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Aristide Rey

Aristide Rey (, Grenoble, Isère - ), homme de lettres et homme politique français.

Aristide Rey
Fonctions
Député de l'Isère
-
Conseiller général de la Seine
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  66 ans)
Nationalité
Activité
Conjoint
Isaure PĂ©rier (d)

Biographie

Aristide Rey est le fils d'Hugues Rey, marchand drapier de Grenoble, et de Françoise Chabert, le frère d'Edouard Rey (industriel gantier et sénateur-maire républicain de Grenoble) et époux d'Isaure Périer (militante de l’école et des droits de la femme avec André Léo).

Aristide Rey, a été étudiant en médecine à Paris mais fut exclu en 1865 à cause de ses prises de positions politiques. Il faisait notamment partie de l'AIT (Association internationale des travailleurs, dans la branche libertaire anti-autoritaire). Il fut militant blanquiste et internationaliste, avant de devenir bakouniniste puis communard et enfin député républicain.

Une amitié liait particulièrement Élisée Reclus et James Guillaume, Aristide Rey et Élie Reclus, James Guillaume et Ferdinand Buisson. Les Reclus, Buisson et Rey firent partie du comité de rédaction du journal La République des Travailleurs (organe de l'AIT, section des Batignolles et Ternes). Rey fut aussi un ami de Paul Robin.

Il assista à Genève au premier congrès de l'Internationale en . Il était à Berne au "Congrès de la Ligue de la Paix et de la Liberté" le , mais dans la minorité qui se retira afin de fonder "l'Alliance internationale de la démocratie socialiste" qui fut une section de l'Internationale. À la fin de l'année 1868 il est allé militer en Espagne avec Élie Reclus et Giuseppe Fanelli, de manière trop républicaine selon Bakounine.

Du 6 au , il assista au 4e congrès de l'Internationale de Bâle. Il a dirigé la Bibliothèque nationale avec Élie Reclus pendant la Commune de Paris, puis fuyant la répression versaillaise, il s'enfuit en Suisse et en Italie. En , il est signataire de "l'Affiche rouge" puis il fut présenté par l'Internationale aux élections de février, aux côtés de Benoît Malon, en tant que socialiste révolutionnaire.

Il fut amnistié en 1879, puis rentra à Paris où il fut élu conseiller municipal du Ve arrondissement. Dès le , il saisit le Conseil municipal pour organiser les enfants des écoles communales de garçons en bataillons armés afin de leur inculquer l'esprit républicain et de combattre l'esprit de caste des armées permanentes ; sa proposition était approuvée le suivant ; un premier bataillon puis d'autres se formèrent rapidement.

Aristide Rey fit ensuite partie d'une commission de l'orphelinat Prévost à Cempuis dirigé par Paul Robin. Abandonnant ses idées libertaires il fut élu député républicain de l'Isère de 1885 à 1898. En 1885 il se présente sur la liste du comité radical, mais il passe dans le groupe des républicains modérés aux élections de 1893 (réélu au scrutin de ballottage car une partie de ses électeurs s'était tournée vers le candidat socialiste). Aux élections de 1899, les socialistes lui opposent le disciple favori de Jules Guesdes, le jeune Bourson dit Zévaès, qui l'emporte face à A. Rey avec l'appui des voix radicales.

Aristide et Isaure Rey sont morts sans enfants. Amateurs d'art, ils léguèrent une partie de leur collection au musée de Grenoble.

Il existe un portrait d'Aristide Rey, par Jules Bernard (élève d'Ernest Hébert).

Sources

Ouvrage

Aristide Rey, Les bataillons scolaires et la Révolution française, in La Revue pédagogique, no 11, 1882, II, p. 555.

Sources

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