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Antoine-Prosper Delaperche

Antoine-Prosper Delaperche, né le à Caen et mort le , est un militaire français.

Antoine-Prosper Delaperche
Jean-Marie Delaperche, Antoine-Prosper Delaperche, sous-lieutenant des chasseurs de la garde, vers 1824-1830, Musée de l'Armée.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Marie Antoine Prosper Laperche
Nationalité
Activité
Père
Parentèle
Constant Delaperche (oncle paternel)
Hippolyte Delaperche (cousin germain)
Thérèse Laperche (grand-mère paternelle)
Autres informations
Grade militaire
Chef d'escadron (Ă  partir de )
Distinction

Biographie

Marie-Antoine-Prosper Laperche, né le 14 Fructidor de l'an VI à Caen, rue Pierre, section de la Fermeté, est le fils de Cécile Sérigny et de Jean-Marie Laperche, peintre[1]. Après la période révolutionnaire, peu propice aux particules d'apparence nobiliaire, les Laperche deviennent ou redeviennent les Delaperche[2] en 1813[3]. Antoine-Prosper Delaperche est le neveu du sculpteur Constant Delaperche et le cousin de l'ingénieur Hippolyte Delaperche.

Fils d'un royaliste qui détestait Napoléon et dont deux autres fils sont morts lors de la campagne de Russie[3], Antoine-Prosper Delaperche commence sa carrière militaire sous la Restauration. Le 21 avril 1824, il entre comme sous-lieutenant au régiment des chasseurs à cheval de la garde royale[4]. C'est sous l'uniforme de ce régiment que le jeune Antoine-Prosper est représenté par son père dans un portrait conservé au Musée de l'Armée[3].

Plan de la place de Wissembourg par le commandant Delaperche (vers 1853, BnF).

Après la Révolution de Juillet et la chute de Charles X, le régiment des chasseurs de la garde est licencié par une ordonnance du 11 août 1830, effective au 1er septembre, qui dissout la garde royale[5]. Mis en non-activité, Antoine-Prosper est réaffecté avec le grade de lieutenant au 1er régiment de lanciers (créé le 19 février 1831 à partir du 1er régiment de chasseurs)[6] par ordonnance royale du 12 juillet 1831[7]. Cinq ans plus tard, le 31 juillet 1836, Delaperche est promu au grade de capitaine au sein de ce même régiment, alors stationné à Niort[8]. Le 7 mai 1839, après avoir passé en revue le 1er régiment de lanciers dans la cour des Tuileries, le roi Louis-Philippe remet au capitaine adjudant-major Delaperche la croix de chevalier de la Légion d'honneur[9]. Le 15 mars 1846, une ordonnance royale le nomme chef d'escadron au 5e régiment de hussards[10].

Le chef d'escadron Delaperche sert ensuite au sein du 8e régiment de lanciers avant de passer à l'état-major des places. En effet, par décision présidentielle du 9 avril 1849, il est nommé au commandement de 2e classe de la place de Wissembourg[11].

Le 18 février 1850, il épouse Marie-Aglaé Brière (1803-1891)[12] - [13] à la mairie du 3e arrondissement de Paris[14].

Par décret du 19 juillet 1852, le chef d'escadron Delaperche est promu au rang d'officier dans l'ordre national de la Légion d'honneur. Vers 1854, il est remplacé au commandement de la place de Wissembourg par Édouard-Pierre-Charles-Augustin Ménissier (1801-1878).

Retraité, Delaperche habite avec son épouse au no 71 de la rue de la Victoire, dans le 9e arrondissement de Paris. Il y meurt le 9 février 1870[15].

Notes et références

  1. Archives départementales du Calvados, état civil de Caen, registre des naissances de l'an VI, acte no 1305 (vue 453 sur 476).
  2. Jacques Soyer, « Note biographique sur le peintre orlĂ©anais Jean-Marie Delaperche (1771-1843) Â», Bulletin de la SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique de l'OrlĂ©anais, t. XVIII, no 216, 1919, p. 335-336.
  3. Didier Rykner, « Jean-Marie Delaperche. Un artiste face aux tourments de l’Histoire », La Tribune de l'art, 23 mars 2020 (consulté le 26 mars 2020).
  4. Paul Descaves, Historique du 13e régiment de chasseurs et des chasseurs à cheval de la garde, Béziers, Bouineau, 1891, p. 392.
  5. Paul Descaves, p. 302.
  6. Paul Descaves, p. V.
  7. Journal militaire officiel, no 25 bis, juillet 1831, p. 15.
  8. Annuaire de l'état militaire de France pour l'année 1845, Paris, Levrault, 1845, p. 420.
  9. Le Temps, 18 mai 1839, p. 3.
  10. L'Argus des haras et des remontes, 15 mai 1846, p. 383.
  11. La Presse, 16 avril 1849, p. 2.
  12. Archives de Saint-Denis, registre des naissances de 1803, acte no 23 (vue 105 sur 136).
  13. Archives de Paris, état civil du 9e arrondissement, registre des décès de 1891, acte no 484 (vue 2 sur 31).
  14. Archives de Paris, état civil reconstitué, mariages (vue 8 sur 51).
  15. Archives de Paris, état civil du 9e arrondissement, registre des décès de 1870, acte no 213 (vue 28 sur 31).

Voir aussi

Bibliographie

  • Olivia Voisin (dir.), Jean-Marie Delaperche 1771-1843. Un artiste face aux tourments de l’Histoire, Snoeck, 2020, 375 p.

Liens externes

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