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Albert Le Roy

Albert François Clément Le Roy est né à Paris le et mort à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux dans l'Ardèche le . Homme de lettres, il mène parallèlement une carrière politique et devient député de la circonscription de Privas.

Albert Le Roy
Illustration.
Albert Le Roy, Docteur ès lettres, Avocat à la Cour d'Appel de Paris, homme de lettres et député de l'Ardèche.
Fonctions
Député de l'Ardèche
–
Président Émile Loubet
Biographie
Nom de naissance Albert François Clément Le Roy
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 4e arrondissement de Paris
Date de décès
Lieu de décès Saint-Fortunat-sur-Eyrieux
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Parti radical-socialiste
Profession Avocat, Écrivain

Biographie

Docteur ès lettres, avocat à la Cour d'appel de Paris, Albert Le Roy est écrivain, connaissant un certain succès. Il commence sa carrière comme sous-préfet, puis conseiller de préfecture de Seine-et-Oise. Conseiller général, il est élu député de l'Ardèche en 1904, après plusieurs tentatives infructueuses. Il s'inscrit au groupe de la Gauche radicale-socialiste. Homme politique engagé, il se fait entendre lors des poursuites décidées en 1904 à l'encontre du député parisien[1] et chef de la droite nationaliste, Gabriel Syveton. il prend part activement au débat[2] sur la laïcité et des propositions de loi en faveur de la séparation des Églises et de l'État[3]. À la tribune de l'Assemblée, le parlementaire ardéchois n'hésite pas à interpeller la partie adverse[4] :

« Enfin, je ferai observer Ă  mes contradicteurs que j'ai Ă©tĂ© Ă©lu, il y a six mois, avec un mandat des plus catĂ©goriques. Les Ă©lecteurs de la 1re circonscription de Privas (Bruit Ă  droite) ont ratifiĂ© mon programme qui portait, en première ligne, la sĂ©paration des Églises et de l'État. Or, puisque ces jours derniers, une controverse s'est instituĂ©e ici entre nos honorables collègues MM. Georges Berger et RĂ©veillaud, il me sera permis, Ă  moi qui ne suis pas protestant, mais qui ne reprĂ©sente une circonscription comprenant 5 000 Ă©lecteurs protestants, d'affirmer qu'ils sont partisans, Ă  la presque unanimitĂ©, de la sĂ©paration des Églises et de l'État. Ils la rĂ©clament, parce que descendant de ces vieux huguenots des seizième et dix-septième siècles, de ces camisards qui ont connu la persĂ©cution religieuse, qui ont traversĂ© les jours douloureux des dragonnades, ils ne veulent Ă  aucun prix d'une religion d'État (Applaudissements Ă  l'extrĂŞme gauche et sur divers bancs Ă  gauche. Exclamations et bruit Ă  droite).

Ils professent que la religion n’est pas un service public, mais qu'elle relève de la libre adhésion de la conscience individuelle ; ils n'admettent pas que le prêtre ou le pasteur soit un fonctionnaire salarié (Applaudissements à gauche).

Messieurs, le suffrage universel vous a donné pleins pouvoirs. Au terme des quatre ans, à l'expiration de votre mandat, quand vous reparaîtrez devant les électeurs, le pays jugera. Ne vous abritez pas derrière les conseils municipaux, ne vous cachez pas derrière les conseils généraux ! »

Le , il devient l'un des six vice-présidents du comité exécutif du Parti républicain, radical et radical-socialiste[5].

Au cours d'un séjour avec sa famille au château des Nonneries à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux, Albert Le Roy meurt soudainement, le à l'âge de 48 ans. Il a eu la satisfaction de voir adopter à la Chambre des députés, la loi sur la séparation le mais sa disparition prématurée ne lui a pas permis d'assister à l'aboutissement définitif du texte législatif au Sénat le suivant et sa promulgation trois jours plus tard.

Albert Le Roy, dont l'orthographe du nom d'origine est Leroy[6], est membre de la Société des gens de lettres en 1882 et enseigne en tant que professeur libre à la Sorbonne, à partir de 1892. Cette même année, il devient conseiller municipal de Saint-Germain-en-Laye. Il collabore à de nombreux journaux et revues tels que, Le Bien public, Globe, République française, Évènement…[7]. Albert Le Roy est l'auteur de plusieurs romans : Fabien, Le mariage de Laure, Part à trois, L'argent de la femme, Le comédien, mais aussi d'une biographie sur George Sand, d'une étude littéraire sur le romantisme ou d'ouvrages historiques (se reporter au chapitre : Œuvres).

Ĺ’uvres

Hommages

Annexes

Sources

  • « Albert Le Roy », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [texte sur Sycomore]

Liens externes

Notes et références

  1. Base de données de l'Assemblée nationale : « Biographie du député Albert Le Roy ».
  2. Annales de la Chambre des députés, « Délibérations sur le projet et les propositions de loi concernant la séparation des Églises et de l'État », Journal officiel de la République française,‎ , p. 1185 à 1187 (lire en ligne)
  3. La Ligue de l'enseignement, « Albert Le Roy », Laicite-Laligue.org,‎ (lire en ligne).
  4. Source: Journal officiel des débats de l'Assemblée nationale. 9e séance du 8 avril 1905. Texte recueilli dans les Annales de la Chambre des députés.
  5. Bulletin du Parti républicain radical et radical-socialiste : organe officiel du comité exécutif, 7 juin 1905, p. 4.
  6. Archives de Paris : État civil - année 1856, acte de naissance du 4e arrondissement ancien de Paris. Archives de Paris, no 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
    Albert Le Roy : « Acte de naissance intégral ».
  7. Albert Le Roy et la presse : « Carrière professionnelle ».
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