Alfred de Courcy (transport)
L' Alfred de Courcy est un transport côtier de la classe Jacques Cœur, actif dans la Marine nationale française de 1920 à 1937.
Alfred de Courcy[1] | |
Type | transport cĂ´tier Ravitailleur d'hydravion |
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Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Chantier naval | Ateliers et Chantiers de la Loire |
Statut | démantelé |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 51,2 m |
Maître-bau | 7,9 m |
Tirant d'eau | 4,2 m |
DĂ©placement | 700 tonnes |
Propulsion | Mazout une machine à vapeur 2 chaudières |
Puissance | 1 100 ch |
Vitesse | 12 nœuds |
Construction[1]
L' Alfred de Courcy est issu d'un programme de guerre, constitué d'une série de treize patrouilleurs, armés de deux canons de 100 mm et de mitrailleuses. La fin de la première guerre mondiale entraîne une réduction de la série à neuf exemplaires, transformés en navires de soutien logistique. L'Alfred de Courcy est mis sur cale au Ateliers et Chantiers de la Loire, avec ses sister-ships Coetlogon, Forfait et Hamelin.
Descriptif
Le navire présente une silhouette semblable à celle d'un cargo. Il s'agit de leurrer les équipages de sous-marins, sur le modèle des bateaux pièges Q-ships britanniques camouflés en navires marchands. Un rouf est placé au centre de la coque et englobe la cheminée. La passerelle de navigation est installée à l'avant de cette superstructure.
Un mat portique est construit sur la cale arrière, ainsi qu'un mat de charge à l'avant, porteur d'un nid-de-pie[2].
Le navire est propulsé par une machine à vapeur alternative alimentée par deux chaudières chauffées au mazout. Cet ensemble permet de naviguer à une vitesse de pointe de 12 nœuds.
Carrière[3]
L'Alfred de Courcy entre en activité dans la Marine nationale en 1920 sous le nom de Lamotte-Picquet. Il est rebaptisé Adour en 1922 pour laisser son nom à un croiseur. Il prend en 1924 le nom d'Alfred de Courcy.
Transport cĂ´tier
Le navire sert de 1920 à 1927 au transport de charges entre[4] Toulon, Bizerte et l'Algérie, pour acheminer du courrier postal[5] ou des équipements portuaires[6].
La transformation d'un exemplaire de la classe Jacques Cœur en porte-avions est étudié mais s'avère impraticable faute d'une taille et d'une vitesse suffisantes[7].
Ravitailleur d'hydravion
L'Alfred de Courcy est utilisé à partir de 1928 comme ravitailleur d'hydravions [8] et continue d'évoluer entre Bizerte et Alger[9].
Il appuie 40 hydravions au cours de manœuvres de la flotte autour d'Alger en [10] et participe à des exercices de défense aérienne à Sfax en [11].
Le ravitailleur subit le un échouage sans gravité près de la bouée no 11 des îles Kerkennah, au large du port de Sfax. Il est remorqué par les Neptune 2 et Marseillais 19 et retourne par ses propres moyens au mouillage[12].
L'Alfred de Courcy est retiré du service en 1937 et démoli en 1938.
Notes et références
- Robert Gardiner, Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), Conway Maritime Press, Londres, vol. 2, 1985, p. 227
- [CLEMENT MARECHAL, CARTE PHOTO (environs de TOULON) "ALFRED DE COURCY" Transport de l'État - VERS 1940 - très bon état. Référence #0213849276
- fighting ships of the world, French Navy (France), Escorts, Jacques Coeur patrol vessels (1919-1920), Ivan Gogin, 2009-14
- L'Ouest-Éclair (Éd. de Nantes), 1922/10/13, no 7679 ; 1927/01/09, no 9209, p. 7
- L'Ouest-Éclair (Éd. de Nantes), 1922/10/02, no 7668, p. 6, Paquebots et vapeurs longs-courriers
- Courrier maritime nord africain : industriel et commercial, 1927/06/27 (A1,N10)-1927/07/04, p. 3, Mouvement du Port d'Alger, jeudi 23 juin
- Georges Besançon, Blondel la Rougery, L'Aérophile, 1924, vol. 32, p. 438
- nominations au commandement de l'Alfred-de-Courcy, ravitailleur d'hydravions à Bizerte, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, ed. Journaux officiels, Paris, (ISSN 0373-0425), 1928/06/28 (A60,N152), p. 7182, 1930/07/05 (A62,N158), p. 7486, 1935/07/04 (A67,N155), p. 7144 ; Almanach Hachette, 1937, p. 11, Ravitailleurs d'hydravions. - surveillante, Alfred-de-Courcy , Hamelin, Belfort
- Cherbourg-Eclair, Nouvelles maritimes, 5 juillet 1930 no 11490 ; L'Echo d'Alger : journal républicain du matin, 1930/05/14 (A19,N7522), p. 9, 1930/05/25 (A19,N7533), p. 6 1931/06/12 (A20,N7916), p. 8 1931/02/22 (A20,N7806), p.5, 1934/12/20 (A23,N8903), p.3
- L'Echo d'Alger : journal républicain du matin, 1930/05/14 (A19,N7522), p. 9
- L'Echo d'Alger : journal républicain du matin, 1934/12/20 (A23,N8903), p. 3
- Dalloz. Recueil hebdomadaire de jurisprudence en matière civile, commerciale, administrative et de droit public, ed. Jurisprudence générale Dalloz, Paris, (ISSN 0999-291X), 1935/01/10 (A12,N1)-1935/12/26 (A12,N38), p. 89 ; Le Droit maritime français, Librairie générale de droit et de jurisprudence et Éditions de la marine marchande , Moreux et Lamy, Paris, (ISSN 0012-642X), 1935/01/01 (T13,N1), p. 27
Bibliographie
- Robert Gardiner, Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), Conway Maritime Press, Londres, vol. 2, 1985, p. 227
- Almanach Hachette, 1937, p. 11.
Articles connexes
- Liste des patrouilleurs français
- Bapaume (aviso)
- Belfort (aviso) et ravitailleur d'hydravions
- Diligente (canonnière) et ravitailleur d'hydravions
- Hamelin (transport) et ravitailleur d'hydravions