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Atelier de recherche et de conservation Nucléart

L'atelier de recherche et de conservation NuclĂ©art ou ARC-NuclĂ©art est un groupement d’intĂ©rĂȘt public situĂ© sur le polygone scientifique Ă  Grenoble. La mission de ce laboratoire est d'assurer la conservation et la restauration des objets en matĂ©riaux organiques (bois, cuir, fibres) par exposition au rayonnement gamma, ainsi que de dĂ©velopper de nouvelles mĂ©thodes de traitements pour les matĂ©riaux dĂ©gradĂ©s.

ARC-Nucléart
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
ARC-Nucléart
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
SiĂšge
Pays
Coordonnées
45° 12â€Č 21″ N, 5° 41â€Č 50″ E
Organisation
Affiliation
Site web
Carte

Historique

Ce laboratoire d'une surface de 3 000 m2 est crĂ©Ă© en 1970 dans le cadre du programme NuclĂ©art du centre d'Ă©tudes nuclĂ©aires de Grenoble afin d'amĂ©liorer les propriĂ©tĂ©s du bois. Cette technique est immĂ©diatement adaptĂ©e au domaine patrimonial afin de conserver et de restaurer les biens culturels ou vestiges archĂ©ologiques constituĂ©s de matĂ©riaux organiques ou poreux.

ConstituĂ© de chimistes, physiciens, techniciens, restaurateurs et d'un conservateur, l'atelier rĂ©alise son premier grand travail mĂ©diatique en rĂ©novant en 1970 les parquets de l'hĂŽtel de LesdiguiĂšres Ă  Grenoble. Vieux de plus d'un siĂšcle, le bois de ces parquets est imprĂ©gnĂ© d’une rĂ©sine styrĂšne-polyester puis soumis au rayonnement gamma Ă©mis par des sources de l'isotope Cobalt 60 afin de polymĂ©riser la rĂ©sine au cƓur du bois[1].

Courant 1977, grùce à sa méthode de désinfection par exposition au rayonnement gamma, le laboratoire désinfecte des fragments de la momie de RamsÚs II lors de sa visite en France[2] - [3]. La momie du souverain étant arrivée en France le 26 septembre 1976 pour une exposition, l'irradiation globale de la momie attaquée par différents parasites se déroulant au CEA de Saclay le 6 mai 1977.

En 1989, le programme NuclĂ©art devient l'atelier rĂ©gional de conservation NuclĂ©art dont le statut Ă©voluera en 1997 en groupement d’intĂ©rĂȘt public[4].

Chaque annĂ©e, le laboratoire organise des expositions Ă  travers la France liĂ©es aux objets rĂ©novĂ©s[5]. Les journĂ©es du patrimoine sont Ă©galement l'occasion d'accueillir le public[6]. En 2018, alors que sa dĂ©nomination devient Atelier de recherche et de conservation NuclĂ©art, il signe un protocole d'accord avec l’Institut corĂ©en de recherche sur l’énergie atomique[7].

Restaurations médiatisées

En juillet 2010, le laboratoire reçoit en provenance de Russie, Khroma, le plus vieux bĂ©bĂ© mammouth congelĂ©, afin de le dĂ©barrasser de toute bactĂ©rie avant son exposition durant quelques mois au Puy-en-Velay[8]. Khroma est exposĂ© durant une cinquantaine d'heures Ă  un rayonnement gamma de 20 000 grays, soit environ 5 000 fois la dose lĂ©tale pour l'homme[9] - [10].

En 2012, le conseil général des Bouches-du-RhÎne a retenu ce laboratoire pour restaurer un chaland romain de 31 mÚtres datant du Ier siÚcle (Arles-RhÎne 3), découvert dans les profondeurs du RhÎne. Ce chaland, la plus imposante embarcation jamais présentée dans un musée, a été restauré grùce aux techniques nucléaires de conservation du patrimoine, et a rejoint le 4 octobre 2013 un ensemble de piÚces exposées au musée de l'Arles antique[11].

En juin 2017, l'atelier de conservation reçoit pour une période d'un an et demi une pirogue longue de sept mÚtres construite à l'époque carolingienne et découverte par 32 mÚtres de fond dans le lac du Bourget. La pirogue sera par la suite exposée au musée savoisien de Chambéry[12].

Fin 2020, à la suite de fouilles archéologiques, la restauration du corps de l'abbé Albéric de Braine, mort en 1206 et conservé dans son sarcophage à l'abbaye Saint-Médard de Soissons, est confié à ARC-Nucléart[13] - [14].

Statuts

Depuis 1997, le laboratoire a le statut de Groupement d’intĂ©rĂȘt public culturel (GIPC) par une convention qui lie les partenaires suivants :

L'association ProNucléart existe depuis le et son but est de soutenir l'action du laboratoire.

Exposition

À l'occasion du cinquantiĂšme anniversaire du laboratoire, une exposition sous forme de photographies commentĂ©es est organisĂ©e au musĂ©e dauphinois du au [15] - [16].

AccĂšs

Le centre de recherche est desservi par la ligne B du tramway de Grenoble.

Bibliographie

  • SauvĂ© des eaux, Le patrimoine archĂ©ologique en bois, Histoires de fouilles et de restauration, Éditeur ARC-NuclĂ©art, 1997, (ISBN 978-2-9529035-0-9)

Notes et références

  1. echosciences-grenoble.fr du 30 avril 2012, ARC-Nucléart : la science au secours des objets archéologiques.
  2. arc-nucleart.fr, RAMSES II.
  3. « Au CEA de Grenoble, ARC-NuclĂ©art : l’atome au secours des Ɠuvres d’art », sur ledauphine.com, (consultĂ© le )
  4. arc-nucleart.fr, L'association ProNucléart. [PDF]
  5. « Visite commentĂ©e de l’église Saint-Martin Église Saint-Martin Chamoux-sur-Gelon », sur www.unidivers.fr, (consultĂ© le )
  6. ledauphine.com du 8 septembre 2015, Arc-Nucléart ouvre ses portes au public.
  7. (ko) « ì—­ì‚Ź êčŠì€ 한ꔭ·프랑슀 â€˜ëŹží™”ìžŹ ëł”ì›â€™ 맞손 », sur sciencetimes.co.kr,‎ (consultĂ© le ).
  8. leparisien.fr du 11 juillet 2010, khroma bébé pachyderme sorti des glaces.
  9. « L'énigme du plus vieux bébé mammouth du monde », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  10. « Arc-Nucleart, le laboratoire qui a rendu vie à des merveilles oubliées de l'archéologie », sur rtbf.be, (consulté le )
  11. Les affiches de Grenoble et du Dauphiné N°4649 du 11 octobre 2013, page 18.
  12. « Savoie : une pirogue de 1 200 ans, construite sous l'Ăšre carolingienne, a Ă©tĂ© extraite du lac du Bourget », sur francetvinfo.fr, (consultĂ© le ).
  13. « Grenoble : Arc Nucléart va tenter de percer le mystÚre de la tombe de l'abbé de Saint-Médard, mort en 1206 », sur www.francebleu.fr, (consulté le ).
  14. « À Soissons : « Il est trĂšs rare de retrouver une tombe du XIIIe aussi bien conservĂ©e » », sur www.la-croix.com, (consultĂ© le ).
  15. « Laboratoire Arc-Nucléart : 50 ans et une nouvelle exposition », sur ledauphine.com, (consulté le )
  16. « Pour ses 50 ans, l’atelier Arc-NuclĂ©art d’irradiation gamma au service du patrimoine, s’expose au MusĂ©e dauphinois », sur placegrenet.fr, (consultĂ© le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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