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Andrée Ruffo

Andrée Ruffo (née en 1942) est une ancienne juge du Québec. Elle est surtout connue comme une critique de la Direction de la protection de la jeunesse et de la relation des juges avec celle-ci, et dans sa pratique, pour ses décisions peu orthodoxes qui favorisent les enfants démunis et en difficulté, et qui ne sont pas toujours conformes au droit.

Andrée Ruffo
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie

En 1994, elle fonde avec Bernard Kouchner le Bureau international des droits des enfants.

En octobre 2004, le Conseil de la magistrature du QuĂ©bec, notant plusieurs manquements dĂ©ontologiques de sa part, recommande sa destitution. Il lui reproche notamment d'avoir discutĂ© publiquement des affaires dont elle est saisie, d'avoir cachĂ© ses liens d'amitiĂ© avec un tĂ©moin expert qui tĂ©moignait devant elle et d'avoir prĂȘtĂ© son nom et utilisĂ© le prestige de sa fonction dans une publicitĂ© tĂ©lĂ©visĂ©e de Via Rail, et ce sur une pĂ©riode de temps qui s'Ă©tend de 1988 Ă  2004.

À la suite de cette recommandation, conformĂ©ment Ă  la procĂ©dure lĂ©gale obligatoire, le gouvernement du QuĂ©bec demande Ă  la Cour d'appel du QuĂ©bec de faire enquĂȘte.

En décembre 2005, cinq juges du plus haut tribunal québécois confirment dans un rapport le constat du Conseil de la magistrature et recommandent la destitution.

« C'est un peu une surprise, mais pas complÚtement, parce que je pense que la culture des juges laisse peu de place à des juges qui pensent autrement. Je pense qu'on comprend trÚs mal [...] le rÎle d'un juge pour enfants, qui est tout à fait différent des autres juges, qui sont arbitres des droits, alors que le juge pour enfants ne l'est pas. »[1]

AndrĂ©e Ruffo demande la permission d'appeler de cette dĂ©cision Ă  la Cour suprĂȘme du Canada.

En mai 2006, la Cour suprĂȘme refuse d'entendre l'appel, ce qui enclenche le processus de destitution par le Procureur gĂ©nĂ©ral du QuĂ©bec. Madame Ruffo choisit alors de dĂ©missionner avant la sanction.

Depuis l'an 2000, elle est marraine de la MASAF (Magiciens sans frontiĂšres).

Prises de positions

« On passe notre vie Ă  ĂȘtre indiffĂ©rent, Ă  entendre les enfants souffrir, Ă  ne pas vouloir se mĂȘler des choses, et quand les enfants meurent, lĂ  on pleure. On dit : ″oh, mais ça criait beaucoup″. [...] Quand on ne vient pas au secours des enfants, Ă  mon avis, c'est un crime, et on doit ĂȘtre extrĂȘmement sĂ©vĂšre. »[2]

Entrevues

Références

  1. Une entrevue avec la juge Andrée Ruffo. Radio-Canada - Maisonneuve en direct.
  2. Commentaires au sujet du meurtre de Jeremy Bastien-Perron. Une ancienne juge s’indigne, Droit Inc, avril 2011.

Liens externes

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