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Anton Burger

Anton Burger, né le à Neunkirchen (Autriche) et mort le à Essen (Allemagne), est un militaire nazi autrichien.

Anton Burger
Surnom Anton "Toni" Burger
Naissance
Neunkirchen (Autriche)
Décès (à 80 ans)
Essen, (Allemagne
Origine Autriche
Allégeance NSDAP
Arme SS
Grade SS-Sturmbannführer
Années de service 1934 – 1945
Conflits Seconde Guerre mondiale

Biographie

Il est né à Neunkirchen, en Autriche, il est le fils d'un marchand de papeterie. Il rejoint l'armée autrichienne en 1930 et le parti nazi autrichien en 1932. En , le parti nazi a été officiellement interdit en Autriche par le gouvernement de Engelbert Dollfuss. Il déménage alors illégalement à Augsbourg, en Allemagne et devient membre de la Légion autrichienne, un groupe paramilitaire composé d'expatriés pro-nazis autrichiens. En 1935, il reçoit la citoyenneté allemande.

Avec la Légion autrichienne, il participe à l'Anschluss le . Il est intronisé à la SS et est affecté à l'Office central pour l'émigration juive à Vienne, il devient un membre du commandement d'action spécial Bureau de sécurité du Reich.

En 1939, il est transféré à l'Agence centrale pour l'émigration juive à Prague, il participe à l'expropriation d'environ 1 400 foyers juifs. En , il est promu au Obersturmführer. En 1941, il est promu à la tête de la succursale de la RSHA à Brno.

En 1942, Burger est envoyé à Bruxelles par Adolf Eichmann coordonner les efforts pour expulser les Juifs belges, néerlandais et français. Il sert ensuite au camp d'Auschwitz en 1943 avant de devenir le commandant du camp de concentration de Theresienstadt du au . Il est connu pour sa cruauté comme commandant du camp. Le , il ordonne à l'ensemble de la population du camp, environ 40 000 personnes, de se tenir debout devant les baraquements par temps de gel lors d'un recensement de camp. Environ 300 prisonniers meurent d'hypothermie.

En , il est envoyé en Grèce par Adolf Eichmann pour remplacer Dieter Wisliceny. En tant que chef du Sicherheitsdienst à Athènes sous le colonel Walter Blume, il organise les déportations de Romaniotes et de séfarades de Rhodes, Kos et Corfou, un total de plus de 3 000 personnes. Il est promu SS-Hauptsturmführer (capitaine) en [1].

Après la guerre, il est arrêté à Altaussee, en Autriche et détenu dans un camp d'internement près de Salzbourg. Il est condamné par contumace par la Cour populaire de Tchécoslovaquie et condamné à mort. En , il s'échappe du centre de détention. Il vit sous un faux nom dans sa ville natale à Neunkirchen, il est arrêté en , il est maintenu en détention à Vienne. Le , il réussit à échapper et disparait sans laisser de trace[2].

Après sa seconde évasion, il vit proche de la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche. De 1960 à 1961, il travaille comme gardien. En 1961, il déménage avec sa femme Elfriede dans la ville d'Essen et travaille comme vendeur sous le nom de Wilhelm Bauer[3].

Il meurt le jour de Noël 1991. Son identité a été découverte en , plus de deux ans après sa mort. Cela a été confirmé au Centre Simon Wiesenthal de Vienne par le Bavarian Landeskriminalamt[4].

Références

  1. R. Garscha and Claudia Kuretsidis-Haider, War Crime Trials in Austria, presented at the 21st Annual Conference of the German Studies Association (GSA) in Washington, September 25th–28th, 1997.
  2. (de) Hermann Frank Meyer, Blutiges Edelweiß : die 1. Gebirgs-Division im Zweiten Weltkrieg, Berlin, Links, , 798 p. (ISBN 978-3-86153-447-1, OCLC 634233530, présentation en ligne), p. 608
  3. (en) Bruce Eekma, Daughter's search for her father, IUniverse Inc, (ISBN 978-1-4620-5701-6, OCLC 758624276)
  4. [PDF] « Nazi death camp chief gunned down my dad - then stole his identity », The Daily Mirror, February 18, 2012.
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