Alice Weidel
Alice Elisabeth Weidel, née le à Gütersloh, est une femme politique allemande.
Alice Weidel | |
Alice Weidel en 2019. | |
Fonctions | |
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Porte-parole adjointe de l'Alternative pour l'Allemagne | |
En fonction depuis le (3 ans, 7 mois et 2 jours) |
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Avec | Beatrix von Storch Stephan Brandner |
Présidente du groupe AfD au Bundestag | |
En fonction depuis le (5 ans, 8 mois et 8 jours) |
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Avec | Alexander Gauland (2017-2021) Tino Chrupalla (depuis 2021) |
LĂ©gislature | 19e et 20e |
Prédécesseur | Création du groupe |
Députée fédérale allemande | |
En fonction depuis le (5 ans, 8 mois et 8 jours) |
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Élection | 24 septembre 2017 |
RĂ©Ă©lection | 26 septembre 2021 |
Circonscription | Bade-Wurtemberg |
LĂ©gislature | 19e et 20e |
Biographie | |
Nom de naissance | Alice Elisabeth Weidel |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | GĂĽtersloh (RFA) |
Nationalité | Allemande |
Parti politique | AfD |
Diplômée de | Université de Bayreuth |
Profession | Économiste Essayiste |
Membre du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), elle mène la campagne de ce parti aux élections fédérales de 2017, lors desquelles elle est élue députée. Elle devient dans la foulée présidente de son groupe parlementaire.
Biographie
Formation
Alice Weidel étudie la gestion à l'université de Bayreuth, où elle obtient un doctorat en 2011[1].
Après ses études, elle obtient son premier poste chez Goldman Sachs et travaille également chez Allianz Investors. Considérée comme une spécialiste de l'Asie, elle améliore son mandarin lors de six années passées en Chine. Après avoir quitté le monde de la banque et de la finance, elle entame une carrière de consultante indépendante pour des startups[2].
Parcours politique
D'abord membre du Parti libéral-démocrate (FDP)[3], elle adhère à l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) en 2013 pour ses positions eurosceptiques, ce qui constitue alors la ligne principale du parti, avant que les questions d'immigration ne prennent par la suite le dessus. En 2017, Le Figaro indique qu’elle est « reconnue pour son intelligence et son tempérament », qu’elle est libérale économiquement et admire Margaret Thatcher[4].
En 2017, alors qu'elle était inconnue du grand public un an plus tôt, elle est choisie par l'ancien député CDU Alexander Gauland pour mener avec lui la campagne des élections fédérales pour l'AfD. Elle apparaît alors plus moderne et intransigeante que les dirigeants du parti Bernd Lucke et Frauke Petry, qui sont écartés pour leur modération et leur manque de charisme.
Elle est ensuite élue présidente du groupe parlementaire AfD au Bundestag[5].
Prises de position
Elle se déclare opposée à l’islam, qui est selon elle « incompatible avec l’Allemagne » et qui « menace » le pays. Elle prône « une immigration qualifiée »[4]. Elle accuse les Églises catholique et protestante, hostiles à l'AfD et favorables à l'immigration en Allemagne, de rejouer le « même rôle peu glorieux qu'elles ont joué » sous le nazisme, lorsqu'elles ne se sont pas opposées à ce régime[6].
Membre de la Fondation Friedrich von Hayek, elle défend une conception monétariste qui lui fait considérer les dépenses publiques et sociales comme néfastes. Selon L'Humanité, elle déplore « les boulets que constitueraient les pauvres et les migrants »[7].
Elle souhaite que la chancelière Angela Merkel soit déférée devant la justice pour sa politique d'accueil durant la crise migratoire en Europe[3].
Vie privée
Lesbienne, elle a pour compagne une citoyenne suisse d'origine sri-lankaise, Sarah Bossard. Elles ont deux enfants, qu'elles élèvent en Suisse[4]. Bien qu'étant hostile à l'accueil des migrants, elle aurait, selon le magazine Der Spiegel, employé illégalement une réfugiée syrienne à son domicile suisse[3].
Elle déclare que sa vie personnelle a influencé son engagement politique : « L’immigration homophobe musulmane est un risque pour notre avenir », et confie en avoir fait l'expérience « très tôt »[4] :
« Je connais ça depuis mon enfance. Je viens d’un petit village qui a été submergé par une immigration musulmane. J’ai entendu à l’école ou à la piscine des insultes parce que j’étais une jeune Allemande. J’ai vu se développer des zones de non-droit pour les femmes et c’est de pire en pire. [Il y a en Allemagne] des no-go areas où ma compagne et moi nous ne pouvons plus aller. C’est aussi une question pour les droits de femmes en général. Notre Constitution est claire en ce qui concerne l’égalité des sexes. Mais dans l’islam, dans la charia, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. Je n’en veux pas dans notre pays[4]. »
Notes et références
- Kathleen Schuster, « AfD's Alice Weidel: The pride of the populists, a mystery to everyone else », dw.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Allemagne : qui est la porte-parole de l'extrême droite Alice Weidel ? », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Allemagne: le trio de l'extrême droite », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- Nicolas Barotte, « Allemagne : Alice Weidel, l'anti-islam, l'anti-Merkel, l'anti-Europe », lefigaro.fr, 20 septembre 2017.
- Alice Weidel, interviewé par Nicolas Barotte, Ana Vicente Carbajosa et Tonia Mastrobuoni, « Alice Weidel : "L'AfD est ma deuxième force du pays" », Le Figaro, samedi 3 / dimanche 4 mars 2018, page 6.
- Voir sur lefigaro.fr.
- Bruno Odent, « Allemagne. Les nationalistes de l’AfD, grands perdants de la crise sanitaire ? », sur humanite.fr,
Liens externes
- Site officiel
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :