Alfred Kern
Alfred Kern (né à Hattingen, Allemagne, le , et mort à Colmar le ) est un écrivain, romancier, poète, plasticien et photographe français.
Ĺ’uvres principales
- Le Jardin perdu (1950)
- Le Clown (1957)
- L’Amour profane (1959)
- Le Bonheur fragile (1960)
- Le viol (1964)
La Bourse de traduction du Prix du Patrimoine Nathan Katz a été attribuée en 2006 à Jean-François Eynard pour ses traductions des poèmes en langue allemande d'Alfred Kern[1].
Biographie
Il passe son enfance à Schiltigheim et Strasbourg. Il fait des études de philosophie, d’histoire et d’allemand. Il s’installe en 1947 à Paris où il enseigne l’allemand à l'École alsacienne, ainsi qu'au cours complémentaire de l'école Lucien Herr dans le 5e arrondissement. Il fréquente dans la capitale les plus grands noms de la littérature d'alors (Adamov, Ionesco, Sartre, etc.). Il est cofondateur de la revue 84 qui publie notamment un débutant nommé Samuel Beckett.
Il connaît le succès comme romancier avec Le Jardin perdu (Prix Fénéon 1950), Le Clown (Prix Charles Veillon 1957), L’Amour profane (Prix Maurice Betz 1959), Le Bonheur fragile (Prix Renaudot 1960) ou encore Le Viol (1964) qui retrace un été tragique dans une ferme au-dessus de Munster, avant de se tourner vers la photographie, la création plastique et la poésie (Gel & Feu, Le Point vif, le Carnet blanc, La Lumière de la terre).
Lecteur défricheur de littérature allemande chez Gallimard, il révéla des œuvres capitales de la littérature d’après-guerre, comme celle de Thomas Bernhard ou Mars (1980) de Fritz Zorn.
Il a passé les dernières années de sa vie dans une maison du Haslach, au-dessus de Munster, qui appartenait auparavant à Émile Allais, champion de ski alpin.
Alfred Kern est mort à Colmar en 2001, laissant une masse considérable d’inédits, conservés pour l’essentiel aux Archives départementales du Haut-Rhin.
Ĺ’uvres
Romans
- Le Jardin perdu, Les Éditions de Minuit, Paris, 1950. Prix Fénéon
- Les voleurs de cendres, Les Éditions de Minuit, Paris, 1951.
- Le Mystère de Sainte Dorothée, Gallimard, Paris, 1952.
- Le Clown, Gallimard, Paris, 1957. Prix Charles Veillon 1958
- L'Amour profane, Gallimard, Paris, 1959. Prix Maurice Betz
- Le Bonheur fragile, Gallimard, Paris, 1960. Prix Renaudot
- La dernière nuit, Gallimard, Paris, 1963.
- Le Viol, Gallimard, Paris, 1964.
Expositions
- Espaces, Strasbourg, 1978.
- L'Éclat et la Transparence, Bischenberg, Obernai, 1984.
- La Lumière des Textes, Sélestat, Strasbourg, 1985
- L'Écrivain, artisan du langage, Bibliothèque humaniste de Sélestat (1984), Centre G. Pompidou à Paris (1987).
- Le Jardin des DĂ©lices, Colmar, 1987.
- Le Martyre de saint SĂ©bastien, Strasbourg, 1991.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Christiane Roederer, « Alfred Kern », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 20, p. 1932
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Site des Éditions Arfuyen : biographie, petite anthologie et revue de presse sur Alfred Kern
- Site officiel du Prix du Patrimoine Nathan Katz informations sur Alfred Kern, lauréat 2006 et sur l'hommage qui lui a été rendu à cette occasion
- Site officiel du prix Renaudot