Andrée Paradis
Andrée Paradis née à Montréal le et morte le [1], est une critique d’art, autrice et travailleuse culturelle dans le domaine des arts visuels. Elle a joué un rôle actif dans la définition des politiques culturelles au Québec et au Canada. Elle se démarque comme directrice et rédactrice en chef de la revue Vie des arts, première revue francophone consacrée à l’art visuel québécois et canadien[2].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 67 ans) |
Nationalité | |
Activités |
Archives conservées par |
---|
Carrière
Andrée Paradis a animé plusieurs émissions culturelles à la radio et à la télévision de Radio-Canada entre 1955 et 1963[3].
Paradis est une des membres fondatrices de la revue Vie des arts, revue d'art contemporain lancée en 1956. Elle y travaille en tant que directrice et rédactrice en chef de 1964 jusqu'en 1986, année de son décès[3]. Au temps où elle y travaille, on la surnomme, Madame Vie des Arts[4].
Andrée Paradis a été membre de plusieurs organismes gouvernementaux et para-gouvernementaux où elle participe à la définition de politiques en matière de culture. Paradis est connue pour avoir défendu l’indépendance de la culture, sa diversité et la condition de l’artiste. Elle a été nommée au premier conseil d’administration du Conseil des arts du Canada[3] - [2]. Elle est membre fondatrice de la Commission canadienne de l’UNESCO où elle a siégé comme présidente de 1960 à 1962[2]. Elle a siégé sur de nombreux autres comités, dont le Rapport de la Commission d’Enquête sur l’Enseignement des Arts (Commission Rioux) de 1959 à 1963 et le Conseil des arts de Montréal de 1965 à 1975[5].
Elle a été vice-présidente de l’Association internationale des critiques d’art de 1977 à 1980 et de 1983 à 1986[2]. Elle a également tenu le rôle de présidente de la section canadienne de l’Association des critiques d’art[2], en plus de celui de présidente du Centre National des Arts de 1965 à 1970[5].
Prix et reconnaissance
En 1967, Andrée Paradis reçoit la médaille du Centenaire du Canada[2]. Elle est nommée officier de l’Ordre du Canada en 1969[2].
En 1988, le Conseil d’administration de la revue Vie des arts crée le Prix Andrée-Paradis, destiné à soutenir une ou un jeune critique d’art. Le Prix Andrée-Paradis a été décerné pour la première fois en 1994 à Jean-Émile Verdier[6], puis à Andrée Martin (1995)[7], Suzanne LeBlanc (1996)[8] et Véronique Lefebvre (1997)[9].
Collections
- Fonds d'archives Andrée Paradis
- Dossier à la bibliothèque du Musée national des beaux-arts du Québec
Notes et références
- « Avis de décès », Le Devoir,‎ , p. 2
- Angèle Dagenais, « Décès d'Andrée Paradis », Le Devoir,‎ , p. 3
- René Berger, Nairn Kattan, Bernard Lévy et Isabelle Lelarge, « Andrée Paradis », Vie des arts, vol. 31, no 125,‎ , p. 21–27 (ISSN 0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )
- Bernard Levy, « Andrée Paradis: une œuvre au service des artistes et du public », La Presse,‎ , B3
- (en) Louise Moreau, « Making art modern : the first decade of Vie des arts magazine and its contribution to the discourse on the visual arts in Quebec during the 1950's and 1960's », Mémoire de maîtrise, Concordia University,‎ , p. 37 (lire en ligne, consulté le )
- Bernard Lévy, « Le prix Andrée Paradis décerné pour la première fois », Vie des arts, vol. 39, no 154,‎ , p. 5–7 (ISSN 0042-5435 et 1923-3183, lire en ligne, consulté le )
- Bernard Lévy, « Fin de siècle », Vie des arts,‎ , p. 5 (lire en ligne)
- Bernard Lévy, « L'été des musées », Vie des arts,‎ , p. 3 (lire en ligne)
- Bernard Lévy, « Pour une nouvelle critique », Vie des arts,‎ , p. 3 (lire en ligne)