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Amina Saïd

Amina Saïd, née en 1953 à Tunis, est une poétesse, écrivaine et traductrice tunisienne d'expression française.

Amina Saïd
Amina Saïd au Maghreb des livres en 2015.
Biographie
Naissance
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أمينة سعيد
Nationalité
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Biographie

Née d'un père tunisien et d'une mère française, elle réside à Paris depuis 1979, mais retourne régulièrement se ressourcer dans son pays natal où vit toute sa famille[1].

Elle suit des études de langues et de littérature anglophone à la Sorbonne. Journaliste, elle est également traductrice ; elle traduit en français l'écrivain philippin d'expression anglaise Francisco Sionil José[2].

Elle publie plusieurs recueils de poésie, des articles, notamment pour Jeune Afrique, et deux recueils de contes :

« Dans la culture arabe, les genres majeurs sont d'abord la poésie, ensuite le conte. Curieusement, c'est ce que j'ai écrit : de la poésie et des contes. J'ai écrit ces contes dans des moments où j'avais la nostalgie du pays natal. Ce sont des fables de Tunisie que j'entendais dans mon enfance, racontées par ma grand-mère à laquelle j'ai voulu ainsi rendre hommage »

— Extrait de « La poésie est le lieu où je me sens moi-même », entretien de Tanella Boni avec Amina Saïd, [1]

Ses poèmes sont traduits en plusieurs langues — principalement en arabe, allemand, turc, anglais, espagnol et italien[3] — et figurent, ainsi que des nouvelles, récits et essais, dans des revues, des anthologies et des ouvrages collectifs[4].

Elle reçoit le prix Jean-Malrieu, décerné par la revue Sud en 1989, et le prix Charles-Vidrac de la Société des gens de lettres en 1994, ainsi que le prix international de poésie Antonio Viccaro (Marché de la poésie) en 2004. Elle a été par ailleurs membre du jury (poésie) pour le prix Max-Pol-Fouchet[5].

Œuvres

Recueils de poèmes

  • Paysages, nuit friable, éd. Barbare, Vitry-sur-Seine, 1980
  • Métamorphose de l'île et de la vague, éd. Arcantère, Paris 1985
  • Sables funambules, éd. Arcantère/Écrits des forges, Paris/Trois-Rivières, 1988[6]
    • (es) Arenas Funàmbulas, traduction de Myriam Montoya, éd. Fundacion Editorial El Perroy y La Rana, Caracas, 2006
  • « Feu d'oiseaux », Sud, n°84, 1989, prix Jean Malrieu
  • Nul Autre Lieu, éd. Écrits des forges, Trois-Rivières, 1992
  • L'Une et l'Autre Nuit, éd. Le Dé bleu, Chaillé-sous-les Ormeaux, 1993, prix Charles-Vildrac (Société des gens de lettres, Paris, 1994)[7]
  • Marcher sur la terre, éd. La Différence, Paris, 1994
  • Gisement de lumière, éd. La Différence, Paris, 1998
  • De décembre à la mer, éd. La Différence, Paris, 2001
  • La Douleur des seuils, éd. La Différence, Paris, 2002
  • L'horizon est toujours étranger (CD), éd. Artalect, Paris, 2003
  • Au présent du monde, éd. La Différence, Paris, 2006
  • Tombeau pour sept frères, éd. Al Manar, Neuilly-sur-Seine, 2008 (avec des calligraphies de Hassan Massoudy)[8]
  • L'Absence l'inachevé, éd. La Différence, Paris, 2009
  • In the Present Tense of the World: Poems 2000-2009, éd. Black Widow Press, Boston, 2011 (édition bilingue, traduction et préface de Marilyn Hacker)
  • Les Saisons d'Aden, éd. Al Manar, Neuilly-sur-Seine, 2011 (couverture et tirage de tête rehaussé par Mimouni El Houssaïne)
  • Le Corps noir du soleil, éd. Rhubarbe, Auxerre, 2014 (couverture et calligraphie de Hassan Massoudy)[9]
  • Clairvoyante dans la ville des aveugles. Dix-sept poèmes pour Cassandre, Chiendents, n°93, éd. du Petit Véhicule, Nantes, 2015
  • Chronique des matins hantés, éd. Éditions du Petit Véhicule, coll. La Galerie de l’or du temps, Nantes, 2017 (peintures d'Ahmed Ben Dhiab)
  • Dernier visage avant le noir, éd. Rhubarbe, Auxerre, 2020 (couverture d'Ahmed Ben Dhiab)

Contes

  • Le Secret, éd. Critérion, Paris, 1994
  • Demi-Coq et compagnie, éd. L'Harmattan, Paris, 1997

Traductions de l'anglais

  • Le Dieu volé, éd. Critérion/Unesco, Paris, 1996, rééd. 2004
  • Viajero, le chant de l'errant, éd. Critérion, Paris, 1997, rééd. 2004
  • Po-on, éd. Fayard, Paris, 2001
  • À l'ombre du balete, éd. Fayard, Paris, 2002
  • Mon Frère, mon bourreau, éd. Fayard, Paris, 2003
  • Les Prétendants, éd. Fayard, Paris, 2005
  • José Samson, éd. Fayard, Paris, 2007

Bibliographie critique

  • Ilaria Bruno, Du berceau méditerranéen à l'esthétique de l'hybridation : le cas d'Amina Saïd et de Chams Nadir, thèse de doctorat, Université de Bologne/Université Lumière Lyon 2, Bologne/Lyon, 2008 (lire en ligne)
  • Inès Moatamri, Le Paysage dans l'œuvre d'Amina Saïd, thèse de doctorat, Université François-Rabelais, Tours, 2008 (lire en ligne)
  • Inès Moatamri, « Poétique de la relation : Amina Saïd et Édouard Glissant », Trans : Revue de littérature générale et comparée, n°3 « Écrire le présent », Paris, hiver 2007 (lire en ligne)
  • Denyse Therrien, Amina Saïd : de la fulgurance à la simplicité, chaire de recherche en esthétique et poétique, Université du Québec, Montréal, date inconnue (lire en ligne)

Notes et références

  1. La poésie est le lieu où je me sens moi-même sur Africultures.
  2. « Amina Saïd », sur poezibao.typepad.com, (consulté le ).
  3. (en) « Amina Saïd », sur Banipal (consulté le ).
  4. « Amina Saïd »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur atelier-imaginaire.com.
  5. « Amina Saïd », sur editions-rhubarbe.com (consulté le ).
  6. Abdelghani Hakkari, « Amina Saïd, Sables funambules (Demeures, traces et méditation) », Horizons Maghrébins - Le droit à la mémoire, vol. 14, no 1, , p. 254–255 (ISSN 0984-2616, lire en ligne, consulté le ).
  7. Jean Déjeux, « Amina Saïd : L'Une et l'Autre Nuit, 1993 », Hommes & Migrations, vol. 1164, no 1, , p. 50 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Tombeau pour sept frères / Amina Saïd ; encres de Hassan Massoudy », sur sudoc.fr (consulté le ).
  9. « Le Corps noir du soleil / Amina Saïd », sur sudoc.fr (consulté le ).

Liens externes

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