André Baugé
André Baugé est un chanteur baryton et acteur de cinéma français[1], né le à Toulouse (Haute-Garonne) et mort le à Clichy (Hauts-de-Seine).
Biographie
Tout d'abord artiste-peintre, il expose aux Salons de la Société des artistes français en 1911 ; mais comme sa mère, la cantatrice Anna Tariol-Baugé, il se dirige vers le chant, à Grenoble en 1912 sous le nom d'André Grillaud. Mobilisé, au 2e Régiment d'Infanterie Coloniale, il est blessé à deux reprises et gazé, il a les poumons abîmés et donc des difficultés respiratoires ; cela ne l'empêche pas, convalescent, de se remettre à chanter. En 1917, il débute en tant que premier baryton à l'Opéra-Comique de Paris, dans le rôle de Frédéric de Lakmé[2].
Après-guerre, Il crée et préside l'association des artistes lyriques de théâtre, anciens combattants[3].
En 1920, il chante l'opérette au Trianon et au Châtelet.
Il serait très involontairement à l'origine du décès par le tétanos de Louis Cazette en 1922, blessé dans une représentation par un trident qu'il tenait[4].
En 1929, il écrit Vouvray, une opérette sur une musique de Rodolphe Hermann, qu'il joue avec sa mère, au Trianon-Lyrique, 3 mai[5] - [6].
Il est également l'auteur du livret de l'opéra-bouffe en trois actes et quatre tableaux Beaumarchais, sur une musique de Gioacchino Rossini arrangée et adaptée par Eugène Cools, créé au théâtre des Variétés à Marseille en 1931 (éditions Max Eschig).
André Baugé épouse la chanteuse Lucienne Dugard le 30 juillet 1929[7]. Le couple divorce en 1937. Plus tard il épouse Suzanne Laydeker (1909-1980). Ils ont deux enfants : Alain et Anick[8].
André Baugé est aussi passionné de voile. Un de ses derniers bateaux, disparu pendant la Seconde Guerre mondiale, le « Alain » du nom de son jeune fils, est retrouvé en 2012 par l'archéologue sous-marin Jean-Pierre Joncheray.
Toute l'histoire de ce navire est racontée dans le livre du plongeur-écrivain Marc Langleur Le mystère du Alain.
Il est inhumé au cimetière de Montlivault (Loir-et-Cher).
Théâtre
- 1959 : Les croulants se portent bien de Roger Ferdinand, mise en scène Robert Manuel, théâtre Michel
Filmographie
- 1921 : La Fleur des Indes de Théo Bergerat
- 1930 : La route est belle[9] de Robert Florey : Tony Landrin
- 1930 : Petit officier... adieu ! de Géza von Bolváry
- 1930 : Un caprice de la Pompadour de Willi Wolf et Joë Hamman
- 1931 : La Ronde des heures d'Alexander Esway : André Frénoy
- 1931 : Le Petit Café de Ludwig Berger
- 1932 : Pour un sou d'amour de Jean Grémillon : Jacques Mainville
- 1933 : L'Ange gardien de Jean Choux
- 1933 : La Forge, court métrage de Jean de Size
- 1933 : Le Barbier de Séville d' Hubert Bourlon et Jean Kemm
- 1935 : La Fille de Mme Angot de Jean Bernard-Derosne
- 1935 : La Route heureuse de Georges Lacombe
- 1935 : Le Roman d'un jeune homme pauvre d'Abel Gance
Notes et références
- « O sole moi (E. di Capua) par André Baugé, baryton », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- « Marianne », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
- James Otter, Tenors, 2002, p. 57
- « Larousse mensuel illustré », sur Gallica, (consulté le )
- « Paris qui chante », sur Gallica, (consulté le )
- « Ecoutez Lucienne DUGARD : », sur Site Jimdo de phonofolies! (consulté le )
- « 4 - Les enfants Baugé », sur Site Jimdo de phonofolies! (consulté le )
- « La route est belle (J. Sulzc) », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
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- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en + de) Répertoire international des sources musicales
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