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Alix Marquet

Alix Marquet est un sculpteur et peintre français né le à Oudan (Nièvre) et mort le à Paris.

Alix Marquet
Alix Marquet, autoportrait présumé (1924), œuvre non sourcée.
Biographie
Naissance
Décès
Autres noms
Marc Aluet
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinction

Actif à Paris, il exposa de nombreuses œuvres au Salon des artistes français dont plusieurs furent récompensées. Il fut vice-président de la Société des artistes français et de l'École nationale supérieure des beaux-arts.

Biographie

Alix Marquet est né à Oudan (Nièvre) le . Sa famille déménage à Prémery (Nièvre) peu de temps après pour s'installer en face du cimetière, son père Charles étant tailleur de pierre.

Alix Marquet s’intéresse très tôt à la taille de la pierre et au dessin et, avant ses quinze ans, il est remarqué par Henry Ferrier, receveur des postes à Prémery mais aussi artiste peintre, qui lui enseigne ses premières notions d'art, aidé par Achille Millien (poète de Beaumont-la-Ferrière) et par le docteur Léopold Charpentier.

En 1891, il obtient une subvention du département de la Nièvre et part s'installer à Paris, rue Delambre, dans un humble logis qu'il partage avec un autre jeune sculpteur, Ernest Nivet (1871-1948). Pour survivre, il exécute des travaux de praticien le jour, suit les cours de la ville le soir et consacre une partie de ses nuits à son propre travail.

Dès 1893, il réalise le buste de son père, Charles Marquet, qui est accepté au Salon des artistes français. Il déménage rue Boissonnade, puis cité Falguière, avant de s'installer dans son atelier du 1, rue Gager-Gabillot à Paris, dans lequel il exerça jusqu'à sa mort.

Il s'impliquera rapidement dans la Société des artistes français et sera membre du jury dès le Salon de 1927[1] - [2].

En 1926, il épouse Claudia Lespiat, diplômée de l'École des beaux-arts de Paris, professeur de dessin à la Ville de Paris et artiste peintre. Ils auront une fille, Lysiane, en 1929. Bien qu'installé à Paris, il ne cessera de retourner régulièrement à Prémery dans la maison familiale de son épouse, où il a conservé de nombreux amis et attaches.

Il est vice-président de l'École nationale supérieure des beaux-arts[3], vice-président de la Société des artistes français[4], sociétaire perpétuel de la Société des artistes français en 1936, membre du comité de défense de la propriété artistique, du comité de l'Amicale des sculpteurs français, de la commission des sites et monuments naturels et vice-président de l'Aiguillon, société fondée par les Nivernais de Paris.

Il meurt le à son domicile dans le 15e arrondissement de Paris[5] et est enterré à Prémery (Nièvre) dans la tombe familiale.

Ĺ’uvres

Sculpture

  • En 1901, il rĂ©alise un sujet reprĂ©sentant L'Imploration qui obtient la troisième mĂ©daille au Salon des artistes français, acquis par l'État pour le musĂ©e de la FaĂŻence et des Beaux-Arts de Nevers.
  • En 1903, il obtient la seconde mĂ©daille au Salon des artistes français pour sa composition Fin de Labeur, acquise par l'État et envoyĂ©e au musĂ©e des Beaux-Arts de NĂ®mes. Il obtient aussi cette annĂ©e-lĂ  une bourse du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts[6]. La version exĂ©cutĂ©e en marbre de Fin de Labeur est exposĂ©e au Salon de 1906[7] et vaut Ă  l'artiste le prix Desprez de l'AcadĂ©mie des beaux-arts.
  • En 1905, il obtient la première mĂ©daille au Salon des artistes français pour son groupe Ceux qui restent, figurant une veuve et un orphelin.
  • En 1907, il rĂ©alise le nu d'une fillette qui vient de se piquer Ă  une rose, tombĂ©e Ă  ses pieds et porte Ă  ses lèvres la petite blessure : Il n'est pas de rose…, en marbre, et obtient le prix national au Salon des artistes français de 1907.
  • Le Salon de 1909 expose son Monument au commandant Provost, tuĂ© Ă  Casablanca. RĂ©alisĂ© en pierre et en bronze, il fut Ă©rigĂ© Ă  Nevers, mais envoyĂ© Ă  la fonte par les allemands pour rĂ©utiliser le bronze sous le rĂ©gime de Vichy.
Fin d'un rêve (1910-1912), Paris, cimetière du Montparnasse.
  • CommandĂ© par l’État et la Ville de Paris, la Fin d'un rĂŞve est un sujet funĂ©raire en marbre destinĂ© au cimetière du Montparnasse Ă  Paris, exposĂ© au Salon de 1910, qui lui valut d'ĂŞtre nommĂ© chevalier de la LĂ©gion d'honneur[8].
  • Son groupe les Vignes du Seigneur, exposĂ© au Salon de 1914, reprĂ©sentant Bacchus soutenu par un faune, est acquis par l'État. Le Faune sera aussi exĂ©cutĂ© sous forme de buste, en pierre et en bronze.
  • En 1918, il rĂ©alise l'ensemble de la dĂ©coration sculpturale de la Caisse d'Ă©pargne de Nevers.
  • Il obtient une mĂ©daille d'honneur au Salon des artistes français de 1920 pour la Femme nue, dite aussi MĂ©lancolie, figurant un modèle en position semi-assise au regard mĂ©lancolique. Le marbre est acquis par la Ville de Paris pour le Petit Palais.
  • En 1921, il expose au Salon son buste du Silence, ornant le tombeau de son père au cimetière de PrĂ©mery.
  • De 1923 Ă  1925, il exĂ©cute des monuments aux morts, en particulier ceux de Nevers (place Carnot)[9], de PrĂ©mery (face Ă  l'Ă©glise), de Pierrefitte et d'Arleuf, ce dernier Ă©difiĂ© en 1926 par l'architecte Gaston Martin reprĂ©sente une femme Ă©plorĂ©e qui symbolise la France pleurant ses enfants[10].
  • En 1926, il rĂ©alise une Baigneuse — avec une version plus dĂ©nudĂ©e dite La Chaste Suzanne — qui sera installĂ©e au milieu d'un petit bassin dans les jardins du Champ-de-Mars Ă  Paris jusqu'Ă  la fin des annĂ©es 2000, puis dĂ©montĂ©e Ă  la suite d'une dĂ©tĂ©rioration.
  • vers 1931-1932, il rĂ©alise Le PassĂ©, le PrĂ©sent et l'Avenir, groupe de trois femmes qui reprĂ©sentent les trois âges, LĂ©da, jeune femme issue de la mythologie grecque, reprĂ©sentĂ©e enlaçant un cygne, ainsi que La Mère et l'Enfant, statue inaugurĂ©e le square Alix Marquet dans le quartier du Maupas Ă  Nevers.
  • En 1933, il rĂ©alise le Rocher de Sisyphe reprĂ©sentant le hĂ©ros mythologique condamnĂ© Ă  rouler Ă©ternellement un rocher Ă©norme jusqu'Ă  la cime d'une montagne. Cette Ĺ“uvre monumentale, rĂ©alisĂ©e en bronze, sera Ă©rigĂ©e au parc Saint Lambert Ă  Paris et envoyĂ©e Ă  la fonte sous le rĂ©gime de Vichy.
  • En 1938, il rĂ©alise le Monument Ă  Achille Millien, Ă©rigĂ© dans les jardins du palais ducal de Nevers.
  • En 1939, il rĂ©alise sa dernière Ĺ“uvre, le Buste d'Adolphe ChĂ©rioux (1857-1934), conseiller municipal du 15e arrondissement de Paris et prĂ©sident du conseil de Paris, prĂ©sentĂ© au Salon des artistes français de la mĂŞme annĂ©e[11]. Il Ă©tait destinĂ© Ă  orner un square de Vaugirard, mais fut dĂ©truit dans les sous-sols de la mairie du 15e arrondissement durant l'Occupation.

Alix Marquet a réalisé tout au long de sa vie de nombreux bustes d'amis, de connaissances, de personnalités :

Peinture

Alix Marquet signe ses peintures et dessins sous le nom de Marc Aluet. Il réalise des portraits de sa femme, de sa fille, de parents proches ou d'amis, ainsi que des paysages et des natures mortes. Les portraits du peintre Octave Denis Victor Guillonnet[12] et de son ami Charles Cézar-Bru[13] sont exposés au Salon des artistes français de 1936. Il reçoit une médaille d'argent au Salon des artistes français de 1928 pour une de ses peintures.

Distinctions

  • Hors-concours depuis 1905 au Salon des artistes français.
  • Prix national en 1907.
  • Chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1910.
  • Officier de la LĂ©gion d'honneur en 1924.
  • MĂ©daille d'honneur du Salon des artistes français.
  • MĂ©daille du Conseil supĂ©rieur des Beaux-Arts.
  • Ĺ’uvres d'Alix Marquet exposĂ©es au Salon des artistes français
  • Fin de labeur (1903).
    Fin de labeur (1903).
  • Il n'est pas de rose… (1907).
    Il n'est pas de rose… (1907).
  • Faune (1914).
    Faune (1914).
  • Les Vignes du Seigneur (1914).
    Les Vignes du Seigneur (1914).
  • Femme nue (1920).
    Femme nue (1920).
  • Silence (1921).
    Silence (1921).
  • Baigneuse (1926).
    Baigneuse (1926).
  • Le PassĂ©, le PrĂ©sent, l'Avenir (1931).
    Le Passé, le Présent, l'Avenir (1931).
  • Le Rocher de Sisyphe (1933).
    Le Rocher de Sisyphe (1933).
  • Adolphe ChĂ©rioux (1939).
  • Claudia Marquet (1924).
    Claudia Marquet (1924).
  • CĂ©zar-Bru (1935).
    CĂ©zar-Bru (1935).
  • Lysiane Marquet (1938).
    Lysiane Marquet (1938).

Notes et références

  1. « Société des Artistes Français - Élection du jury pour le Salon de 1927 : Alix Marquet, section sculpture », le Journal (Paris),‎ , p.4 lire en ligne sur Gallica.
  2. « Courrier des arts. Société des Artistes français », le Figaro,‎ , p. 5 lire en ligne sur Gallica.
  3. « Conseil supérieur des Beaux-Arts : élection d'Alix Marquet », Revue des Beaux Arts,‎ , p. 9 lire en ligne sur Gallica.
  4. « Le Salon de 1939... Alix Marquet nommé vice-président des Artistes Français », le Journal des Débats,‎ , p.3 lire en ligne sur Gallica.
  5. Archives de Paris 15e, acte de décès no 2493, année 1939 (page 29/31).
  6. « Les Prix du Salon », le Figaro,‎ , p. 3 lire en ligne sur Gallica.
  7. « Le prix du salon et les bourses de voyage », le Figaro,‎ , p. 3 lire en ligne sur Gallica.
  8. Il sera promu officier de la LĂ©gion d'honneur en 1916.
  9. « M. Poincaré à Nevers », le Journal des Débats,‎ , p. 4 lire en ligne sur Gallica.
  10. Bernard Morot-Gaudry, op. cit., p.22.
  11. « Le Salon de 1939 « M. Alix Marquet a Ă©vitĂ© l'emphase en cĂ©lĂ©brant M. Adolphe ChĂ©rioux Â» », le Journal des DĂ©bats,‎ , p. 4 disponible sur Gallica.
  12. « Les Salons de 1936 », le Journal des Débats,‎ , p. 4 lire en ligne sur Gallica.
  13. « Les Salons de 1936 », le Journal des Débats,‎ , p. 4, lire en ligne sur Gallica.

Annexes

Bibliographie

  • « La mère et l'enfant perpĂ©tuera le souvenir d'Alix Marquet, artiste et artisan nivernais », La Montagne, .
  • « Alix Marquet, sculpteur nivernais mĂ©connu », La Montagne, 25 et .
  • « PrĂ©mery a marquĂ© son attachement Ă  trois de ses fils dont elle peut lĂ©gitimement ĂŞtre fière : Alix Marquet, Maurice Mignon et le Dr Jules Renault », La Montagne, 7 et .
  • « Inauguration de la statue la Mère et l'enfant du sculpteur nivernais Alix Marquet », Le Journal du centre, .
  • « Les obsèques de M. A. Marquet, vice-prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© des artistes français », Vaugirard Grenelle, .
  • « Un grand artiste disparaĂ®t, Alix Marquet», Le Nivernais de Paris, .
  • « Inauguration, Ă  Nevers, du Monument aux Enfants de la Nièvre morts pour la Patrie » et « Alix Marquet », L'Écho de la Nièvre, .
  • « Alix Marquet », La Revue moderne, no 6, .
  • « Alix Marquet », Le Miroir de France.
  • Bernard Morot-Gaudry, « La sculpture en Morvan au XXe et dĂ©but du XXIe siècle », Bulletin de l'AcadĂ©mie du Morvan, no 82, 2017, pp. 21-22.

Liens externes

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