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Antoine de Gruyère

Antoine de Gruyère (vers 1395 - 1433/34) est comte de Gruyère et seigneur d'Aubonne de 1404 à 1433.

Antoine de Gruyère
Titre comte de Gruyère
(1404-1433)
Autres titres seigneur d'Aubonne
Successeur François Ier de Gruyère
Biographie
Dynastie famille de Gruyère
Naissance vers 1395
Décès 1433/34
Père Rodolphe de Gruyère
Mère Antoinette de Salins-la-Tour
Conjoint Jeanne de Noyer
Enfants François Ier de Gruyère
Jean
Antoine

Blason de Antoine de Gruyère

Biographie

Il est le fils de Rodolphe de Gruyère et d'Antoinette de Salins-la-Tour, et donc petit-fils de Rodolphe IV de Gruyère. Âgé de 9 ans lors des décès de son père et de son grand-père, il est placé sous la tutelle du jeune comte de Savoie Amédée VIII ; ce dernier confie son éducation à Jean de Prangins, chantre de Lausanne et place la gestion du comté de Gruyère entre les mains de Jean de Blonay avant de le remplacer par Louis de Joinville.

Malgré son jeune âge Antoine accomplit l'acte de foi et hommage qu'il devait au comte de Savoie le . À l'âge de 14 ans, il acquiert la « capacité d'action » mais toujours sous la tutelle du comte de Savoie. Ce n'est qu'à l'âge de 25 ans, comme c'était l'usage, qu'il put régner seul[1].

En héritant du comté il se voit chargé des dettes contractées par ses ancêtres. Il est ainsi il contraint de vendre divers droits et rentes : à Étienne de Divonne, abbé de Bonmont, à qui il cédait le droit de rachat d'une rente sur le couvent, à Pierre Bergeri, prieur de la Chartreuse de la Part-Dieu, à Amédée et Girard Champion, à qui il cède des droits sur la dîme de Saint-Saphorin. À cela vient s'ajouter les prétentions du comte de Savoie qui veut s'approprier les seigneuries d'Aubonne et de Coppet relevant de Jeanne Alamandi alors veuve d'Othon III de Grandson et fille d'Agnès de Joinville (la famille de Joinville tenait à cette époque la baronnie de Gex ancienne possession de la Maison de Savoie) ; sur ce dernier point, un arrangement fut trouvé et Antoine resta en possession de ces seigneuries[1].

D'une relation avec une maîtresse il a ses deux premiers fils. Voulant assurer sa succession au soir de sa vie, il envoie une supplique à l'empereur Sigismond Ier afin de les légitimer ; ce dernier lui répond favorablement :

« Sigismond, par la clémence de Dieu empereur des Romains, toujours auguste, roi de Hongrie, de Bohême, de Dalmatie, de Croatie. Ayant reçu de la part de noble Antoine, comte de Gruyère et seigneur de Montsalvens, notre cher féal et celui du saint Empire, une humble requête, tendante à obtenir, pour lui et ses successeurs, la confirmation des diplômes qui lui ont été conférés par les empereurs romains et les rois nos prédécesseurs, ainsi que des usages, coutumes et droits dont lui et ses ancêtres ont joui jusqu'ici dans leurs terres et domaines ; considérant les mérites du dit Antoine et de ses pères envers nous et le saint Empire, nous lui accordons les fins de sa requête. En foi de quoi nous avons apposé à la présente charte le sceau de notre majesté impériale. Donné à Rome, le 8 août de l'an de notre seigneur 1433 »[1].

Mariage et successions

Antoine de Gruyère épouse Jeanne, (? - ), fille de Jean de Noyer, de qui il n'a pas d'enfants[1].

D'une maîtresse il a :

  • François Ier (v. 1416/1418-v. 1475), qui lui succédera : père de Louis ( ), et de François III ( ).
  • Jean (? - 1464), seigneur de Montsalvens, légitimé en 1433, ∞ le Perronette (? - 1455/59), dame de Sales et de Vaulruz, fille de Jean de Blonay et de Madeleine de Colombier, de qui il a Jean Ier (1455-1514 ; qui succédera en 1500 à François III ; Perronette (∞ (1) noces Nicod de la Sarraz, ∞ (2) noces Jean Champion) ; Claudia (∞ Jean de la Reniere) ; et Jeanne (∞ Louis de Corbières).
  • Antoine (? - 1502), dit "Antoine de Gruyère-Aigremont", ce dernier ne fut pas légitimé et resta donc le "bâtard de Gruyère", il recevait en héritage la seigneurie d'Aigremont. ∞ 1464 Jeanne de Saliceto.

Notes et références

  1. Histoire du comté de Gruyère, volume 10

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Joseph Hisely, Histoire du comté de Gruyère, volume 10, G. Bridel, (lire en ligne), p. 408 à 478

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