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André Gernez

André Gernez, né le à Avesnes-les-Aubert et mort le à Roubaix, est un physiopathologiste adepte des pseudo-médecines.

André Gernez
André Gernez en 2010.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  90 ans)
Roubaix
SĂ©pulture
Nom de naissance
André Germain Gernez
Nationalité
Activités

Plusieurs spécialistes du domaine ont dénoncé ses théories comme n'ayant « aucune légitimité scientifique » mais le professeur a acquis une certaine notoriété auprès des adeptes des médecines dites « non conventionnelles ».

Biographie

André Gernez est le fils de Germain Gernez et de Françoise Marie Thérèse Couveny.

Bachelier à quatorze ans par dérogation spéciale ministérielle, André Gernez est volontaire à l'engagement au service militaire dans le contexte naissant de la Seconde Guerre mondiale. En 1944, il devient médecin militaire ; il est alors le plus jeune médecin de France à l'âge de 21 ans[1].

Après la guerre, il s'installe à Paris et devient attaché auprès de la Fondation française contre le cancer, l'Institut Curie[2].

De 1946 à 1949, ses recherches portent sur le syndrome de Plummer-Vinson (également appelé Brown-Kelly-Paterson). Gernez étudie cette affection en Angleterre (Radcliff's, Oxford), en Suède (Karolinska, Stockholm), aux États-Unis (Presbyterian Hospital, New York), puis au Canada.

André Gernez décède à 90 ans, le , d'une insuffisance respiratoire.

Théories personnelles

L'ultra-lumière

Toujours dans les années 1970, il affirme qu'il est possible dépasser la vitesse de la lumière. Il aurait, en 2004, soumit à l'Académie des Sciences un article dénonçant les erreurs d'Einstein et proposant un modèle basé sur une ultra-lumière, de la même manière qu'il a le son et les ultra-sons. Jean-Yves Bilien, promoteur de pseudosciences, aborde le thème dans son documentaire Docteur André Gernez. Le Scandale du siècle[3].

Traitement du cancer

Sa « théorie des cellules souches » et ses « protocoles de prévention » dans le traitement du cancer sont cités dans une étude de Maurice Israël et de l'oncologue controversé Laurent Schwartz[4]. Il préconise alors d'alterné le jeûne avec une alimentation à base de fruits et, un fois par an, de faire une cure à base de colchicine[4].

Pour Olivier Jallut, spécialiste en oncologie, les traitements préventifs préconisés par Gernez sont trop risqués et ne sont pas acceptables ; quant aux traitements curatifs ils n'ont « aucune légitimité scientifique »[5]. Il s'associe aux alertes déjà lancées par Vigeral en 1988, qui décrivait les travaux de Gernez : « aucune base scientifique, étude aléatoire non coordonnée, méthodes d'évaluation déficiente, etc. »[6] et déconseille cette méthode jugée « inefficace et potentiellement dangereuse ».

RĂ©compenses

Publications

  • La carcinogĂ©nèse : mĂ©canisme et prĂ©vention : essai sur la dynamique des populations cellulaires, 1969 ?, 181 p. (OCLC 14883266)
  • NĂ©o-postulats biologiques et pathogĂ©niques, impr. J. Verschave, 1re Ă©dition 1968, 122 p.
  • Loi et règles de la cancĂ©risation, Roubaix, Ă©d. Verschave, 1970, 168 p.
  • Le Cancer (Ă©crit avec la collaboration de Georges Beau), Presses de la CitĂ©, .
  • Les grands mĂ©dicaments, avec Henri Pradal, Paris, Ă©d. du Seuil, 1975.
  • L. LĂ©ger, J. Bertrand, A. Gernez et J. Castaing, « La dysphagie sidĂ©ropĂ©nique, maladie de Plummer-Vinson ; Ă©tat prĂ©cancĂ©reux [Sideropenic dysphagia; Plummer-Vinson's diseases; precancerous state] », La Presse mĂ©dicale 1951 ; 59(82) : 1736-9. PMID 14911667
  • « Dysphagie sidĂ©ropĂ©nique et membranes Ĺ“sophagiennes » La Presse mĂ©dicale 1949 ; 57 : 362.
  • « L'intĂ©rĂŞt du syndrome de Plummer-Vinson en cancĂ©rologie » Paris mĂ©dical , no 18. (citĂ©, ainsi que le prĂ©cĂ©dent, dans l'ouvrage Iron Metabolism, chapitre Iron deficiency, de I. BernĂ t, Éd. Springer, 1983 : 215 - 274)

Références

  1. Cérémonie de remise des distinctions, « La Tribune du Progrès », sur http://www.sep-france.org, oct - déc 2012 (n°46) (consulté le )
  2. André Gernez, Les problèmes du vieillissement, Lettre de l'Association internationale Carità politica concernant le rôle des ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège, septembre 2006, page 72-75.
  3. « Journal Québec Presse - André Gernez, le scandale - SCANDALE - Nouvelles », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. (en) [PDF] Maurice Israël, Laurent Schwartz « The metabolic advantage of tumor cells » Molecular Cancer 2011; doi:10.1186/1476-4598-10-70
  5. Olivier Jallut, Médecines parallèles et cancers : modes d'emploi et de non-emploi, Bordeaux, L'Horizon chimérique, , 363 p. (ISBN 2-907202-35-9, OCLC 463415559), p. 315
  6. P. Vigeral, « La scandaleuse “campagne de prévention de la dégénérescence cancéreuse et artérielle” », Prescrire 8, p. 188-192, 1988, cité par Olivier Jallut dans Médecines parallèles et cancers.
  7. « Un médecin roubaisien reçoit une distinction internationale pour ses travaux sur le cancer », La Voix Du Nord, no 10863,‎ , p. 4
  8. La Tribune du Progrès no 34, hiver-printemps 2009
  9. « S.E.P. - Société d’Encouragement au Progrès - Les grandes médailles d’or », sur www.sep-france.org (consulté le )

Bibliographie

  • Pierre Lance, Savants maudits, chercheurs exclus, Éditions TrĂ©daniel, 2003-2010.
  • Soline Abbeville (prĂ©f. Pierre Delahousse), Les Maladies dĂ©gĂ©nĂ©ratives : Les propositions du docteur AndrĂ© Gernez, Saint-Denis, Kontre kulture, , 153 p. (ISBN 978-2-36725-041-0)

Liens externes

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