Angelika Neuwirth
Angelika Neuwirth (née le à Nienburg/Weser) est une islamologue allemande. Elle est docteur en islamologie depuis 1972[1].
Naissance | Nienburg/Weser (Nienburg/Weser, Hanover Government Region (en), Hanovre, Troisième Reich) |
---|---|
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
A travaillé pour |
Université de Jordanie Zentrum für Literatur- und Kulturforschung (d) Société orientale allemande Université libre de Berlin Zentrum für jüdische Kulturgechichte (d) |
---|---|
Membre de | |
Distinctions | Liste détaillée Wissenschaftspreis der Fritz-Behrens-Stiftung (d) () Prix Sigmund-Freud pour la prose scientifique () Prix Leopold-Lucas () Officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne Docteur honoris causa de l'université de Salzbourg Docteur honoris causa de l'université Otto-Friedrich de Bamberg |
Biographie
En 1992, elle reçoit du professeur Anton Spitaler, un ensemble de microfilms d'anciennes versions du Coran, entreposé depuis la guerre dans le département d’arabe de l’université libre de Berlin[2].
Depuis 2005, elle dirige l’unité de recherche Corpus Coranicum à Berlin[3].
RĂ©ception
Neuwirth a travaillé sur de nombreux sujets en lien avec l'islam et le Coran à leur début. On peut citer des recherches sur la cohérence du texte, sur l'influence juive du Coran[4], sur le Coran comme texte de l'Antiquité tardive[5] - [6], sur le Coran comme texte liturgique proche de formes chrétiennes[7].
Ses analyses repose sur le principe que le Coran est devenu « un texte qui ne peut prendre son sens qu'avec l'appui de traditions islamiques postérieures ». Cette approche, qui sert de base à sa chronologie du Coran a été très critiquée[8]. Ainsi, Gabriel Said Reynolds critique certaines attributions de sourates au contexte mecquois ou au contexte médinois « sans justification » et l'absence de recul par rapport à la chronologie traditionnelle[9].
Elle est connue pour son « orientation très « classique », assez fidèle à la tradition musulmane ». Elle travaille, en particulier, sur la reconstitution « en aval », en se basant sur le texte othmanien[10]. Pour Guillaume Dye, elle appartient à l'« école allemande », de Theodor Nöldeke[11].
Références
- NEUWIRTH Angelika
- Origines et fixation du texte coranique
- Le Coran, aux origines du Livre
- https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01461158/document
- https://www.mehdi-azaiez.org/IMG/pdf_ECOLE_DES_HAUTES_ETUDES_EN_SCIENCES_SOCIALES.pdf
- RB, « Aux limites de la recherche coranologique actuelle, par Cyrille Moreno Al Ajami », sur Iqbal إقبال (consulté le )
- Cuypers, Michel, « Analyse rhétorique et critique historique », MIDÉO. Mélanges de l'Institut dominicain d'études orientales, Institut Dominicain d'Études Orientales, no 31,‎ , p. 55–82 (ISBN 978-2-7247-0688-8, ISSN 0575-1330, lire en ligne, consulté le ).
- Moreno C., Analyse littérale des termes dîn et islâm dans le Coran, université de Strasbourg, 2016, p. 102.
- Reynolds G. S., « Le problème de la chronologie du Coran », in Arabica, 58, 2011, p. 477-502.
- Gilliot Cl., « Origines et fixation du texte coranique », in Études, 2008/12 (tome 409), p. 643-652.
- Dye G., « Le Coran et son contexte : remarque sur un ouvrage récent », in Oriens Christianus, n°95, 2011, p. 247-270.