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Areski Belkacem

Larezeki Belkacem, dit Areski ou parfois Areski Belkacem, est un compositeur, musicien multi-instrumentiste, comédien et chanteur français, né le à Versailles.

Areski Belkacem
Areski, Colombes, 1973
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Conjoint
Enfant

Biographie

Areski Belkacem a grandi à Versailles, dans un restaurant où ses parents d’origine kabyle accueillaient les musiciens d'Algérie : « À la maison, les vedettes d’après-guerre, les vieux briscards du chaâbi, venaient jouer chez mes parents[1] ». Adolescent, il a assisté aux répétitions, pour les concerts de l’Olympia, d'Édith Piaf, des Beatles ou de Jacques Brel, dans la grande salle du cinéma Cyrano. Il débute dans les dancings, les tripots. puis les mariages, jouant les tubes populaires, et démarre sur scène par le théâtre de patronage[2]. Avant son passage sous les drapeaux, durant lequel il noue une amitié avec Jacques Higelin, il écumait les caves de Saint-Germain-des-Prés avec ses baguettes pour participer à des jam-sessions ; après son service militaire il part en tournée sur les routes de France et propose ses services de musicien polyvalent dans différents clubs de rock et de jazz.

Belkacem enregistre avec Higelin un album en 1969 et sa voix apparaît notamment dans la chanson Remember, dont il a composé la musique. Higelin lui présente Brigitte Fontaine. Dès 1969, ils montent ensemble Niok, un spectacle en grande partie improvisé qui reste des mois à l'affiche au Théâtre du Lucernaire, à Paris. Au Théâtre du Vieux-Colombier, la même année, il accompagne Brigitte Fontaine et l'Art Ensemble of Chicago dans Comme à la radio qui donne lieu à un disque devenu un classique underground. En 1970, il enregistre son premier disque solo, Un beau matin, chez Saravah également, et il est le héros du long métrage Ça va, ça vient de Pierre Barouh, fondateur du label. À la même époque, il compose des musiques pour le metteur en scène Peter Brook et participe également à ses spectacles en tant que comédien dans le cadre du Centre international de recherche théâtrale.

Sa relation amoureuse avec la poète chanteuse naît après l'album Brigitte Fontaine, pendant la réalisation de Je ne connais pas cet homme. Dans les années 1970, les spectacles du tandem Areski-Fontaine, joués dans des conditions souvent inconfortables, mêlent théâtre et chanson, comprenant beaucoup d'improvisation et peu d'instruments et d'accessoires, un mélange unique de la musique d'Areski (qui signe aussi quelques textes), conciliant influences africaines et tradition européenne, et des textes tour à tour rêveurs, acerbes et/ou drôles de Fontaine. Ils joignent et alternent leurs voix également au fil d'une poignée d'albums (Je ne connais pas cet homme, L'Incendie, Le Bonheur, Vous et nous, Les églantines sont peut-être formidables) produits dans des conditions très diverses, parfois avec très peu de moyens, s'aventurant sur des terrains inexplorés, voire incréés, tels que le slam (dès Comme à la radio) et l'électronique (Vous et Nous, Patriarcat), voyageant de la Renaissance (l'autre version de Vous et Nous) au trip psychédélique dans l'air du temps (L'Engourdie), dans un univers au croisement du conte (Le Bonheur, Les Étoiles et les Cochons, La Citrouille, Le Repas des dromadaires, La Harpe jaune, Light Show), de la critique sociale (Le Propriétaire, Y'a du lard, Patriarcat, les comptines cruelles Où vas-tu petit garçon, La Renarde et le Bélier touffu, Les Petites Madones...) et de l'autoportrait ou du portrait, en filigrane (Brigitte, Ragilia, Nous avons tant parlé, La Harpe jaune, Pif).

Les annĂ©es 1980 sont plus difficiles, malgrĂ© la crĂ©ation de Acte 2, une pièce de Brigitte Fontaine qu'il interprète en duo avec celle-ci. L'album French Corazon et le mini-tube Le Nougat consacrent en 1992 le retour en grâce du musicien. Depuis lors, Areski Belkacem est toujours le compositeur principal de Brigitte Fontaine et chante Ă  l'occasion en duo sur ses albums (D'ailleurs et Welcome Pengouin sur French corazon, C'est normal dans Les Palaces, Le Voile Ă  l'Ă©cole dans Rue Saint Louis en l'ĂŽle ou Le Grand-Père sur L'un n'empĂŞche pas l'autre), participant aux chĹ“urs (Prohibition) et concluant mĂŞme l'album Libido par un Ă©grillard « on va Ă  l'hĂ´tel ? Â». Son travail a Ă©voluĂ© vers des sons contemporains (le jungle DĂ©lices et Orgue, Ah que la vie est belle et Dancefloor) et surtout vers un art classique, Ă©crin idĂ©al des textes amoureux et parnassiens de Brigitte Fontaine et de ses interprĂ©tations les plus sensibles (Belle AbandonnĂ©e, La Symphonie pastorale, Profond, Ex Paradis...), adoptant aussi l'accordĂ©on pour une lancinante et compatissante Leila bien avant la reprise de Rue Saint Louis en l'Ă®le par Galliano et l'album Le Triomphe de l'amour.

QualifiĂ© de « prince consort de la chanson française Â» par Camille Couteau[3] ou comparĂ© Ă  Berlioz par Eric Loret[4], Areski Belkacem a Ă©galement collaborĂ© avec Barbara, Georges Moustaki et Sapho (sur l'album Universelle). Avec cette dernière, il participe au festival Voix de la MĂ©diterranĂ©e de Lodève, ainsi que le bassiste Bobby Jocky et le clavier Dondieu Divin, fidèles de ses disques avec Brigitte. Plus tard, Sapho s'adjoindra le guitariste Yan PĂ©chin, ex accompagnateur d'Alain Bashung prĂ©sent sur tous les albums rĂ©cents de Brigitte et Areski. Au fil des annĂ©es, celui-ci, après l'Art Ensemble of Chicago, a aussi travaillĂ© avec Jean-Claude Vannier et Jean-Efflam Bavouzet (des habituĂ©s) , Antoine Duhamel (sur Je ne connais pas cet homme), Sonic Youth (sur KĂ©kĂ©land), Richard Galliano, Christophe et Grace Jones (sur L'un n'empĂŞche pas l'autre). Il est, comme le montre ce palmarès très incomplet, un compositeur français des plus prestigieux. Comme Ă  la radio et Les Palaces ont chacun reçu le Grand prix de l'AcadĂ©mie Charles Cros.

Parallèlement à son activité dans le domaine de la chanson, Areski Belkacem signe également avec son fils Ali Belkacem des musiques de films (Jeunesse dorée en 2001 et À mort la mort de Romain Goupil en 1999, notamment) ou de pièces de théâtre (Une liaison transatlantique). En 2004, il décide d'aller étudier à la Schola Cantorum, un établissement d'enseignement supérieur de la musique. Sur une idée de Zep et Benoît Mouchart, il crée en 2005 la musique d'un spectacle novateur, les concerts de dessins qui sont désormais présentés chaque année au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême et qui proposent la création, en direct, sur grand écran et en musique, d'une bande dessinée originale.

Il publie le 26 octobre 2010 un nouveau disque solo Le triomphe de l'amour, son second depuis la sortie d'Un beau matin (1970, où figuraient Le Dragon et Nous avons tant parlé) : création collective, selon liberation.fr, avec de vieux comparses comme le flûtiste Didier Malherbe (ex-Gong) ou Jean-Philippe Rykiel. Parfois, il y a des passages difficiles à jouer dans ses partitions. Areski propose de les réécrire. Mansuétude perdue, les musiciens préfèrent avec lui toujours suer et s’adapter plutôt que de renoncer. L'année suivante Areski Belkacem chante en duo avec Zaza Fournier le titre Magicien, Magicienne à l'Olympia. En 2012 il interprète le père de Benoît Poelvoorde et Albert Dupontel au cinéma.

En mai 2013, il participe avec Ali Belkacem et Bobby Jocky au concert « Il n’y a plus rien mais on est lĂ  Â» de Mounia Raoui sur des textes de Mounia Raoui, LĂ©o FerrĂ© et Anna de Noailles au théâtre GĂ©rard Philipe.

Discographie

Concerts de dessins

Cinéma

Acteur

Notes et références

  1. mondomix.com, 26.10.2010
  2. Mondomix
  3. Site du journal Le Saule, 17 janvier 2011.
  4. Si Gainsbourg était Chopin, site du journal Libération, 25 octobre 2010

Voir aussi

Bibliographie

  • BenoĂ®t Mouchart, Brigitte Fontaine, intĂ©rieur/extĂ©rieur, Ă©ditions Panama-Archimbaud, 2006 (ISBN 275570067X)
  • Brigitte Fontaine, Les Chiens !

Liens externes

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