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Amin Khan

Amin Khan, né le 18 octobre 1956 à Alger, est un poète et essayiste algérien contemporain.

Amin Khan
Naissance
Alger (Algérie)
Activité principale
poète et essayiste
Distinctions

Prix François Coppée (2012)

Prix Méditerranée Nikos Gatsos (2012)
Auteur
Genres

Biographie

Il étudie l'économie, les sciences politiques et la philosophie à Alger, Paris et Oxford. En 1984 il fait partie des poètes réunis par Tahar Djaout dans son anthologie Les Mots migrateurs. Au cours de sa carrière professionnelle il a notamment été enseignant à l'Université d'Alger, diplomate et fonctionnaire international à l'UNESCO.

En 2009 des poèmes extraits de son recueil Archipel Cobalt accompagnent une exposition d’art contemporain organisée au château de Chenonceau. En juin 2012 le 1er Prix Méditerranée de la poésie « Nikos Gatsos » et le prix François Coppée de l'Académie française lui sont attribués pour Arabian blues.

Il est l'auteur de nombreux livres de poésie et d'ouvrages de réflexion tels que ceux de la série "Nous autres, éléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse" qui paraissent depuis 2016 aux éditions Chihab.

Ĺ’uvres

  • Colporteur, poèmes prosaĂŻques 1972-1979, SociĂ©tĂ© Nationale d'Édition et de Diffusion, Alger, 1980
  • Les Mains de Fatma, SociĂ©tĂ© Nationale d'Édition et de Diffusion, Alger, 1982
  • Vision du Retour de Khadija Ă  l’opium, avec des illustrations d'Abdelouahab Mokrani, Isma, Alger, 1989
  • Archipel Cobalt, prĂ©face de Dominique Sorrente, Éditions MLD, Saint-Brieuc, 2010 (ISBN 978-2-917116-16-6)
  • Vision of the Return, traduction de Dawn-Michelle Baude, Post-Apollo Press, Sausalito, California, 2012
  • Arabian blues, prĂ©face de RenĂ© Depestre, Éditions MLD, Saint-Brieuc, 2012 (ISBN 978-2-917116-29-6)
  • Rhummel , Éditions Apic, Alger, 2014
  • Retours et solitudes, avec une peinture de Jacky Essirard, Atelier de Villemorge, 2015
  • Jours amers, Ă©dition bilingue, avec une traduction en arabe de Zahra Brahmia et des illustrations de Hamid Tibouchi, el Kalima, Alger, 2017
  • Poèmes d'aoĂ»t, avec des illustrations de Arezki Larbi, el Kalima, Alger, 2017
  • Amertumes, avec une peinture de Jacky Essirard, Atelier de Villemorge, 2018
  • Rhummel, Ă©dition bilingue, avec une traduction en espagnol de Daniel Jaramillo, Crazy Horse Press, 2021
  • Arabian blues, traduit en anglais par Salim Khene, Crazy Horse Press, 2021
  • Soleil de FĂ©vrier, Crazy Horse Press, 2021
  • Ancrages, Crazy Horse Press, 2022
  • Il faut dĂ©truire Carthage, avec des peintures de Ali Silem, Maison de la PoĂ©sie RhĂ´ne-Alpes, 2023

Articles

  • Chronique d'un cas de malchance dans l'histoire [les annĂ©es Boumediène ], dans AlgĂ©rie, 30 ans, Les enfants de l'indĂ©pendance, Éditions Autrement, Paris, 1992 (ISBN 978-9931-325-49-9) ; « AlgĂ©rie ActualitĂ© Â» n° 1419, 23-29 dĂ©cembre 1992.

Édition

  • PrĂ©sence de Tahar Djaout, poète, textes et dessins rĂ©unis par Amin Khan, Éditions Barzakh, Alger, 2013 (ISBN 2-86260-359-7).
  • Nous autres, Ă©lĂ©ments pour un manifeste de l'AlgĂ©rie heureuse, Éditions Chihab, Alger, 2016
  • Notre rapport au monde, Éditions Chihab, Alger, 2017
  • Penser!, Éditions Chihab, Alger, 2017
  • Travailler!, Éditions Chihab, Alger, 2019
  • Marcher!, Éditions Chihab, Alger, 2019
  • Entretiens avec Chawki MostefaĂŻ, Éditions Chihab, Alger, 2021
  • Lamine Khène, tĂ©moignages, Éditions Chihab, Alger, 2021

Préface

  • Le Testament de Jugurtha, roman de Mouanis Bekari, Editions GaĂŻa, Alger, 2022

Radio

  • Archipel cobalt, mise en musique par Erik Marchand, la rencontre inopinĂ©e d'un poète algĂ©rien et d'un chanteur breton, soulignĂ©e d'un Ă»d arabe et de percussions afro-cubaines, France Culture, 17 juillet 2010.

Anthologies, ouvrages collectifs et revues

  • Les Mots migrateurs, Une anthologie poĂ©tique algĂ©rienne, prĂ©sentĂ©e par Tahar Djaout, (Youcef Sebti, Rabah Belamri, Habib Tengour, Abdelmadjid Kaouah, Hamid Tibouchi, Mohamed Sehaba, Hamid Nacer-Khodja, Tahar Djaout, Amin Khan, Daouia Choualhi), Office des Publications Universitaires (OPU), Alger, 1984, pages 106-111
  • Poètes algĂ©riens d'aujourd'hui (Malek Alloula, Nabile Farès, Tahar Djaout, Mohamed Sehaba, Amin Khan), dans PoĂ©sie 91, Pierre Seghers fondateur, no 37, avril 1991, pages 106-109
  • AlgĂ©rie, L’exil intĂ©rieur, Sud, Marseille, 1995
  • Empreintes, Alger, 1997
  • Visages et Silences d’AlgĂ©rie, Marsa, Alger/Paris, 1997
  • Savoirs et imaginaires, L’Harmattan, MontrĂ©al/Paris, 1998
  • Estuaires, Luxembourg, 1998
  • Nouvelle PoĂ©sie AlgĂ©rienne, Marsa, Alger/Paris, 2001
  • 12x2, PoĂ©sie contemporaine des deux rives, Alger, 2003
  • Abdelmadjid Kaouah, PoĂ©sie algĂ©rienne francophone contemporaine, Autres temps Ă©ditions, Marseille, 2004  (ISBN 978-2-84521-175-9)
  • Recent Algerian Poetry, CELFAAN, New York, 2007
  • Pour Jamel Eddine Bencheikh, Manucius, 2008
  • Van Gogh’s Ear, New York, 2008
  • Ali El Hadj Tahar, EncyclopĂ©die de la poĂ©sie algĂ©rienne de langue française, Éditions Dalimen, 2009
  • Fanon, Homme Libre, dans Frantz Fanon et l’AlgĂ©rie, AlgĂ©rie LittĂ©rature Action, n°153-156, Marsa, Paris, octobre-novembre 2011 ; repris dans Mediapart, dĂ©cembre 2011
  • Les Archers, Marseille, 2011
  • Phoenix, #7, Marseille, octobre 2012
  • Quand la nuit se brise, Seuil, Paris, 2012
  • Berbères, #64/65, Paris, 2013
  • World Poetry Movement, Medellin, 2014
  • Bacchanales #51, Grenoble, 2014
  • Bacchanales #52, Grenoble, 2014
  • Mennska i Mirkrinnu, Anthologie islandaise par Thor Stefansson, Reykjavik, 2014
  • SiirDen, Istanbul, 2015
  • RĂ©sistants, Monographie de Mustapha Boutadjine, Paris, 2015
  • Les Archers, Marseille, 2015
  • Po&sie, 153/154, Afriques 1, Paris, 2016
  • Actuelles partitions pour tous jours, A la mĂ©moire de Mohamed Khadda, Alger, 2017
  • ApulĂ©e, Paris, 2017
  • ApulĂ©e, Paris, 2018
  • ApulĂ©e, Paris, 2019
  • Les Archers, Marseille, 2019
  • Nouvelles de Medghacen, Chihab, Alger, 2019
  • Bacchanales #62, Grenoble, 2019
  • Orient XXI, Paris, 2020
  • Bacchanales #63, Grenoble, 2020

Sur Amin Khan

  • Tahar Djaout, « Colporteur » par Amine, dans AlgĂ©rie-ActualitĂ©, Alger, 8 janvier 1981
  • Les Mots migrateurs, Une anthologie poĂ©tique algĂ©rienne, prĂ©sentĂ©e par Tahar Djaout, Office des Publications Universitaires, Alger, 1984, pages 31-32
  • HĂ©lène Hazera, « Archipel cobalt » d'Amin Khan, dans Les Lettres françaises, 3 juillet 2010

Jugements

  • « Les poèmes de Colporteur chantent essentiellement et sous une forme souvent voilĂ©e l'amour et un quotidien parcellaire, Ă©cartelĂ© entre sensualitĂ© et dĂ©rision. (...) Dans Les mains de Fatma, son deuxième recueil, Amine Khan poursuit, avec le mĂŞme regard incisif et souvent insolite, cette entreprise de dĂ©chiffrement de notre environnement immĂ©diat, de distillation de l'essence des choses. Le livre est constituĂ© de fĂŞlures dans le silence et la nuit de l'attente. Les poèmes sont comme de courtes pulsations qui crèvent la monotonie et la solitude. Ironie, pirouettes langagières, mĂ©taphores oniriques, Ă©rotisme discret. Â»
Tahar Djaout, Les Mots migrateurs, Une anthologie poétique algérienne, Office des Publications Universitaires, Alger, 1984 (p. 31-32)
  • « L’AlgĂ©rie, El Djazair en arabe, porte en son nom prĂ©sence d’îles. Pour celui qui d’outre-Atlantique oĂą il sĂ©journa en fait l’expĂ©rience intĂ©rieure, il s’agit d’instaurer un dialogue, sans cesse activĂ©, entre le temps de la mĂ©lancolie et l’appel du dĂ©sir, l’AlgĂ©rie faite archipel et la couleur Ă  l’origine de tous les bleus rĂŞvĂ©s. Écrire sera ainsi tenter des sĂ©jours brefs, pleins d’une humanitĂ© blessĂ©e mais survivante qui dans le prologue de la nuit n’oubliera pas de dire : « D’abord, cette tendresse de la dune ».
Dominique Sorrente, préface à Archipel Cobalt, 2010
  • « La fulguration surrĂ©aliste d’Amin Khan intègre une expression elliptique et dĂ©pouillĂ©e Ă  divers hĂ©ritages transnationaux et transculturels. Son Ă©nergie migratoire est partie prenante du cafard musicien des noirs et du feeling douloureux Ă  la Baudelaire ou encore Ă  la William Carlos Williams. Il met la tradition musulmane en contrepoint fĂ©cond aux valeurs esthĂ©tiques des cultures française et anglo-saxonne. En un temps oĂą l’interdĂ©pendance des imaginaires de la planète n’arrĂŞte pas de s’accroĂ®tre, sa maison philologique de poète n’est ni la nation arabe, ni les anciens empires coloniaux, sinon le sentiment de mondialitĂ© qui pousse son errance « d’éternel poursuivant de la poussière et du sel. »
René Depestre, préface à Arabian blues, 2012

Voir aussi

Liens externes

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