Angèle Rawiri
Angèle Christiane Ntyugwetondo Rawiri, née le (Gabon) et morte le à Puteaux (France), est une femme de lettres gabonaise. Elle a publié trois romans qui sont devenus au fil des années des classiques de la littérature gabonaise.
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Décès |
(Ă 56 ans) Puteaux |
Nom de naissance |
Angèle Christiane Ntyugwetondo Rawiri |
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Biographie
Elle naît en 1954 à Port-Gentil. Elle est la fille de Georges Rawiri, homme politique, diplomate et poète gabonais, qui a été un ami du président Omar Bongo. Elle est orpheline de sa mère à 6 ans. Elle fait des études supérieures en France. Puis elle vit pendant deux années à Londres, comme mannequin et actrice (avec des rôles secondaires dans des films de James Bond notamment). Elle revient ensuite au Gabon à la fin des années 1970 et travaille comme traductrice français-anglais dans une société pétrolière gabonaise, la Société nationale pétrolière gabonaise (appelée encore Petrogab), tout en commençant à écrire. Puis elle s'installe à nouveau en France à la fin des années 1980 et se consacre à l'écriture[1] - [2] - [3].
Son roman, Elonga, publié en 1980, dénonce le fléau de la sorcellerie et des sciences occultes, à travers le retour au pays d'un jeune métis[4]. Son deuxième roman, G'amèrakano au carrefour, est publié en 1983. Il aborde le sujet de la confrontation entre les traditions et la modernité dans son pays natal, à travers l'histoire d'une jeune secrétaire, Toula, qui habite dans un quartier excentrique et sinistre où elle côtoie des délinquants et des inactifs. Elle aspire à une autre vie. Une amie lui suggère de perdre du poids, de sortir avec un homme riche et de s'éclaircir la peau[4] - [3].
C'est en France qu'elle termine et publie son roman le plus connu, Fureur et cris de femmes,publié en 1989, qui évoque les frustrations de jeunes ayant vécu à l'étranger par rapport à certains blocages de la société gabonaise, le poids des familles, les infidélités, mais aussi l'homosexualité féminine[2] - [3] - [5] - [6].
Elle appartient à une nouvelle génération, post-indépendance, de romanciers africains, incluant une présence significative de femmes[7] - [8].
Elle meurt en novembre 2010 en région parisienne (à Puteaux)[3].
Angèle Rawiri est également mère d'une jeune femme qui vit toujours en région parisienne.
Ĺ’uvres
- Elonga, 1980. .
- G'amèrakano au carrefour, 1983.
- Fureurs et cris de femmes, 1989, est le premier roman gabonais qui évoque le sujet de l'homosexualité féminine.
Reconnaissance
Les écrits d'Angèle Rawiri sont connus et reconnus dans son pays natal où ils sont étudiés dans les écoles, mais aussi dans plusieurs autres pays.
Son roman le plus connu, Fureur et cris de femmes, a été traduit en anglais.
Créé en 2015, le prix littéraire Angèle Rawiri récompense chaque année des romans des écrivains gabonais.
Notes et références
- Éric Joël Békalé, 50 figures de la littérature gabonaise : de 1960 à 2010, Achères, Dagan Gnammankou Editions, , 135 p. (ISBN 978-2-919612-24-6)
- (en) Cheryl Toman, Women Writers of Gabon : Literature and Herstory, Lexington Books, (lire en ligne), p. 1-38
- Odile Cazenave, « Rawiri, Angèle », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes,
- « Angèle Rawiri », sur Africultures
- Jean-Marie Volet, « Rendre la parole agissante. L'Afrique écrite au féminin depuis les années 1960 », sur uwa.edu.au (Université d'Australie-Occidentale)
- Viviane Boule, La construction identitaire du sujet dans les romans d'Angèle N. Rawiri et Jean Divassa Nyama, Université Paris-Est et École doctorale Cultures et Sociétés, Créteil (thèse), (présentation en ligne)
- Pierre Fandio, « Mariama Bâ et Angèle Rawiri : Une autre vérité de la femme », Dalhousie French Studies, vol. 30,‎ , p. 171–178 (lire en ligne)
- Lilyan Kesteloot, « Dépasser la négritude. Une nouvelle génération de romanciers africains », Le Monde,‎ (lire en ligne)
Bibliographie
- Bendome Marlène Mba, La représentation littéraire de la violence dans les romans d'Angèle Ntyugwetondo Rawiri : 'Elonga', 'G'amerakano au carrefour', 'Fureurs et cris de femmes', Université de Paris-Nord, 2006, 373 p. (thèse)
- Chantal Magalie Mbazoo, « Angèle Ntyugwetondo Rawiri », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud, (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, Éd. H. Champion, Paris, 2010, p. 382-384 (ISBN 978-2-7453-2126-8)
Liens externes
- Ressource relative Ă l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :