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Andrea Rossi (entrepreneur)

Andrea Rossi (né le ) est un entrepreneur italien qui prétend avoir inventé un appareil de fusion froide[1] - [2] - [3].

Andrea Rossi
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Formation
Activités

Dans les annĂ©es 1970, Rossi a prĂ©tendu avoir inventĂ© un procĂ©dĂ© pour convertir les dĂ©chets organiques en pĂ©trole, et en 1978, il fonde une sociĂ©tĂ© nommĂ©e Petroldragon pour traiter les dĂ©chets. Au dĂ©but des annĂ©es 1990, la sociĂ©tĂ© a fait faillite  quand on a dĂ©couvert que cette entreprise dĂ©versait les dĂ©chets toxiques dans l'environnement, et Rossi a Ă©tĂ© emprisonnĂ©, et aussi condamnĂ© plus tard pour fraude fiscale et crimes environnementaux[4]. De 2001 Ă  2003, Rossi a travaillĂ© pour l'ArmĂ©e amĂ©ricaine pour fabriquer des dispositifs thermoĂ©lectriques prĂ©tendument meilleurs que les autres, mais qui avaient en rĂ©alitĂ© une performance 1000 fois infĂ©rieure Ă  celle revendiquĂ©e[5] - [6].

En 2008, après s'être installé aux États-Unis, Rossi a tenté de breveter un dispositif appelé Catalyseur d'Énergie (ou E-Cat), une source de chaleur censée fonctionner sur le principe de la fusion froide ou Réaction Nucléaire de Basse Énergie (LENR)[7]. Rossi affirme que cet appareil produit des quantités massives de chaleur supplémentaire qui peuvent être utilisées pour produire de l'électricité, mais les tentatives pour reproduire ce phénomène ont échoué.

Le , 2015, le brevet US no 9,115,913 de Rossi a été approuvé[8]. La description de ce brevet correspondrait à un appareil de chauffage de fluides.

Biographie

Andrea Rossi est né le à Milan. En 1973, Rossi est diplômé en philosophie à l'Université de Milan[9], avec une thèse sur la théorie de la relativité d'Albert Einstein et ses relations avec la phénoménologie d'Edmund Husserl[10] - [11] - [12].

Andrea Rossi est marié à Maddalena Pascucci[13].

Entreprises

Petroldragon

En 1974, Rossi a dĂ©posĂ© un brevet pour un système d'incinĂ©ration. En 1978, il Ă©crit The Incineration of Waste and River Purification, publiĂ© Ă  Milan par Tecniche Nuove. Il a ensuite fondĂ© Petroldragon, une sociĂ©tĂ© pour transformer des dĂ©chets en pĂ©trole, qui a fait faillite dans les annĂ©es 1990 lors d'accusations de dĂ©versement de dĂ©chets toxiques dans la nature[14], et de fraude fiscale. Ses actifs ont Ă©tĂ© saisis, ainsi que les actifs personnels de Rossi, et Rossi a Ă©tĂ© arrĂŞtĂ© dans l'attente de son procès. Rossi a passĂ© quatre ans en prison et a dĂ» se dĂ©fendre pour 56 chefs d'accusation. Il a Ă©tĂ© condamnĂ© pour 5 chefs d’accusation de fraude fiscale. Rossi a Ă©crit qu'il a Ă©tĂ© acquittĂ© pour les 51 autres chefs d’accusation[15]. D'après des documents trouvĂ©s par des journalistes Ă  la Sveriges Radio, Rossi avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  de la prison pour trois chefs d'accusation de crimes environnementaux[16]. Le gouvernement de la Lombardie a dĂ©pensĂ© plus de quarante millions d'euros pour Ă©liminer 70 000 tonnes de dĂ©chets toxiques que Petroldragon avait jetĂ©s[4]. Selon le maire de Lacchiarella, Luigi Acerbi, « Dans les annĂ©es oĂą Rossi travaillait ici, autant que nous le sachions, il n'a pas produit une seule goutte de pĂ©trole. »[15].

À la fin du procès en 1996, Rossi a déménagé aux États-Unis[17].

De l'électricité à partir de chaleur perdue

Aux États-Unis, Rossi a créé la firme Leonardo Technologies, Inc. (LTI). Il a obtenu un contrat de défense afin d'évaluer le potentiel de production d'électricité à partir de chaleur perdue en utilisant des générateurs thermoélectriques. De tels dispositifs sont normalement utilisés uniquement pour le chauffage ou le refroidissement (effet Peltier), parce que le rendement pour générer de l'énergie électrique est de seulement quelques pour cent. Rossi a suggéré que le rendement de ses appareils peut atteindre 20 %. De plus grands modules devaient être fabriqués en Italie.

Rossi a envoyĂ© 27 dispositifs thermoĂ©lectriques pour Ă©valuation Ă  l'Engineer Research and Development Center ; 19 d'entre eux n'ont pas produit d'Ă©lectricitĂ© du tout. Les autres unitĂ©s ont produit moins de 1 watt chacun, au lieu des 800 Ă  1 000 watts prĂ©tendus[5].

Catalyseur d'Ă©nergie

En , Andrea Rossi et Sergio Focardi ont fabriqué un appareil de fusion froide appelé Catalyseur d'Énergie, et ils ont affirmé avoir démontré que cet appareil était commercialement viable. Cependant, dans une interview, Rossi a affirmé que son Catalyseur d'Énergie ne fonctionne pas avec la fusion froide, mais une réaction nucléaire mettant en œuvre la force faible[18]. La demande de brevet internationale a reçu un avis préliminaire défavorable, car il semble « violer les lois généralement acceptées de la physique et des théories établies », et pour surmonter ce problème le brevet aurait dû contenir des preuves expérimentales ou une explication du procédé conforme aux théories scientifiques[19]. Les journalistes n'étaient pas autorisés à examiner le cœur du réacteur, et il y a une incertitude quant à la réalité de l'invention[20].

Les chercheurs de l'Institut Max-Planck de physique des plasmas disent de la mĂŞme façon : « Si les lois de la physique gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©es dĂ©crivent correctement la nature, alors la "fusion froide" n'est pas possible dans ces installations Â», et Ulrich Samm, responsable de la recherche sur la fusion nuclĂ©aire au Centre de recherche de Juliers : « Ce que fait M. Rossi relève de la catĂ©gorie charlatanisme Â»[21]

Voir aussi

Références

  1. Mark Gibbs (2011-10-17).
  2. https://www.theregister.co.uk/2013/05/22/e_cat_test_claims_success_yet_again/ Richard Chirgwin, The Register: "Italian entrepreneur Andrea Rossi"
  3. http://www.ilsole24ore.com/art/tecnologie/2011-10-13/fusione-fredda-sfida-continua-210440.shtml?uuid=AaIpikCE Paolo Magliocco, Il Sole 24 Ore,
    "Fusione fredda: la sfida continua.
  4. Guastella Giuseppe, « Riciclaggio rifiuti tossici, assolto Andrea Rossi (English translation: Toxic waste recycling, Andrea Rossi acquitted) », Corriere della Sera, Archiviostorico.corriere.it (consulté le )
  5. John Huston; Chris Wyatt; Chris Nichols; Michael J. Binder; Franklin H. Holcomb (September 2004).
  6. (en) « Dubious Cold Fusion Machine Acquired By North Carolina Company », sur Internet Archive (consulté le ).
  7. World Intellectual Property Organization publication number WO/2009/125444.
  8. « United States Patent: 9115913 »
  9. Mats Lewan (23 June 2011), "'E-cat': Here is the Greek energy box", NyTeknik, retrieved 2012-03-06
  10. « Andrea Rossi's E-Cataclysm? » (consulté le )
  11. Mats Lewan (2011-06-23).
  12. Herr Rossi sucht das Glück der Menschheit, Der Spiegel: "Bis vor wenigen Monaten Andrea Rossi auf der Bildfläche erschien.
  13. (en) « Whos’ Who », sur ecat-news.com via Wikiwix (consulté le ).
  14. David Hambling, « Cold fusion rears its head as 'E-Cat' research promises to change the world (Wired UK) » (consulté le )
  15. Steven B. Krivit, « Report #5: Rossi's Profitable Career in Science », New Energy Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (sv) Marcus Hansson, « Medier blir medspelare i misstänkt energibluff », Sveriges Radio, (consulté le )
  17. Vaglia, Aldo (7 October 2011).
  18. « Issue #36: Energy Catalyzer: It Works and It's Not Fusion », New Energy Times, (consulté le )
  19. Lisa Zyga (2011-01-20), "Italian Scientists claim to have demonstrated cold fusion", Physorg.com
  20. Lewan, Mats (February 7, 2011).
  21. « Kernfusion: Was wurde eigentlich aus Herrn Rossis Wunderreaktor? » (consulté le )
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