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Anne-Marie Albiach

Anne-Marie Albiach, née à Saint-Nazaire le et morte le à Neuilly-sur-Seine, est une poétesse française, fondatrice de la revue Siècle à mains[2]. Elle est une figure majeure de la poésie contemporaine française. Son œuvre relève de ce que l'on nomme « poésie blanche » ou « poésie abstraite ». Elle est l'autrice d'une douzaine de recueils[3].

Anne-Marie Albiach
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Biographie et parcours littéraire

Anne-Marie Albiach passe son existence à Neuilly-sur-Seine, puis à Paris. Outre l'écriture, elle traduit et diffuse la poésie objectiviste américaine[2].

Dans les années 1960, elle fonde, avec Michel Couturier et Claude Royet-Journoud, la revue Siècle à mains à Londres[4].

Publié en 1967, Flammigère révèle déjà les éléments fondamentaux de sa poésie. Son écriture est abstraite, comporte des décrochements typographiques. Elle est loin du cadre formel de la poésie. Son écriture est minimaliste[4]. ÉTAT, qui paraît en 1971, lui vaudra une grande reconnaissance. Son troisième livre, Mezza Voce, n'est publié que treize ans plus tard.

Depuis, deux autres recueils, Figure vocative et Figurations de l'image, ont paru. Selon Jean-Marie Gleize, cette brièveté a sans doute « quelque chose à voir avec son caractère extrême, sa radicalité ou son “acuité”[5]. »

Au cours des années 1970 et 1980, Anne-Marie Albiach rejoint un collectif d'écrivains qui voit le jour à Malakoff, dans la maison d'édition Orange Export Ltd dirigée par Emmanuel Hocquard et Raquel Levy entre 1968 et 1986[6]. Des auteurs tels que Jean Daive, Roger Giroux, Alain Veinstein, Roger Laporte, Pierre Rottenberg, Joseph Guglielmi, Mahieu Bénézet ou Jean Tortel participent à ce groupe et influencent l’œuvre d'Anne-Marie Albiach[7].

L'influence de sa poésie et l'intérêt qu'elle suscite chez des compositeurs aussi divers que Jean-Pascal Chaigne (en), Walter Feldmann et Franck Yeznikian, soulignent la musicalité d'une œuvre aussi aboutie que méconnue d'une « figure à la fois cardinale et secrète de la poésie française contemporaine, dont l'âpreté, la rigueur extrême, quasi obsessionnelle, constituaient, pour beaucoup de ses pairs, un modèle[2]. »

Elle a traduit en français la poésie de Louis Zukofsky.

Œuvres

  • Flammigère, revue Siècle à mains, 1967 ; 2e éd. Al Dante, 2006
  • ÉTAT, Mercure de France, 1971[8]
  • H II : linéraires, Le Collet de Buffle, 1974
  • Césure : le corps, collages de Raquel, Orange Export Ltd, 1975
  • Objet, Orange Export Ltd, 1976
  • Mezza Voce, Flammarion, 1984 ; 2e éd. Flammarion, 2002[9]
  • Figure vocative, Lettres de Casse, 1985 ; 3e éd. Al Dante, 2006
  • Le Chemin de l’ermitage, Première Saline, 1986
  • Travail vertical et blanc, Spectres familiers, 1989
  • Figurations de l’image, Flammarion, 2004
  • L'Excès : cette mesure, Galerie Yvon Lambert, 2004
  • Celui des « lames », Éric Pesty Éditeur, 2013
  • Cinq le Chœur, Œuvres-1966-2012, postface d'Isabelle Garron, Flammarion, 2014
  • La Mezzanine, le dernier récit de Catarina Quia, préface de Jacques Roubaud, La Librairie du XXIe siècle, Éditions du Seuil, 2019

Voir aussi

Bibliographie

  • Alain Cressan, « Anne-Marie Albiach : Cinq le Chœur 1966-2012 », dans Cahier Critique de Poésie, 2015[10]
  • Pour Anne-Marie Albiach, par Jean-Marie Gleize, pour la revue Poésie, n°142, 2012[11],
  • Anne-Marie Albiach ou la nudité obscure, par Bernard Noël pour la revue Critique n°735/6, 2008[12],
  • Jean Daive, Anne-Marie Albiach, l'exact réel, Paris, Éric Pesty Éditeur,
  • Jean-Marie Gleize, Le Théâtre du poème. Vers Anne-Marie Albiach, Paris, Belin, , 123 p. (ISBN 978-2-7011-1922-9)
  • Marc André Brouillette, Spatialité textuelle dans la poésie contemporaine : Gilles Cyr, Jean Laude et Anne-Marie Albiach, Paris, Nota Bene, , 295 p. (ISBN 978-2-89518-351-8, BNF 42606168)
  • « Fronton Anne-Marie Albiach », Action poétique, n° 74, 1978
  • « Anne-Marie Albiach », Cahier critique de poésie, n° 5, 2002, Centre international de poésie Marseille
  • « Anne-Marie Albiach », Le Cahier du refuge, , Centre international de poésie Marseille
  • Rémi Bouthonnier, "Je vous dis en écho" , Éric Pesty Éditeur, 2015
  • « Anne-Marie Albiach », par Frédéric Marteau, Jean-Pascal Chaigne, Walter Feldmann, Franck C. Yeznikian dans Le choix du poème, Presses Universitaires de Rennes, 2015
  • Numéro Anne-Marie Albiach, NU(e), no 66, 2018

Liens externes

Notes et références

  1. « https://portail-collections.imec-archives.com/ark:/29414/a011423212312nB163a »
  2. Florent Georgesco, « Anne-Marie Albiach, figure de la poésie française contemporaine », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Ressource «Albiach, Anne-Marie (1937-2012)» - », sur Mnesys (consulté le )
  4. Antoinette Fouque, Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, (ISBN 978-2721006288).
  5. Jean-Marie Gleize, Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, éditions PUF, p. 9.
  6. Isabelle Garron, Cinq le choeur : oeuvres, 1966-2012, (ISBN 978-2-08-130752-0 et 2-08-130752-9, OCLC 900084258, lire en ligne)
  7. « À propos d'Orange Export Ltd. », sur raquel-levy.org (consulté le )
  8. (en) « Anne-Marie Albiach, ÉTAT, translated by Keith Waldrop (pdf) | Jacket2 », sur jacket2.org (consulté le )
  9. maulpoix, « Mezza voce d'Anne-Marie Albiach », sur www.maulpoix.net (consulté le )
  10. « Anne-Marie Albiach : Cinq le Chœur 1966-2012 | CCP », sur cahiercritiquedepoesie.fr (consulté le )
  11. Jean-Marie Gleize, « Pour Anne-Marie Albiach », Po&sie, no 142, 0000-00-00, p. 12–12 (ISSN 0152-0032, lire en ligne, consulté le )
  12. Bernard Noël, « Anne-Marie Albiach ou la nudité obscure », Critique, nos 735-736, , p. 583–586 (ISSN 0011-1600, lire en ligne, consulté le )
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