Antoine Somer
Antoine Somer, dont le second prénom est Jean, est le plus connu des trois fils facteurs d'orgues de l'organier Nicolas Somer.
- Somer Antoine naissance
- Almanach musical de 1775
- Somer Antoine décès
Naissance | |
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Décès |
(Ă 91 ans) Ancien 5e arrondissement de Paris |
Nationalité | |
Activité | |
Famille |
2 frères organiers : Louis, Nicolas et Jacques, Joseph |
Père |
Maître | |
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Partenaire |
Louis Callinet (d) (- |
Biographie
Il est né à Paris le , rue Saint-Jacques sur la paroisse Saint-Séverin.
Le , il représente Marie Charlotte Marlé lors de son mariage avec l'organiste de Notre-Dame Nicolas Séjan[1].
Dans la période noire pour la facture d'orgues du début du XIXe siècle, il subsiste en démontant pour les remiser à l'abri, réparant et déplaçant les instruments parisiens malmenés par les troubles révolutionnaires. Ainsi il transfère en 1799 l'orgue des Jacobins de la rue Saint-Honoré dans l'église Saint-Philippe-du-Roule[1]. Il est aussi requis, avec son frère Louis, par les autorités révolutionnaires chargées des orgues, notamment la commission Molard, pour expertiser et éventuellement réquisitionner les instruments de la capitale.
De 1806 à 1807, il redonne voix à l'orgue de Saint-Louis-des-Invalides grâce à d'importantes réparations. Ainsi à la réouverture de l'église il présente un devis de réparations qui s'élève à 8 500 francs. Ce devis, daté du , est approuvé et exécuté. Les travaux doivent se terminer le . La réception des travaux a lieu le par les organistes Éloi, Nicolas, Marie Miroir, Jacques-Marie Beauvarlet-Charpentier et Nicolas Séjan, l'organiste titulaire[2]. L’étendue des claviers est portée à 52 notes, le pédalier ravalé au Fa 0.
A la fin de sa vie fort longue, handicapé par l'âge (il a près de 83 ans), il s'adjoint, de 1821 à son décès le , un jeune organier de province cherchant à s'imposer dans la capitale, Louis Callinet qui recueillit sa succession et donc sa clientèle. Au nom de Somer, Callinet construisit de neuf l'orgue du temple de l'Oratoire du Louvre en 1828 et répara celui de Saint-Germain-des-Prés reconstruit en 1809 par Louis Somer, frère d'Antoine, à partir du matériel restant de l'orgue de l'abbaye Saint-Victor[3].
Références
- Georges Cucuel, Notes sur quelques musiciens, luthiers...
- Pierre-François Pinaud, Les musiciens d'église francs-maçons à Paris 1790-1815 : l'Exemple des organistes, page 118
- Pierre HARDOUIN "L'orgue de Saint Germain des Prés à Paris" - Connaissance de l'Orgue, 1978
Annexes
Sources
- Norbert Dufourcq, Le Livre de l'Orgue Français, tome III, la Facture, volume 2, pages 232 à 234, PICARD 1975, (ISBN 2-7084-0031-2)
- Georges Cucuel, Notes sur quelques musiciens, luthiers, éditeurs et graveurs de musique au XVIIIe siècle. Première série; pages 250 à 252. Réédité dans : Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaft 14. Jahrg., H. 2. (Jan. - Mar., 1913), pp. 243-252.