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Aldjia Noureddine BenallĂšgue

Aldjia BenallÚgue, née Noureddine le à Médéa[1] et morte le à Tartous en Syrie est une pédiatre algérienne. Elle est la premiÚre femme médecin en Algérie et premiÚre femme professeur de pédiatrie aprÚs l'indépendance.

Aldjia Noureddine BenallĂšgue
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Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  96 ans)
Tartous
Nom de naissance
Noureddine
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de

Biographie

Aldjia Noureddine BenallĂšgue Ă©tudie Ă  la facultĂ© de mĂ©decine d'Alger oĂč elle obtient son doctorat en 1946[2]. Elle devient membre-fondateur de la SociĂ©tĂ© algĂ©rienne de pĂ©diatrie en 1947.

En 1929 elle fut inscrite Ă  Alger en qualitĂ© d’interne au lycĂ©e de filles Delacroix (actuel lycĂ©e des frĂšres Barberousse) oĂč aprĂšs 7 annĂ©es, elle dĂ©croche le baccalaurĂ©at avec mention lui permettant de s’inscrire Ă  la facultĂ© de mĂ©decine d’Alger en 1936 et de bĂ©nĂ©ficier d’une bourse. Durant toute la durĂ©e de ses Ă©tudes, elle fut la seule fille d’origine indigĂšne Ă  la facultĂ© de mĂ©decine puisque ce n’est qu’en 1944 que Nafissa Hamoud s’inscrivit.

Durant la premiÚre année (PCB), sur une promotion de 135 étudiants dont 21 filles, 84 furent reçus dont 8 filles, 7 françaises et une algérienne: Aldjia Noureddine.

C’est durant l’annĂ©e 1937-1938 qu’elle commença rĂ©ellement sa mĂ©decine, partagĂ©e entre l’hĂŽpital Mustapha le matin et les cours l’aprĂšs-midi Ă  la facultĂ©.

La soutenance de doctorat d’état en mĂ©decine aura lieu le 6 janvier 1946 dont le sujet Ă©tait ‘’Les syndromes graves de l’étĂ© chez le nourrisson Ă  Alger’’.


En 1956, elle Ă©migre en France, craignant d'ĂȘtre inquiĂ©tĂ©e en tant qu'intellectuelle algĂ©rienne[2]. Elle passera le concours d’agrĂ©gation Ă  Paris en 1962 oĂč elle sera reçue avec 4 autres mĂ©decins algĂ©riens. Elle revient Ă  Alger Ă  l’hĂŽpital Mustapha oĂč elle est chef de service de pĂ©diatrie de l’hĂŽpital Mustapha et elle entamera une carriĂšre hospitalo-universitaire qui va durer 27 ans. En janvier 1964, elle prendra la chefferie de service de pĂ©diatrie de l’hĂŽpital Nafissa HAMOUD ex Parnet en oĂč elle restera jusqu’à son dĂ©part en retraite en fĂ©vrier 1989 avec une interruption d'une annĂ©e sabbatique entre 1977 et 1978 pendant laquelle elle va Ă©tudier en France la gĂ©nĂ©tique, qui la passionne[2]. Dans cet hĂŽpital vĂ©tuste, elle amĂ©nagera un service de pĂ©diatrie exemplaire qui sera le creuset de l’école de pĂ©diatrie algĂ©rienne d’oĂč sortiront les professeurs J.P. Grangaud, M.S. Mazouni, S. Benabdallah, A. Lebied, K. Hireche, Z. Arrada et bien d’autres et oĂč elle y organise « les rĂ©unions mensuelles de pĂ©diatrie », qui forment les bases de la SociĂ©tĂ© de PĂ©diatrie d’Alger qu’elle crĂ©e en 1968 qu'elle prĂ©side pendant quatre ans. A ce titre, lance l'initiative des JournĂ©es MĂ©dico-Chirurgicales MaghrĂ©bines qui deviendront quelques annĂ©es plus tard le CongrĂšs mĂ©dical maghrĂ©bin de pĂ©diatrie[2].

Le 20 avril 1982, elle est Ă©lue membre correspondant de la prestigieuse l'AcadĂ©mie nationale de mĂ©decine française[2], devenant ainsi la 1Ăšre femme du Maghreb et de toute l’Afrique Ă  avoir cet honneur.

En fĂ©vrier 1989, Ă  l’ñge de 70 ans, elle prend sa retraite, passant le flambeau Ă  son Ă©lĂšve le Pr. Lebied. Elle disait : « Je me suis fait un devoir de faire correctement ce qui relevait de mon travail. En gardant mon indĂ©pendance d’esprit, il fallut souvent associer courage et persĂ©vĂ©rance ». La communautĂ© mĂ©dicale, la communautĂ© scientifique algĂ©rienne, et l’AlgĂ©rie tout entiĂšre peut ĂȘtre fiĂšre d’avoir eu cette grande dame qui personnifie l’intĂ©gritĂ© scientifique.

ƒuvres et publications

  • Le congrĂšs mĂ©dical maghrĂ©bin : histoire, souvenirs, sens, RMP.
  • Le devoir d'espĂ©rance, Alger, Casbah Éditions, , 310 p. (ISBN 9789961647042)
En collaboration
  • avec Messerschmitt, J., Suaudeau, C., Venezia, R., Fabre, S., Bon, J. et al., « DĂ©faut en G6PD et anĂ©mies hĂ©molytiques en AlgĂ©rie Â», in Nouvelle revue française d'hĂ©matologie, 1967, 7, p. 827-840.
  • avec Benhassine, M., Hadji, A., Grangaud, J. P., & Mazouni, M., « MĂ©ningite Ă  Listeria monocytogenes Â», in AlgĂ©rie mĂ©dicale, 1968, 5, p. 29-32.
  • avec Irunberry, J., Illoul, G., Timsit, G., Abbadi, M., Benabdallah et al., « Trois cas de maladie des chaines alpha observĂ©s en AlgĂ©rie », in Nouvelle revue française d'hĂ©matologie, 1970, vol. 10, p. 609-616.
  • avec Benabdallah, S., Tabbakh, E., & Fenet, M., « Syndrome de Toni-DebrĂ©-Fanconi associĂ© a une glyconose : Ă  propos d'un cas Â», in Archives françaises de pĂ©diatrie, 1971, 28, p. 566.
  • avec Benabdallah, S., & Kanafani, F., « GlycogĂ©nose et tubulopathie complexe : Ă  propos de 2 cas familiaux Â», in Archives françaises de pĂ©diatrie, 1975, 32, p. 202.
  • avec E. Tabbakhe, « La leishmaniose viscĂ©rale en AlgĂ©rie Â», in MĂ©decine tropicale, 1978, 38, p. 425-433.
  • avec Lebied A., Tabbakh E., et al., « Maladie de Crohn chez l'enfant algĂ©rien : Ă  propos d'une observation princeps chez une fillette de 13 ans Â», in Revue tunisienne de pĂ©diatrie, 1982, vol. 5, no 2-3, p. 63-68.
  • avec F. Kedji, « ConsanguinitĂ© et santĂ© publique : Ă©tude algĂ©rienne Â», in Archives françaises de pĂ©diatrie, 1984, 41, p. 435-440.

Sources

  • Hamid Tahri, « Aldjia Noureddine Benallegue: premiĂšre femme mĂ©decin algĂ©rienne Â», in El Watan, , Texte intĂ©gral.
  • Hamid Tahri, « Une grande dame digne Â», in El Watan, , Texte intĂ©gral.
  • Saliha Ouar, « Professeur Aldjia Benallegue Â» Article intĂ©gral en ligne.
  • « Aldjia Nouredine BenallĂšgue et Zohra Ben Toucha : pionniĂšres dans le domaine de la mĂ©decine Â», in Horizons du .
  • (en) Larbi Abid, Camelia Abid, « Medical Practice in Algeria from the Ottoman era to the Present Â», in Pan Arab Journal of Oncology, 38, vol 3; issue 3, October 10, p. 38-43, Texte intĂ©gral.
  • « Docteure Aldjia Benallegue-Nourredine, « La pionniĂšre des femmes mĂ©decins d'Afrique a tirĂ© sa rĂ©vĂ©rence Â», in Al Hufftington Post, [Ă©dition Maghreb-AlgĂ©rie], Texte intĂ©gral en ligne

Notes et références

  1. Aldjia BenallĂšgue Noureddine, Le devoir d'espĂ©rance, Alger, Casbah Éditions, 2007
  2. « Histoire de l'Algérie médicale : les hommes et les femmes - Benallegue Aldjia », sur www.santemaghreb.com (consulté le )

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