Andreas Krieger
Andreas Krieger, né Heidi Krieger le [1] à Berlin, est un ancien sportif allemand, athlète spécialiste du lancer du poids qui a remporté les championnats d'Europe d'athlétisme 1986 dans l'équipe féminine du SC Dynamo Berlin avant sa transition.
Naissance | |
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Nom de naissance |
Heidi Krieger |
Nationalités | |
Domicile | |
Activité |
Taille |
1,88 m |
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Sport | |
Distinction |
Carrière sportive
Andreas Krieger, alors connu sous le nom de Heidi Krieger (son nom de naissance), a commencé l'athlétisme à l'âge de 13 ans, en RDA et fut traité à son insu avec des anabolisants (Oral-Turinabol) par des responsables et médecins sportifs est-allemands[2] - [3].
L'athlète obtient une médaille d'or aux championnats d'Europe féminins de 1986[3] avec un jet de 21,10 mètres. Cette médaille a été rendue plus tard mais le nom de Heidi Krieger figure encore dans les bilans officiels de l'athlétisme européen.
Conséquences du dopage subi
À la suite de l'apparition de caractères sexuels secondaires masculins — une taille de 1,87 m et une masse de 100 kg — résultant de la prise de stéroïdes anabolisants, l'athlète prend la décision de changer officiellement de genre en 1997[2], et effectue une chirurgie de réattribution sexuelle[3] - [4].
Avec d'autres victimes du système sportif mis en place en RDA, Andreas Krieger a poursuivi le président des Fédérations Sportives de RDA, Manfred Ewald, pour dommages corporels[5]. Les victimes réclament un dédommagement de 10 000 € chacune[2]. Manfred Ewald a été condamné à une peine de prison avec sursis.
Carrière dans l'entreprenariat
Andreas Krieger est entrepreneur à Magdebourg. En 2002, il a épousé l'ex-nageuse Ute Krause qui avait été contrainte au dopage par ses entraîneurs. Il a des problèmes de santé depuis son retrait du sport. Un film documentaire ukrainien réalisé en 2008 Dopage, la fabrique des champions (Допинг. Фабрика чемпионов), retrace l'histoire d'Andreas Krieger, son épouse et leur fille.
Dans le cadre de la Course de la flamme pour les droits de l'homme Andreas Krieger et sa femme se sont prononcés contre le déroulement des Jeux olympiques à Pékin en 2008 si la Chine ne changeait pas significativement sa politique contraire aux droits de l'homme.
Krieger se bat encore pour que ses records, surtout ceux établis dans la catégorie junior, soient effacés des listes officielles[6].
Depuis 2000, la médaille Heidi Krieger est attribuée par l'association d'aide aux victimes du dopage de Weinheim à des personnes qui se sont illustrées dans le combat contre le dopage dans le sport.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Andreas Krieger » (voir la liste des auteurs).
- « Heidi KRIEGER | Profile | iaaf.org », sur www.iaaf.org (consulté le )
- (en) « Heidi Krieger: The price of victory », sur The Independent, (consulté le ).
- « "Les stéroïdes ont tué Heidi" », sur Courrier international, (consulté le ).
- (en) « Heidi Krieger: The price of victory », sur The Independent, (consulté le ), « I was totally confused. I didn't know whether I was a man or a woman »
- « "Les stéroïdes ont tué Heidi" », sur Courrier international, (consulté le ), Andreas Krieger : « Les gens devraient savoir ce qui s’est passé, quels sont les effets secondaires », « Ils ont tué Heidi ».
- (de)Dopingopfer gegen Leichtathletikverband: Schummel-Rekorde bleiben, Thomas Purschke, taz.de, 13 septembre 2012. Consulté le 2 février 2015.
Liens externes
- Ressources relatives au sport :
- (de) Munzinger
- (en + fi) Tilastopaja
- (en) Track and Field Statistics
- (en) World Athletics
- (de) Article dans le Journal des médecins
- (en) TimesOnline - How blue pills turned Heidi Krieger into a man
- (en) Oliver Brown, The person who pays for everything is the athlete sur The Daily Telegraph, le .
- (en) Luke Harding, Forgotten victims of East German doping take their battle to court sur The Guardian, le .
- (en) Jere Longman, Drug testing; East German Steroids' Toll: 'They Killed Heidi’ sur The New York Times, le .
- (en) « Andreas Krieger, Heidi’s farthest throw » [vidéo], National anti doping Agency Germany (consulté le ).