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André Favereau

André Faverau, né le à Paris 7e, où il est mort le [1], est un résistant, fonctionnaire et diplomate français, compagnon de la Libération. Entré dans la résistance après l'armistice du 22 juin 1940, il joue un rôle important dans la mise en place de maquis dans les régions du nord de la France. Après la guerre, il entre au service du gouvernement, occupant notamment des postes de consul et d'ambassadeur.

Biographie

Jeunesse et engagement

Fils d'un vice-amiral, André Favereau naît le 4 juillet 1907 à Paris[2]. Après avoir passé une licence de droit, il effectue son service militaire dans la cavalerie mais ne suis pas les traces de son père en s'engageant et devient administrateur délégué aux établissements Vendeuvre[3].

Seconde Guerre mondiale

Au déclenchement de la seconde guerre mondiale, alors qu'il peut bénéficier d'une affectation spéciale du fait de son emploi dans l'industrie, il décide de combattre et participe à la bataille de France au sein du 25e groupe de reconnaissance de corps d'armée[3]. Refusant l'armistice du 22 juin 1940, il entre dans la résistance en octobre de la même année[4]. Son emploi d'administrateur chez Vendeuvre l'amenant à se rendre dans les différentes usines du groupe, il peut facilement voyager entre la zone occupée et la zone libre, lui permettant de recueillir et de distribuer de précieux renseignements[4]. À la fin de l'année 1940, il est contacté par Maurice Duclos, membre du BCRA et fournit des informations au réseau "Saint-Jacques" mis en place par Duclos[3]. Repéré par la gestapo, il est arrêté en juillet 1941 et incarcéré à la prison de Fresnes mais relâché en novembre, faute de preuves[2].

Ses liaisons avec le rĂ©seau « Saint-Jacques » ayant Ă©tĂ© coupĂ©es Ă  la suite de son arrestation, il organise de lui-mĂŞme des groupes de rĂ©sistance en Normandie et en Bretagne[4]. En 1943, en voyage dans le sud, il s'engage dans le mouvement Combat d'Henri Frenay et entre complètement en clandestinitĂ©[4]. RecrutĂ© par Georges-Louis Rebattet, il participe Ă  la mise en place de maquis destinĂ©s Ă  recueillir les jeunes rĂ©fractaires au service du travail obligatoire[2]. Ă€ partir d'aoĂ»t 1943, sous le pseudonyme de Brozen, il est chargĂ© de crĂ©er et organiser le service des maquis en zone nord[4]. AssistĂ© de Marc O'Neill et en liaison avec les dĂ©lĂ©guĂ©s militaires rĂ©gionaux, il met en place un important dispositif Ă©quipĂ© d'un service de faux-papiers d'identitĂ© et d'un dĂ©pĂ´t d'intendance[3]. Le service oriente vers les maquis du nord près de 200 hommes par mois et, fin dĂ©cembre 1943, ce sont plus de mille officiers et soldats qui ont Ă©tĂ© formĂ©s et organisĂ©s en groupes francs[3]. AndrĂ© Favereau, ne se contentant pas de son rĂ´le d'organisateur, participe personnellement aux actions de sabotage de ses maquis[4]. Au dĂ©but de l'annĂ©e 1944, les maquis sont progressivement intĂ©grĂ©s aux forces françaises de l'intĂ©rieur (FFI)[3]. Cependant, AndrĂ© Favereau est Ă  nouveau traquĂ© par la gestapo et, pour sa protection, il reçoit l'ordre de se rendre Ă  Alger en mai 1944[4]. DĂ©tachĂ© au 12e groupe d'armĂ©es amĂ©ricaines, il prend le commandement d'un Special Forces Detachment chargĂ© d'opĂ©rations conjointes avec les rĂ©sistances françaises et belges[3]. De retour dans les FFI en octobre 1944, il termine la guerre avec le grade de colonel[3].

Après-guerre

Après la guerre, il se met au service du gouvernement provisoire de la République française et travaille à nouveau pour Henri Frenay dont il est directeur de cabinet au ministère des prisonniers, déportés et réfugiés de guerre[4]. En 1946, il est nommé gouverneur de Rhénanie-Palatinat puis en 1954, il part pour Beyrouth où il est directeur de l'UNRWA, organisme des Nations-Unies chargé de l'assistance aux réfugiés palestiniens[3]. Restant au Proche-Orient à la fin de ce mandat, il est consul général de France à Jérusalem de 1958 à 1960[4]. Ambassadeur de France en Birmanie de 1961 à 1963, il rentre ensuite en métropole pour devenir adjoint au commandant du collège de défense de l'OTAN jusqu'en 1965[3]. Après une mission de deux ans à la direction du personnel du ministère des affaires étrangères, il devient Ambassadeur de France en Australie en 1967 avant de prendre sa retraite en 1971[3].

André Favereau meurt le 7 février 1989 à Paris et est inhumé à Lorient[2].

DĂ©corations

Références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. « Biographie - Ordre National de la Libération »
  3. Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
  4. Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)

Bibliographie

  • Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la LibĂ©ration, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
  • Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la LibĂ©ration, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
  • François Marcot, Dictionnaire historique de la rĂ©sistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
  • François Broche, L'Ă©popĂ©e de la France libre, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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