Accueil🇫🇷Chercher

Analyse fonctionnelle descendante

SADT (en anglais structured analysis and design technique), connue aussi sous le label IDEF0 (en anglais Integration Definition for Function Modeling), est une méthode d'origine américaine, développée pour Softech par Doug Ross en 1977 puis introduite en Europe à partir de 1982 par Michel Galinier. Elle se répandit vers la fin des années 1980 comme l'un des standards de description graphique d'un système complexe par analyse fonctionnelle descendante[1], c'est-à-dire que l'analyse chemine du général (dit « niveau A-0 ») vers le particulier et le détaillé (dits « niveaux Aijk »). SADT est une démarche systémique de modélisation d'un système complexe ou d'un processus opératoire[2].


Représentation d'une fonction

Avantages

  • Structure hiérarchisée par niveau permettant une clarification et une décomposition analytique de la complexité d'un système.
  • Diagramme intemporel.
  • Économie de temps.

Inconvénients

  • Pas de représentation séquentielle ;
  • Absence d'opération en logique booléenne (ET, OU, etc.) ;
  • Impossibilité d'une vue globale, sauf au « niveau le plus haut ».

Construction graphique

Fonction

Une fonction est représentée par une « boîte » ou « module » SADT (datagramme ou actigramme). Une boîte SADT est située dans son contexte avec les autres boîtes ou modules, par l'intermédiaire de flèches de relation. Ces flèches symbolisent les contraintes de liaisons entre boîtes. Elles ne font pas office de commande ou de séquencement au sens strict[3].

Une boîte SADT se représente par un rectangle contenant :

  • un verbe à l'infinitif définissant l'action et la valeur ajoutée de la fonction ;
  • son label Aijk d'identification (ex. : A253 : « Dimensionner un roulement à billes »), la lettre « A » du label signifiant « Activité ».

Sur cette boîte aboutissent ou partent :

  • des flèches d'entrée horizontales représentant la matière d'œuvre (souvent à caractère informationnel et immatériel) ;
  • des flèches d'entrée verticales descendantes représentant les contraintes de contrôle (souvent à caractère informationnel et immatériel) ;
  • des flèches d'entrée verticales remontantes représentant les contraintes (souvent à caractère physique et matériel) de la boîte ;
  • des flèches de sortie horizontales représentant la valeur ajoutée de la fonction (souvent à caractère informationnel et immatériel).

Niveau

Repérés par certaines notations conventionnelles.

Interconnexion

Les sorties d'une boîte peuvent être les « entrées matière d'œuvre » ou les « contrôles » d'une (ou plusieurs) autres boîtes.

La fonction courante Aijk peut ensuite être décomposée au niveau inférieur, noté « Aijk+ », pour faire apparaître les sous-fonctions constituantes (exemple : activité « A253+ » comprenant trois sous-fonctions : A2531: « Choisir les plages de vitesses et les efforts de fonctionnement du roulement à billes », A2532: « Identifier les types de roulements à billes possibles (à billes, à rouleaux coniques, à rouleaux cylindriques, ...) », A2533: « Choisir les paramètres géométriques du roulement dans le catalogue fabriquant »).

Implémentation logicielle

Complète

Graphique

Notes et références

  1. (en) Jean-Baptiste Waldner, CIM : Principles of Computer Integrated Manufacturing (John Wiley & Sons Ltd, 1992), Chichester, John Wiley & Sons Ltd, , 189 p. (ISBN 978-0-471-93450-9), p. 120-121
  2. Bernard Espinasse [www.lsis.org/dea/M6optionD/Exp-GL41-SADT.pdf Méthodes fonctionnelles : SADT - LSIS]
  3. Jean-Baptiste Waldner, Les nouvelles perspectives de la production, Dunod Bordas, 1990, Paris, DUNOD, (ISBN 978-2-04-019820-6), p. 124

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.