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Apithérapie

L’apithĂ©rapie consiste Ă  soigner avec les produits de la ruche. Cette pratique millĂ©naire[1] utilise les propriĂ©tĂ©s des produits des abeilles en vue d'amĂ©liorer et de maintenir la santĂ© des ĂȘtres humains, mais aussi des animaux (apithĂ©rapie vĂ©tĂ©rinaire). L'apithĂ©rapie propose d'utiliser les propriĂ©tĂ©s supposĂ©es du miel, de la propolis, de la cire, du venin d'abeilles, de la gelĂ©e royale, du pain d'abeilles et du pollen.

La plupart des propositions de l'apithérapie n'ont pas été établies scientifiquement et ne répondent pas aux standards de la médecine, de ce fait l'apithérapie est considérée comme une pseudo-médecine, dont les allégations sont considérées comme de la pseudo-science.

Miel

Hippocrate, environ 400 ans av. J.-C., recommandait le miel dans des préparations d'onguents ainsi que dans le traitement des plaies. Avicenne, vers l'an 1000, parlait de la propolis et de ses vertus cicatrisantes et anesthésiantes.

Le miel est recommandĂ© comme aliment, mais aussi en application sur les plaies : « le miel, par sa saturation en glucose, entretient une pression osmotique trop basse pour favoriser la croissance des germes [
]. Outre cette activitĂ© physique, le miel contient un principe actif bactĂ©ricide, l'inhibine identifiĂ©e par White en 1962 comme Ă©tant de l'eau oxygĂ©nĂ©e, produite sous l'action de la glucose oxydase, sĂ©crĂ©tĂ©e par l’abeille lors de la fabrication du miel[2]. » Des recherches menĂ©es dans les annĂ©es 1990 Ă  l’universitĂ© de Waikato en Nouvelle-ZĂ©lande auraient mis en Ă©vidence les propriĂ©tĂ©s antibiotiques du miel[3] - [4].

Venin d’abeille

Piqûre d'abeille aprÚs vingt-quatre heures.
Le dard d'une abeille noire accroché à une tenue de protection à la suite d'une piqûre.

Le venin serait utilisé pour soigner les affections rhumatismales, les arthrites chroniques, ainsi que certaines maladies inflammatoires et la sclérose en plaques. Toutefois, dans une étude contrÎlée de l'université des sciences de la santé Allegheny à Philadelphie, le venin d'abeilles n'a eu aucun effet positif, quel que soit le dosage chez la souris ayant une auto-encéphalomyélite expérimentale, le modÚle animal de la sclérose en plaques. De plus, de nombreux animaux ont eu une aggravation de leurs symptÎmes comparé au groupe ayant reçu le placebo[5]. Une étude du Georgetown University Medical Center à Washington, DC, financée par l'association américaine contre la sclérose en plaques (MSAA) actuellement en phase I essaie de déterminer la sécurité de l'utilisation du venin d'abeilles pour le traitement chez l'humain de la sclérose en plaques[6].

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, le venin est administrĂ© sur les zones Ă  soigner, soit directement par des piqĂ»res d’abeille, soit diluĂ© Ă  l’aide de seringues. Lorsque l’abeille pique, son dard reste plantĂ© dans la peau. Quand elle se retire, une partie de l’abdomen est arrachĂ©, ce qui entraĂźne sa mort. On sait aujourd’hui extraire le venin de l’abeille sans entraĂźner sa mort. Pour y parvenir, l'abeille subit un Ă©lectrochoc stimulant la production du venin qui se rĂ©colte sous forme de gouttes.

On trouve Ă©galement du venin d’abeille sous diverses prĂ©sentations dont l'effet thĂ©rapeutique n'a pas Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© : crĂšmes, lotions, comprimĂ©s, gouttes utilisĂ©s dans le traitement de l’arthrite, des inflammations des tendons et des articulations et les affections cutanĂ©es.

L’apipuncture est une combinaison du traitement au venin d’abeille et de l’acupuncture. Cette approche ne s'est pas construite sur le savoir scientifique et ses fondements sont considĂ©rĂ©s comme relevant de la pseudo-science. Le venin peut ĂȘtre administrĂ© soit par dĂ©pĂŽt sur le point d’acupuncture, soit par immersion de l’aiguille dans une solution avant stimulation. Cette pratique est considĂ©rĂ©e comme dangereuse pour la santĂ© avec de nombreux risques associĂ©s[7].

Notes et références

  1. L'apithĂ©rapie aurait Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par le mĂ©decin grec Hippocrate : Scheau M, Fuiorea N. « ApithĂ©rapie roumaine. PassĂ© et actualitĂ© Â» in A. 7. Medical and Pharmaceutical Sciences, International Congress of the History of Science. 16th. Proceedings. A. Scientific Sections, 1981 [prĂ©sentation en ligne]
  2. « Traitement des plaies au miel : expérience du CHU de Lomé », Attipou K., Anoukoum T., Ayite A., Missohou K., James K., Médecine d'Afrique Noire, 1998, 45 (11).
  3. (en) Cooper RA, Molan PC, Harding KG., « Antibacterial activity of honey against strains of Staphylococcus aureus from infected wounds », J R Soc Med., vol. 92, no 6,‎ , p. 283-5. (PMID 10472280, PMCID PMC1297205)
  4. (en) Chan CW, Deadman BJ, Manley-Harris M, Wilkins AL, Alber DG, Harry E., « Analysis of the flavonoid component of bioactive New Zealand mānuka (Leptospermum scoparium) honey and the isolation, characterisation and synthesis of an unusual pyrrole », Food Chem., vol. 141, no 3,‎ , p. 1772-81. (PMID 23870890, DOI 10.1016/j.foodchem.2013.04.092)
  5. (en) « No Beneficial Effect of Bee Venom in Study Using Animal Model for MS », Multiple Sclerosis Society of Canada, (consulté le )
  6. (en) Christine Haran, « The Buzz About Bee Venom Therapy for MS », BreakThrough Digest,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  7. Jeong Hwan Park, Bo Kyung Yim, Jun-Hwan Lee et Sanghun Lee, « Risk associated with bee venom therapy: a systematic review and meta-analysis », PloS One, vol. 10, no 5,‎ , e0126971 (ISSN 1932-6203, PMID 25996493, PMCID 4440710, DOI 10.1371/journal.pone.0126971, lire en ligne, consultĂ© le )

Bibliographie

  • N. P. Ioiriche, Les abeilles, pharmaciennes ailĂ©es, collection Science pour tous, 1968 (OCLC 10406445)
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