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André Peytavin

André Peytavin ( - ) est un homme politique sénégalais d'origine française qui fut, très jeune, plusieurs fois ministre sous la présidence de Léopold Sédar Senghor. Son décès à l'âge de 38 ans mit fin à une carrière politique jugée prometteuse.

André Peytavin
Illustration.
André Peytavin en 1960 à Dakar.
Fonctions
Ministre des Finances du Sénégal
–
Prédécesseur -
Successeur Valdiodio N'diaye
Ministre des Travaux publics du Sénégal
–
Prédécesseur -
Successeur -
Ministre du Travail du Sénégal
–
Prédécesseur -
Successeur -
Ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat du Sénégal
–
Prédécesseur -
Successeur -
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Brașov (Roumanie)
Date de décès
Lieu de décès Dakar
Nationalité Drapeau du Sénégal Sénégal
Parti politique MRP ; BPS
Profession Vétérinaire
André Peytavin dans le 1er gouvernement du Sénégal (1960)

Biographie

André Peytavin est né le à Brașov, une ville du centre de la Roumanie. Il passe néanmoins une partie de son enfance dans la région parisienne où sa mère est institutrice et manifeste un goût précoce pour les sciences. Après l'obtention d'un Certificat d'études supérieures en sciences physiques et naturelles, il décroche un doctorat en sciences et médecine vétérinaire en 1952[1].

En parallèle il s'investit dans le militantisme politique et le syndicalisme étudiant, et s'intéresse à l'Afrique. Entre 1953 et 1957 il est secrétaire général de la Fédération d'Afrique noire de la section étudiante du Mouvement républicain populaire (MRP). Il se rend alors à Dakar pour prendre la direction du Laboratoire de Biochimie physiologique et médicale au Laboratoire fédéral de l'élevage, mais s'éloigne bientôt de la recherche pour se consacrer à l'action politique et à l'engagement catholique. Il est élu secrétaire général de la fédération MRP de l'Afrique-Occidentale française (AOF)[1].

Lorsqu'en 1957 le Sénégal se dote – en application de la loi-cadre de 1956 – d'un Conseil de gouvernement présidé par Pierre Lami et Mamadou Dia, André Peytavin est l'un des trois ministres chrétiens à en faire partie[2]. La fédération MRP ayant été dissoute au moment de l'application de la loi-cadre, il se rallie le au Bloc populaire sénégalais (BPS) [3], un parti récemment créé et animé par Léopold Sédar Senghor.

Celui qu'on surnomme « le Nègre-Blanc » opte pour la nationalité sénégalaise au moment de l'indépendance, en 1960. Peytavin est devenu le premier ministre des Finances du Sénégal, poste qu'il occupe d' à . À l'occasion du remaniement ministériel de , on lui confie un autre portefeuille, celui des Travaux publics.

Puis de nouveau, après un passage au portefeuille du travail, de à . Il occupe enfin, de cette date à sa mort prématurée l'année suivante, le ministère du commerce, de l'industrie et de l'artisanat[4].

Il milite en faveur d'une monnaie unique pour l'Afrique de l'Ouest. Sa détermination conduit à l'accord de 1963, portant sur la création de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).

De santé fragile, André Peytavin contracte un ictère pernicieux, auquel il succombe après une courte hospitalisation, le . Le président Senghor, dont il était très proche, lui organise des funérailles nationales, l'élève à titre posthume au grade d'Officier de l'Ordre national et prononce un dernier hommage des plus élogieux[1].

André Peytavin repose au cimetière de Bel Air à Dakar, non loin de la tombe de Senghor et de son fils[4] - [5].

Hommages

Une avenue de Dakar et un lycée de Saint-Louis portent aujourd'hui son nom[1].

Ĺ’uvres

  • L'encombrement et l'avenir de la profession vĂ©tĂ©rinaire, Maison-Alfort, 1952 (thèse de doctorat)
  • Discours prononcĂ© par le Dr. AndrĂ© Peytavin, ministre des finances de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal et gouverneur du Fonds et de la Banque internationale la SFI et l'IDA , Banque internationale la SFI et l'IDA, Washington, 1962, 5 p.
  • Discours prononcĂ© Ă  l'occasion du vote du budget 1962-1963, le par le Dr AndrĂ© Peytavin, ministre des finances du SĂ©nĂ©gal, Ministère des finances du SĂ©nĂ©gal, Dakar, 1962, 7 p.

Notes et références

  1. « André Peytavin : la poigne du Nègre-Blanc », in Le Quotidien, 23 septembre 2003
  2. Joseph Roger de Benoist, Histoire de l'église catholique du Sénégal du milieu du XVe siècle à l'aube du troisième millénaire, Karthala, Paris, 2008, p. 369
  3. Christian Roche, Le Sénégal à la conquête de son indépendance, 1939-1960, Karthala, Paris, 2001, p. 183
  4. « Le cimetière de Bel Air et la tombe de Léopold Sédar Senghor (Dakar) » elysee.fr
  5. « Dakar - le cimetière de Bel Air », sur jacqueschirac-asso.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • « AndrĂ© Peytavin : la poigne du Nègre-Blanc », in Le Quotidien, (portrait)
  • Momar Coumba Diop et Mamadou Diouf, Le SĂ©nĂ©gal sous Abdou Diouf : État et sociĂ©tĂ©, Karthala, Paris, 1990, p. 107 (ISBN 2-86537-275-8)
  • Abdoulaye Ly, Les regroupements politiques au SĂ©nĂ©gal, 1956-1970, CODESRIA, Dakar ; Karthala, Paris, 1992, p. 95-98 (ISBN 2-86978-007-9)
  • Babacar Ndiaye et Waly Ndiaye, PrĂ©sidents et ministres de la RĂ©publique du SĂ©nĂ©gal, Dakar, 2006 (2e Ă©d.), p. 157

Articles connexes

Liens externes

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