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Alexandre de Mascrany

Le chevalier Alexandre de Mascrany, Mascranny ou Mascrani, est un noble français de la première moitié du XVIIe siècle dont la famille est originaire du canton des Grisons en Suisse, famille arrivée dans la région de Lyon à la fin du XVIe siècle. Il est seigneur de Thunes[1] conseiller du roi, trésorier général de France en la généralité de Lyon et prévôt des marchands de Lyon de 1642 à 1644. Il est le frère de Paul de Mascrany, également prévôt des marchands de 1667 à 1669[2].

Alexandre de Mascrany
Biographie
Naissance
Après 1597
Décès
Après 1642
Activités
Enfant

Biographie

Il est le fils de Paul de Mascrany, écuyer et seigneur de la Verrière et de Thunes, et de Françoise Pollalion, mariés le à Lyon. Le couple, outre Alexandre, a plusieurs enfants dont les dates de naissances ne sont pas toutes connues : Alexandre (baptisé le ), Paul (1601-1675), Barthélemy (date de naissance inconnue) et Dorothée (qui épousera Jean III Charrier en 1621 à Lyon).

Il épouse Cornélie Lumagne fille du banquier Jean-André (1564-1537)[3] et sœur de Marie Lumagne

De 1642 à 1644, Alexandre de Mascrany est prévôt des marchands de Lyon. C'est à ce titre qu'il participe au vœu des échevins de 1643 qui vise à prévenir Lyon de la peste qui sévit en Provence. Comme le rappelle René Mouterde M. le prévôt Mascranny et les échevins, ses collègues, se demandaient fréquemment, à l'hôtel de vile, ce qu'ils pourraient bien faire qui n'eût été déjà fait pour débarrasser enfin la ville de cet hôte insupportable »[4] et encore M. Mascranny et ses collègues ne pouvaient pas ne pas avoir connaissance du vœu de l'Aumône générale et de son heureux succès. Il est tout simple qu'ils aient résolu d'aller, eux aussi, faire à Notre-Dame de Fourvière, leurs dévotions et prières, afin qu'elle veuille bien étendre à toute la ville, les effets de la maternelle bonté, dont l'enfance malheureuse avaient le premier sourire[5].

Il possède la Maison rouge connue également sous le nom de Hôtel Mascrani[note 1] sur la place Bellecour dans lequel il reçoit le roi de France Louis XIV lors de sa venue en 1658 avec sa cour[6]. Toutefois, l'hôtel est détruit par la suite mais les sources divergent quant à la date ou les circonstances. D'après une étude profonde sur la place Bellecour, l'hôtel Mascrani également appelé Maison rouge ou hôtel de la Valette[7] devient un hôtel de voyageurs à la fin du XVIIIe siècle sous le nom d'Hôtel de Malte puis est détruit en 1863 pour l'élargissement de la rue Antoine-Saint-Exupéry, ancienne rue Alphonse-Fochier[7]. Pour d'autres, l'hôtel serait détruit en 1793 dans les évènements consécutifs au siège de Lyon par les armées de la Convention[8].

En 1642, il est nommé conseiller d'État[1].

Il est le père de Paul de Mascrany est également prévôt des marchands de 1667 à 1669, situation plutôt rare de dynastie de prévôts à Lyon à cette période[2] et de François de Mascrani qui obtient que la seigneurie de Paroi[note 2] soit érigée en marquisat en [1]. La famille Mascrany est connue pour ses membres collectionneurs d'art[9].

Armoiries

De gueules à 3 fasces vivrées d'argent au chef cousu d'azur, chargé d'une aigle éployée d'argent (couronné d'or) concédée par un Empereur d'Allemagne, accostée à dextre d'une clef du même (ou d'or)concédé par un pape et à senestre d'un casque du même concédé par un duc de Milan, (pour certains de Modène), sur le tout ou en cœur des trois fasces vivrées un écusson d'azur à une fleur de lys d'or concédé par Louis XIII en 1635 .Ces armes étaient gravées sur le fronton de l'église Saint-Laurent de Lyon.

Notes et références

Notes

  1. ou Mascrany
  2. ou Paroy

Références

  1. François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique
  2. Histoire de Lyon : des origines à nos jours, Lyon, Éd. lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 978-2-841-47190-4), p. 428.
  3. On trouve la famille sous les noms de Lumaga, Lumagué, Lumagne et de Lumagne. Arrivé sans doute avec Catherine de Médicis. En 1589 il est associé à Lyon avec Paul de Mascrany.Cette société reçoit l'appui d'un marchand de Troyes, Oudart Colbert, grand oncle de Jean-Baptiste Colbert qui deviendra ministre. Jean Colbert, oncle de Jean Baptiste, fera un stage à la banque Lumagne-Mascrany. En octobre 1596, il reçoit des lettres de naturalité du roi .Il s'installe à Paris. En 1603, Il est chargé par Henri IV de créer à Paris une manufacture de d'or, d'argent et de soie par lettres patentes et est anobli. Il fut banquier de Marie de Médicis et le cardinal de Richelieu. Chargé en 1616 de négocier pour la reine l'achat de là principauté de Monaco, il ne réussit pas dans sa mission. Il fut grand ami de saint Vincent de Paul (cf. ses lettres).Marguillier de Saint Merry où il fut enterré
  4. René Mouterde, Les grands souvenirs lyonnais de l'an 1643, 1925, p. 28.
  5. René Mouterde, Les grands souvenirs lyonnais de l'an 1643, 1925, p. 41.
  6. Louis Maynard, Histoires, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon : avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, Brignais (Rhône), Ed. des Traboules, (ISBN 978-2-911-49115-3, OCLC 402164101).
  7. 150 pages d'enquête exclusive Bellecour, place des Grands hommes, Lyon People, numéro spécial 120, juin 2012, p. 165.
  8. « Place Bellecour », sur Rues de Lyon (consulté le ).
  9. Histoire de Lyon : des origines à nos jours, Lyon, Éd. lyonnaises d'art et d'histoire, (ISBN 978-2-841-47190-4), p. 566.
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