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Altération

  • En Ă©cologie, l'altĂ©ration peut avoir un sens particulier dans le domaine de l'agrologie (dĂ©gradation pĂ©dogĂ©ophysique d'une roche-mère ou d'un sol) ou de l'Ă©cologie des milieux aquatiques, dans le contexte des SDAGEs par exemple (l'altĂ©ration du milieu dĂ©signe alors une modification de l'Ă©tat d'un milieu aquatique ou d'un hydrosystème, allant dans le sens d'une dĂ©gradation. Les altĂ©rations se dĂ©finissent par leur nature (physique, ionique, organique, toxique, bactĂ©riologique, etc.) et leur effet (eutrophisation, asphyxie, empoisonnement, modification des peuplements, etc.).).
  • En musique, et plus prĂ©cisĂ©ment, dans le solfège, une altĂ©ration renvoie Ă  la modification de la hauteur primitive d'un son, ainsi qu'au symbole reprĂ©sentant cette modification.
  • En linguistique, le terme d'altĂ©ration dĂ©signe une modification phonĂ©tique, comme l’amuĂŻssement, la diphtongaison ou la mĂ©tathèse.
  • En gĂ©ologie, l'altĂ©ration est la modification chimique et physique des roches, principalement due Ă  l'eau et aux variations de tempĂ©ratures et de pressions. L'altĂ©ration chimique est liĂ©e au dioxyde de carbone contenu dans l'eau ainsi qu'Ă  la nature des roches et au milieu climatique. L'altĂ©ration des silicates en est un des principaux processus.
  • En alimentation, l'altĂ©ration des denrĂ©es alimentaires.
  • En Ĺ“nologie, les altĂ©rations du vin.
  • En science des matĂ©riaux : voir Vieillissement, Endommagement et DĂ©gradation d'un polymère.
  • En psychocriminologie, l'altĂ©ration du discernement est introduite en France dans l'alinĂ©a 2 de l'article 122.1 du Code pĂ©nal : « La personne qui Ă©tait atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant altĂ©rĂ© son discernement ou entravĂ© le contrĂ´le de ses actes, demeure punissable ; toutefois, la juridiction tient compte de cette circonstance lorsqu'elle dĂ©termine la peine et en fixe le rĂ©gime ». Cet article distingue l'abolition (trouble correspondant, par exemple, aux Ă©tats seconds des Ă©pileptiques ou aux cas de manie furieuse) et l'altĂ©ration du discernement, car dans la première occurrence le non-lieu s'impose, l'abolition du discernement supposant que le libre arbitre ait totalement disparu et que l'intĂ©ressĂ© n'ait pas Ă©tĂ© capable de comprendre ses actes. L'altĂ©ration du discernement comme cause d'attĂ©nuation de la responsabilitĂ© pĂ©nale suppose le contraire mais est paradoxalement avancĂ©e comme facteur aggravant de la pĂ©nalisation des malades mentaux, les jurys populaires ayant une rĂ©action sĂ©curitaire face Ă  un sujet prĂ©sentĂ© comme un malade mental mais ne relevant pas de soins[1].
  • AltĂ©ration physique ,altĂ©ration ou de changer l'Ă©tat d'une chose  .

Notes et références

  1. Jean-Louis Senon, GĂ©rard Lopez, Robert Cario, Psychocriminologie. Clinique, prise en charge, expertise, Dunod, (lire en ligne), p. 182.
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