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Antoine Raucourt

Antoine Raucourt (nĂ© en 1789 Ă  Charleville, mort en 1841) est un ingĂ©nieur du corps des Ponts et chaussĂ©es (promotion 1811). EmployĂ© par BĂ©rigny Ă  l'introduction de techniques nouvelles de reprographie[1] Ă  l'Ecole royale des Ponts et chaussĂ©es (1819), il est chargĂ© de la reconstruction de l'arsenal de Toulon[2] jusqu'en 1820. EnvoyĂ© en mission en Russie, oĂą il fait la connaissance de Prosper Enfantin[3] (1821), il y acquiert le grade de colonel dans le corps des ingĂ©nieurs des voies de communication. Saint-simonien Ă  son retour en France en 1827, il participe avec Comte en 1830 Ă  la crĂ©ation d'une Ă©phĂ©mère universitĂ© populaire, l’« Association polytechnique Â» (1830-31), qui connaĂ®tra encore quelques soubresauts jusqu'en 1834, mais en vain[4]. Raucourt fonde une revue d'Ă©ducation populaire, L’Éducateur (1836-1839) et entreprend la publication d'un Cours normal de philosophie positive (1834). SimultanĂ©ment, il soumet Ă  l'AcadĂ©mie des sciences une version amĂ©liorĂ©e du dynamomètre Ă  lame courbe de RĂ©gnier et obtient pour cela le prix Montyon de MĂ©canique[5] - [6] (1835). Il prend sa retraite en France comme chef du service des Ponts et chaussĂ©es de la Haute-Marne[7].

Écrits

  • MĂ©moire sur les ExpĂ©riences Lithographiques Faites Ă  l'École Royale des Points et ChaussĂ©es de France (1819), Impr. Aug. Aurel, Toulon
  • TraitĂ© sur l'art de faire de bons mortiers et d'en bien diriger l'emploi, ou MĂ©thode gĂ©nĂ©rale pratique pour fabriquer en tous pays la chaux, les cimens et les mortiers les meilleurs et les plus Ă©conomiques (1828), Ed. Lacroix, 358 p.
  • « Sur les moyens Ă  employer pour l'entretien et la conservation des routes ; Suivi de l'absence de la mĂ©thode dans les Ă©crits qui traitent des arts de construction », Journal du gĂ©nie civil, des sciences et des arts, vol. 4,‎ , impr. A. CorrĂ©art
  • Cours de philosophie pratique de la petite industrie. l'art de se former, de se conserver et d'ĂŞtre heureux Ă  peu de frais (1831), Paris, Carilian-GĹ“ury
  • L’Éducation positive ou l'art ignorĂ© d'ĂŞtre heureux (1832), Paris, Carilian-GĹ“ury
  • Manuel d'Ă©ducation positive indispensable Ă  tout le monde (abrĂ©gĂ©) (1833), Paris, Carilian-GĹ“ury
  • Cours normal de philosophie positive. Première partie : Physique philosophique de l’homme (1834), Paris, Carilian-GĹ“ury.

Notes

  1. Antoine Picon, L'Invention de l'ingénieur moderne : l'École des ponts et chaussées, Paris, Presses des Ponts et chaussées, , 768 p. (ISBN 2-85978-178-1), chap. 9, note 101
  2. (Antoine Picon 1992, p. 388 et 455).
  3. Sébastien Charléty, Histoire du Saint-simonisme, Hartmann, (réimpr. éd. Gontier, Genève, 1965), p. 28
  4. François Vatin, « Auguste Comte, les sciences d'application et la formation du peuple », Revue philosophique de la France et de l'étranger, vol. 132, no 4,‎ , p. 421-435 (DOI 10.3917/rphi.074.0421).
  5. Cf., de Charles Dupin, G. de Prony, P.-S. Girard, A.-M. Navier et J.-V. Poncelet, « Rapport sur l'attribution du prix de Mécanique », Comptes rendus de l’Académie des sciences, vol. 1,‎ .
  6. Cf. H. Navier, G. de Prony et P. S. Girard, « Rapport sur les mémoires relatifs à la mesure des vitesses de la Néva à Saint-Pétersbourg, par M. le colonel RAUCOURT. », Journal du génie civil, des sciences et des arts, Paris, Alex. Corréard, vol. X,‎ (lire en ligne).
  7. Cf. Olivier Azzola, « Deux polytechniciens de la famille de Louis-Bernard Guyton de Morveau », Bulletin de la Sabix, no 60,‎ (DOI doi.org/10.4000/sabix.2165), note 51.

Liens externes

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