Amable de Riom
Amable de Riom ou saint Amable Ă©tait un prĂȘtre de Riom, en Auvergne, au Ve siĂšcle (en latin Amabilis vici Ricomagensis presbyter, issu du mot amabilis : digne d'amour, aimable). Il est fĂȘtĂ© localement le 11 juin, le 18 octobre en Occident[1], et le 3 juillet en Orient[2].
Amable de Riom | |
Saint, chantre, prĂȘtre | |
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Naissance | v. 398 Riom ou Villossanges, Gaule aquitaine, Empire romain |
DĂ©cĂšs | 475 Aquitaine premiĂšre (Auvergne) |
Vénéré à | Riom et Combrailles |
VĂ©nĂ©rĂ© par | lâĂglise catholique |
FĂȘte | 18 octobre |
Saint patron | Riom ; protection contre les morsures venimeuses, les bĂȘtes sauvages, la possession dĂ©moniaque, les maladies mentales, le poison, et les incendies |
Sa chĂąsse est aujourd'hui Ă Riom en la basilique du mĂȘme nom : Saint-Amable.
Histoire et tradition
La culture populaire indique qu'Amable serait né à Villossanges[3], dans les Combrailles, lieu sur lequel on retrouve aujourd'hui une croix marquant le lieu de sa naissance.
Amable exerça son ministĂšre au siĂšge Ă©piscopal de l'Auvergne ( Ă Clermont) sous la houlette de saint Sidoine Apollinaire, avant de devenir le prĂȘtre de l'Ă©glise de Riom.
Il est prĂ©sentĂ© comme precentor : c'est-Ă -dire soit comme un dignitaire ecclĂ©siastique, soit comme un agent administratif ou cĂ©rĂ©moniel. Tout au moins, il est devenu le premier chantre. Ă cette Ă©poque, le chantre ne se contentait pas de chanter durant la cĂ©lĂ©bration. Il recrutait et enseignait le chĆur, dirigeait ses rĂ©pĂ©titions et surveillait ses fonctions officielles, interprĂ©tait les rubriques et expliquait les cĂ©rĂ©monies. Il ordonnait d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale l'office divin et composait parfois des hymnes, des sĂ©quences, voire des hagiographies.
On raconte qu'Ă sa voix les bĂȘtes venimeuses et les dĂ©mons s'enfuyaient. Les images et mĂ©dailles reprĂ©sentant le saint portent toujours cette inscription « le dĂ©mon sâenfuit, ainsi que le serpent et le feu ». On peut voir Ă Mirecourt, une toile du XVIIe siĂšcle reprĂ©sentant saint Amable, saint rĂ©putĂ© protĂ©ger des serpents et des sorciers. Il est mort le de l'an 475. Sa fĂȘte est cependant cĂ©lĂ©brĂ©e le 11 juin, le 18 octobre en Occident, et le 3 juillet en Orient. Il est fĂȘtĂ© Ă Riom lors de deux fĂȘtes solennelles marquant le culte de Saint Amable : le dimanche qui suit le (Saint Amable dâhiver) et le dimanche qui suit le (Saint Amable dâĂ©tĂ©). Lors de cette grande fĂȘte dâĂ©tĂ©, on porte en procession dans les rues de la ville la chĂąsse contenant les reliques du Saint, ainsi qu'une roue de fleurs confectionnĂ©e par les habitants.
Son tombeau Ă Clermont a Ă©tĂ© le lieu de plusieurs miracles dont saint GrĂ©goire de Tours a Ă©tĂ© tĂ©moin et qu'il rapporte dans son In Gloria confessorum, & 32. Beaucoup de gens sont venus Ă©galement le prier pour conjurer le sort et se protĂ©ger du dĂ©mon au feu mauvais (emportement, convulsion, dĂ©lire). Vers 640, l'Ă©vĂȘque Gal II de Clermont dĂ©cida de translater son corps Ă Riom oĂč on le plaça dans l'Ă©glise Saint-BĂ©nigne qui devint alors l'Ă©glise Saint-Amable.
Le pĂšre Antoine DĂ©at a introduit son culte au Canada, oĂč il fut vĂ©nĂ©rĂ© pendant trĂšs longtemps. Dans les annĂ©es 1730, un enfant sur dix est appelĂ© Amable. Une chapelle avait Ă©tĂ© bĂątie en son honneur Ă la basilique Notre-Dame de MontrĂ©al.
Aujourd'hui encore, certains habitants de la rĂ©gion riomoise portent le prĂ©nom d'Amable. Il est de coutume, pour les grands Ă©vĂšnements de leurs vies (baptĂȘme, mariage, funĂ©railles) de sonner la cloche St Amable. Cette cloche de la basilique n'est normalement utilisĂ©e que lors de la cĂ©lĂ©bration des fĂȘtes du Saint.
Références
- Nominis : Saint Aimable
- Forum 'orthodoxe.com' : saints pour le 3 juillet du calendrier ecclésiastique
- « Croix de Saint-Amable », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- (en) GCatholic.org
- Saint Amable présenté sur le site de la paroisse Notre-Dame des Sources en Pays riomois
- L'histoire de saint Amable et sa dĂ©votion au Canada dans L'Ăcho du Cabinet de lecture paroissial de MontrĂ©al d'octobre 1868.