Antonin Debidour
Antonin Debidour, de son nom complet Élie Louis Marie Marc Antonin Debidour, né le à Nontron et mort le à Paris, est un historien français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 70 ans) 5e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Elie Louis Marie Marc Antoine Debidour |
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Carrière
Il entre à l'École normale supérieure en 1868 puis il est reçu 3e à l'agrégation d'histoire en 1873. Il termine ses études en devenant docteur ès lettres en 1877.
Après avoir été chargé de cours au lycée de Périgueux (1868), Saint-Omer (1871) et Mont-de-Marsan (1873), Antonin Debidour devient professeur au lycée d'Angers et à l'École supérieure des lettres en 1874.
Il entre à l'université de Nancy en tant que professeur de géographie en 1878 puis il prend la tête en 1880 de la chaire d'histoire avant de devenir le doyen de cette université en 1886. Il devient par la suite inspecteur en chef de l'enseignement primaire en 1890 et il est membre du jury d'agrégation d'histoire de 1891 à 1895[1].
En 1894-1895, il est chargé d'un cours libre sur les rapports entre l'Église et l'État à la Faculté des lettres de Paris puis il prend ensuite la tête de la chaire d'histoire du christianisme dans les temps modernes de 1906 à 1917. Il est également inspecteur général honoraire en 1907[1]. C'est un fervent défenseur de la séparation de l'Église et de l'État[2].
Au cours de sa carrière, Antonin Debidour a été membre de nombreux groupes et sociétés tels que l'Académie de Stanislas, la Société des gens de lettres, la Société de géographie de l'Est (dont il a été le président), la Société d'histoire moderne, la Ligue de l'enseignement, le Collège libre de sciences sociales, la Société d'histoire de la Révolution et la Société d'histoire de la Révolution de 1848, ou encore la Société d'enseignement supérieur[1].
Bibliographie
Parmi les travaux de Debidour, on citera notamment :
- La fronde angevine (1877), prix Thérouanne en 1878.
- Précis d'histoire de l'Anjou (1878).
- Histoire de du Guesclin (1880).
- Le général Bigarré d'après ses mémoires inédits (1880).
- L'impératrice Théodora (1886).
- Études critiques sur la Révolution, l'Empire et la période contemporaine (1886).
- Les chroniqueurs français du Moyen Âge (1888-1889).
- Histoire diplomatique de l'Europe du Congrès de Vienne au Congrès de Berlin : 1814-1878 (deux tomes, 1890).
- Histoire des rapports de l'Église et de l'État en France de 1789 à 1870 (1898).
- Le général Fabvier, sa vie militaire et sa vie politique (1904).
- L'Église catholique et l'État sous la 3e République (deux tomes, 1906-1909).
- Vers la grande guerre 1914-16 (1917).
Postérité
Il a donné son nom à une voie du 19e arrondissement de Paris, l'avenue Debidour.
Pour aller plus loin
Notes et références
- (sv) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en suédois intitulé « Antonin Debidour » (voir la liste des auteurs).
- Christophe Charle, « 27. Debidour (Marc, Elie, Louis, Marie, Antoine dit Antonin) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 1,‎ , p. 53–54 (lire en ligne, consulté le )
- (en) Grande Encyclopédie soviétique, « Debidour, Antonin », sur encyclopedia2.thefreedictionary.com (consulté le )
- Isabelle Guyot-Bachy, « Marc Élie Louis Marie Antoine (dit Antonin) Debidour », dans Isabelle Guyot-Bachy et Jean-Christophe Blanchard (dir.), Dictionnaire de la Lorraine savante, Metz : Éditions des Paraiges, 2022, p. 110-111
Liens externes
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