennedy Onassis, ont Ă©tĂ© donnĂ©s Ă la Fondation dâintĂ©rĂȘt public Alexandre S. Onassis, crĂ©Ă©e en lâhonneur du dĂ©funt fils dâAristote. Les deux moitiĂ©s de la fortune sont gĂ©rĂ©es sĂ©parĂ©ment. MalgrĂ© les enquĂȘtes approfondies menĂ©es par les mĂ©dias, lâĂ©tendue de la fortune des Onassis de Miranda reste inconnue.
La mesure de lâhĂ©ritage dâAthina Onassis de Miranda est le sujet de nombreuses discordes. Les diffĂ©rentes sources ne sont pas d'accord Ă savoir si son hĂ©ritage collectif vaut au moins un milliard de dollars, bien quâelle soit souvent qualifiĂ©e « dâhĂ©ritiĂšre milliardaire » dans les mĂ©dias. Il y a eu de nombreux calculs concernant les actifs soupçonnĂ©s de faire partie de son hĂ©ritage, y compris une petite Ăźle au large de la cĂŽte grecque nommĂ©e Skorpios, et qui a Ă©tĂ© vendue Ă Ekaterina Rybolovleva, fille de l'oligarque Dmitri Rybolovlev, pour 100 000 000 ÂŁ, mĂȘme si Aristote Onassis avait interdit que l'Ăźle fĂ»t vendue, prĂ©voyant dans son testament que si ses descendants ne pouvaient en assurer l'entretien, elle serait lĂ©guĂ©e Ă l'Ătat grec[8] - [9]. Certains assurent que son hĂ©ritage est infĂ©rieur Ă un milliard de dollars, ce qui ne ferait pas dâelle une milliardaire lĂ©gitime[10]. Une des sources de confusion est la tendance des mĂ©dias Ă brouiller la ligne de dĂ©marcation entre ce qui lui appartient et ce qui appartient Ă la Fondation Onassis[10].
ProblĂšmes juridiques
Christina Onassis nâa jamais entiĂšrement fait confiance Ă Thierry Roussel, ce qui a menĂ© la famille Ă prendre des dispositions pour un conseil d'administration ayant pour but de contrĂŽler l'argent de la famille jusqu'Ă ce quâAthina soit en Ăąge de le gĂ©rer. Les gĂ©rants que Christina a choisis pour gĂ©rer l'hĂ©ritage dâAthina, au cas oĂč Christina dĂ©cĂ©derait prĂ©maturĂ©ment, Ă©taient Stelio Papadimitriou, Paul Ioannidis, Apostolos Zabelas, Theodore Gabrielides et Thierry Roussel[11]. Les « quatre Grecs » (les membres du conseil autres que Roussel) ont Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement surnommĂ©s « vieillards » par les mĂ©dias[12]. Au cours de lâenfance et de lâadolescence dâAthina, toutes les dĂ©penses effectuĂ©es en son nom par son pĂšre (Ă lâaide de lâhĂ©ritage dâOnassis) devaient ĂȘtre approuvĂ©es par le Conseil Ă lâavance (ce qui a conduit son pĂšre Ă menacer constamment de revenir Ă Paris avec sa famille, oĂč lâimpĂŽt sur le revenu auraient fait coĂ»ter Ă la succession une « petite fortune par an »)[12]. En 1999, le tribunal de Vaduz (Liechtenstein) a demandĂ© que la gĂ©rance de lâhĂ©ritage dâAthina passe des cinq gĂ©rants choisis par sa mĂšre au cabinet dâaudit KPMG Fides Ă Lucerne[13].
Toujours en 1999, Ă lâĂąge de 13 ans, Athina a dit dans un document judiciaire quâelle ressentait une « grande aversion pour tout ce qui Ă©tait grec » alors mĂȘme que sa mĂšre Ă©tait grecque. Dans l'une de ses rares interviews publiĂ©es dans Oggi, un journal italien, Athina a dĂ©clarĂ© quâelle imputait « tous les problĂšmes » au nom dâOnassis. Pareillement, sa belle-mĂšre Gaby a dĂ©clarĂ© dans 20/20 avec Diane Sawyer quâAthina lui avait dit que « si elle pouvait brĂ»ler tout lâargent Onassis, elle le ferait »[14].
Ă partir de ses 18 ans, Athina avait lâĂąge lĂ©gal de prendre seule le contrĂŽle de la moitiĂ© de son hĂ©ritage[15]. Toutefois, Ă son 21e anniversaire en janvier 2006, elle nâa pas pris le contrĂŽle de lâautre moitiĂ©, et n'est pas devenue prĂ©sidente de la Fondation Onassis, comme on sây attendait. Les membres du conseil de la fondation ont dĂ©clarĂ© quâils ne passeraient pas le contrĂŽle Ă Athina, quâils ont dĂ©clarĂ© ne pas ĂȘtre qualifiĂ©e pour, et qui en plus niait quâelle resterait toujours une hĂ©ritiĂšre de la succession dâAristote Onassis[16]. Les avocats dâAthina se sont battus en vain pour la rĂ©tablir en tant que prĂ©sidente de la fondation[17].
Stelios Papadimitriou, prĂ©sident de la fondation, ajouta : « On ne va pas donner la Fondation Onassis Ă quelquâun qui nâa aucun lien avec notre culture, notre religion, notre langue ou nos expĂ©riences partagĂ©es et qui nâest jamais allĂ© Ă lâUniversitĂ© ou nâa travaillĂ© un jour dans sa vie. Elle peut faire ce quâelle veut avec ce quâelle a hĂ©ritĂ© de sa mĂšre, mais pas avec lâhĂ©ritage dâOnassis au peuple grec en mĂ©moire dâAlexandre Onassis. ».
CarriĂšre Ă©questre
Athina Onassis de Miranda a commencĂ© sa carriĂšre Ă©questre alors quâelle Ă©tait adolescente et encore connue sous le nom dâAthina Roussel. Plus rĂ©cemment, dans un effort pour sâapproprier ses racines maternelles, elle a exprimĂ© son intĂ©rĂȘt pour lâapprentissage du grec et le renouvellement de son passeport grec[3]. Elle a aussi Ă©changĂ© son affiliation nationale de la France Ă la GrĂšce pour toutes les compĂ©titions Ă©questres.
Athina Onassis de Miranda et son mari possĂ©daient une maison Ă SĂŁo Paulo, mais ils voyagaient tout au long de lâannĂ©e avec le Global Champions Tour, dont Athina Onassis de Miranda est la patronne officielle[18]. La partie de la tournĂ©e Ă Rio de Janeiro est en rĂ©alitĂ© appelĂ©e le « Athina Onassis International Horse Show », fondĂ© en 2007. Il Ă©tait initialement fixĂ© Ă SĂŁo Paulo. Mais Ă partir de 2009, le centre de Rio de Janeiro avait Ă©tĂ© rĂ©novĂ© lors de sa venue[19]. Athina Onassis de Miranda et son mari Ă©taient Ă©galement copropriĂ©taire de « AD Sport Horses » basĂ© Ă Fleurus[20]. AprĂšs son divorce, elle s'installe en Belgique.
En novembre 2012, Athina Onassis de Miranda a subi une lésion de la moelle à la suite d'une chute de cheval, mais elle est retournée en compétition dÚs janvier 2013[21].
En fĂ©vrier 2014, Athina Onassis de Miranda a payĂ© 12 millions de dollars en espĂšces pour un domaine de 2,2 hectares et une ferme Ă Wellington, un village dans le comtĂ© de Palm Beach en Floride. Cette propriĂ©tĂ© Ă©tait prĂ©cĂ©demment celle de Mark Bellissimo, le propriĂ©taire du Winter Equestrian Festival. Athina Onassis de Miranda prĂ©voit de garder et dâentraĂźner ses chevaux sur la propriĂ©tĂ© pendant lâhiver[22].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Athina Onassis Roussel » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Fate's Captive », PEOPLE.com,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- (en) Michelle Green & Cathy Nolan, « Thierry Roussel Tells His Story of Love for Two Women and Little Athina », People.com, 20 mars 1989
- (en) Nicholas Gage, « The Last Onassis », Vanity Fair, mai 2005
- Smith, Helena; "Another Onassis wedding - another drama"; The Guardian December 2, 2005
- (en) Cristina Zahar, « Billionaire Onassis Heiress Weds Brazilian Equestrian Champ » Reuters/Washington Post.com; 5 décembre 2005
- (en) Alexandra Williams, « Daddy stays away as Onassis heiress weds her playboy », Daily Mail, 5 décembre 2005
- Maria Malagardis, « Athina Onassis, hellĂšne et les malĂ©dictions », LibĂ©ration,â (lire en ligne)
- Gilles Delafon, « L'ßle aux amants maudits », Vanity Fair n°16, octobre 2014, pages 192-201.
- (en) « Athina Onassis Sells Skorpios Island to Russian Billionaire », Greek Reporter,
- (en) Lea Goldman, « Is Athina Onassis Really a billionaire? », Forbes,â (lire en ligne)
- (en) Stelio Papadimitriou's obituary
- (en) Edward Klein, « The Battle Over the Golden Girl », Vanity Fair,â
- (en) Athens News Agency, « Onassis Foundation not to appeal Swiss court ruling », (consulté le )
- "Hostage to fortune"; smh.com; January 25, 2003
- (en) Daryn Kagan, « Heiress Comes of Age », sur CNN LIVE, (consulté le )
- The Foundation Estate at onassis.gr
- (en) Helena Smith, « Legal row taints special day for Onassis heiress Athina », The UK Guardian, 28 janvier 2006]
- (en) Letter from Athina Onassis de Miranda, Global Champions Tour official website
- (en) Athina Onassis International Horse Show
- (en) Mary Ormsby, « The horse, the heiress, and the golden hurdle », 3 juin 2007]
- (en) Lucy Waterlow, « Heiress Athina Onassis de Miranda recovers from spinal injury to attend equestrian competition », Daily Mail, London,â (lire en ligne)
- (en) Jose Lambiet, « Heiress Athina Onassis Buys Wellington Horse Barns for $12 Million », gossipextra.com,â (lire en ligne)
Bibliographie
- (mul) Alexis Mantheakis, Athina Onassis in the Eye of the Storm (e-book Amazon Kindle, 2012 : in papier CreateSpace (ISBN 1-4793-0489-1)). En grec ÎÎžÎ·ÎœÎŹ ÏÏÎż ÎαÏÎč ÏÎżÏ ÎÏ ÎșλÏΜα (Periplous Publications, (ISBN 960-8202-48-5)), en français Athena Onassis, dans l'Ćil du cyclone (Ăditions Favre), en portugais Athina Onassis, No Olho do Furacao, A Historia de Jovem Mais Rica do Mundo (Alves, BrĂ©sil, (ISBN 85-89365-11-5))
- (en) Nicholas Gage, « The Last Onassis », Vanity Fair, mai 2005
- (en) Edward Klein,« The Battle Over the Golden Child », Vanity Fair, novembre 1997
- (en) Martin, Thomas: The Richest Girl in the World: Athina Onassis Roussel: The Onassis Family Legacy, Ami Books Inc., 2003 (ISBN 978-1-932270-12-9).
- (fr) Laurent Favre, « Athina Veut Sacrifier Skorpios », L'Illustré, 2 février 2005
Liens externes
- Fonds : ATS Agence Télégraphique Suisse (1895-2005). Cote : Dossier ATS ROUSSEL (Athina). Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).