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Annihilation (physique)

En physique, l’annihilation ou anéantissement correspond à la collision entre une particule sous-atomique et son antiparticule respective[1]. Puisque l’énergie et la quantité de mouvement doivent être conservées, les particules ne se muent pas en rien, mais plutôt en nouvelles particules. Les antiparticules possèdent des nombres quantiques exactement opposés à ceux des particules, donc la somme des nombres quantiques du pair égale zéro. Ainsi, le processus peut donner naissance à n’importe quel jeu de particules dont la somme des nombres quantiques est égale à zéro, pourvu que la conservation d’énergie et de la quantité de mouvement soient respectées. Lors de la collision entre une particule et son antiparticule, leur énergie se transforme en particule porteuse de force, tel le boson W+/W-, porteuse de force W/Z ou un photon. Ces particules se transforment plus tard en autres particules[2].

Lors d’une annihilation à faible énergie, la production des photons est favorisée, puisque ces particules-ci n’ont pas de masse. Cependant les collisionneurs des particules à haute énergie causent des annihilations qui créent un éventail de particules lourdes exotiques.

Exemples d’annihilation

Électron-positron

Un diagramme de Feynman montrant l’annihilation mutuelle d’un électron et d’un positron en deux photons.

Lorsqu’un Ă©lectron de faible Ă©nergie anĂ©antit un positron (antiĂ©lectron), cette paire ne peut produire que trois ou quatre photons gamma, puisque l’électron et le positron ne portent pas suffisamment de masse-Ă©nergie pour produire des particules plus lourdes, et puisque la conservation d’énergie et de la quantitĂ© de mouvement ne permettent que la crĂ©ation d’un seul photon. Lorsqu’un Ă©lectron et un positron se heurtent, s’anĂ©antissent et gĂ©nèrent des rayons gamma, de l’énergie est dĂ©gagĂ©e. Les deux particules ont une Ă©nergie au repos de 511 kiloĂ©lectron-volts (keV). L’énergie dĂ©gagĂ©e par une transformation totale de leur masse Ă©quivaut Ă  leurs Ă©nergies au repos, dans la forme de rayons gamma, chacun ayant une Ă©nergie de 511 keV. Parce que le positron et l’électron se trouvent brièvement au repos au cours de l’annihilation, le système manque de quantitĂ© de mouvement Ă  ce moment-lĂ , ce qui explique la gĂ©nĂ©ration de deux rayons gamma. La conservation de la quantitĂ© de mouvement ne se rĂ©aliserait pas si un seul photon Ă©tait crĂ©Ă© dans cette rĂ©action. Et la quantitĂ© de mouvement et l’énergie sont conservĂ©es, avec 1 022 keV de rayons gamma diffusĂ©s dans des directions opposĂ©s (expliquant le manque de quantitĂ© de mouvement du système)[3]. Cependant, si l’énergie cinĂ©tique des particules est inĂ©gale, d’autres particules peuvent naĂ®tre. L’annihilation d’une paire Ă©lectron-photon dont le rĂ©sultat est un photon unique ne peut pas se produire dans l’espace libre parce que la quantitĂ© de mouvement ne serait pas conservĂ©e dans un tel processus. La rĂ©action Ă  l’envers est Ă©galement impossible pour cette raison, sauf en prĂ©sence d’une autre particule capable d’emporter l’excĂ©dent de quantitĂ© de mouvement. NĂ©anmoins, dans la thĂ©orie quantique des champs ce processus est acceptable en tant qu’état quantique intermĂ©diaire/mitoyen. Certains auteurs fournissent des justifications, soutenant que le photon existe pour un temps assez court pour que le principe d’incertitude puisse tenir compte de cette violation de la conservation de la quantitĂ© de mouvement.

Références

  1. (en) « Antimatter », sur www.lbl.gov (consulté le )
  2. (en) « Electron / positron annhiliation », sur particleadventure.org (consulté le )
  3. (en) Don Cossairt, « Radiation from particle annihilation », Inquiring Minds: Questions About Physics, Fermi Research Alliance, LLC (consulté le )
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