André Henry (résistant)
André Henry, né le à Fraisans et mort pour la France[1] le à Londres, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Mobilisé au début de la seconde guerre mondiale, il participe à la bataille de France puis décide de se rallier à la france libre. Blessé lors de l'évacuation de Dunkerque, il travaille dans une usine d'armement à Londres où il meurt lors d'un bombardement.
André Henry | ||
André Henry | ||
Naissance | Fraisans (Jura) |
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Décès | Londres (Royaume-Uni) |
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Origine | France | |
Allégeance | République française France libre |
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Arme | Génie | |
Grade | Sergent | |
Années de service | 1940 – 1940 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
Jeunesse et engagement
André Henry naît le 5 mars 1903 à Fraisans, dans le Jura, d'un père entrepreneur en bâtiment[2]. Il effectue son service militaire au sein du 3e régiment du génie (3e RG) d'Arras avec lequel il a l'occasion d'effectuer un séjour au Levant[3]. De retour en métropole, il s'installe à Arras et devient dessinateur industriel dans une usine de constructions métalliques[4].
Seconde Guerre mondiale
Au début de la seconde guerre mondiale, il est mobilisé au 3e RG avec le grade de sergent[3]. Lors de la bataille de France, il participe dans la région de Valenciennes aux travaux de déblaiements qui permettent le repli des troupes alliées vers la Manche[3]. Il porte également assistance aux populations civiles, notamment en dégageant sous les bombardements ennemis une famille dont la maison s'est effondrée[4]. Parvenu sur la côte au moment de l'opération Dynamo, il décide de s'embarquer également pour l'Angleterre afin de poursuivre la lutte[3]. En attente d'un bateau sur la plage de Zuydcoote, il est blessé par des éclats d'obus qui lui perforent la jambe[4]. Il est alors évacué vers la Grande-Bretagne.
Parvenu à Douvres malgré une attaque sur son navire pendant la traversée, il est hospitalisé au Barnet Hospital dans la banlieue de Londres[3]. Engagé dans les forces françaises libres en juin 1940, ses mutilations l'empêchent de rejoindre une unité combattante mais il participe au recrutement et à l'accueil des français exilés[3]. Du fait de son expérience de dessinateur industriel et de sous-officier du génie, il est ensuite employé comme dessinateur dans une usine d'armement londonienne[4]. Le 9 septembre 1940, à proximité de Hyde Park, André Henry est tué lors d'un bombardement aérien allemand[2]. Il est inhumé au cimetière de Brookwood[2].
Décorations
Chevalier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération À titre posthume, par décret du 13 mai 1941 |
Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme | ||||||
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre | ||||||||
Hommages
- À Fraisans, son nom est inscrit sur le monument aux Morts de la commune[5].
- À Lons-le-Saunier, son nom figure sur une stèle commémorative de la libération[6].
Références
- « André Henry », sur Mémoire des Hommes
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- « Monument aux Morts - Fraisans », sur Mémorial GenWeb
- « Stèle de la Libération - Lons-le-Saunier », sur Mémorial GenWeb
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
- Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .