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Albert Kaempfen

Albert Kaempfen, parfois appelé Kaempfen-Feyrnet, né le à Versailles, et mort le à Paris 9e, est un journaliste et directeur des Musées nationaux français.

Albert Kaempfen
Fonctions
Directeur des Beaux-Arts
Directeur des Musées nationaux
Directeur de l'École du Louvre
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  81 ans)
Paris
Pseudonyme
Xavier Feyrnet
Henrys
Henri Este (ou Est)
Nationalité
Activité
Avocat
Journaliste
Autres informations
A travaillé pour
Distinction

Biographie

Albert Kaempfen appartient à une famille d'origine suisse. Son père, Antoine Joseph Ignace Aloyse Kaempfen, né à Brigue, a été chirurgien dans l'armée impériale avant de se fixer en France. Il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1812[1].

Après avoir Ă©tĂ© naturalisĂ© français, en 1849, Kaempfen a commencĂ© une carrière d'avocat, rapidement abandonnĂ©e, pour se tourner vers l'Ă©criture et le journalisme. Il rĂ©dige ses premières chroniques dans La Gazette des tribunaux, de 1855 jusqu'en 1866, puis au Temps jusqu'en 1870. Il a Ă©tĂ© un collaborateur rĂ©gulier de L'Illustration. Il a aussi Ă©crit dans le Courrier du dimanche, L'Époque, la Revue moderne, la Revue des Provinces, l'Univers illustrĂ©, le Magasin des Demoiselles, le Magasin d'Ă©ducation et de rĂ©crĂ©ation, la Vie parisienne, le Courrier de Paris. Il Ă©crit sous les pseudonymes de « Henrys, Xavier Feyrnet et Henri Este (ou Est) Â». Son pseudonyme de « Xavier Feyrnet Â» a Ă©tĂ© plus connu que son nom vĂ©ritable.

Il fait la rencontre de Jules Ferry. Il devient rĂ©dacteur au Journal officiel, en 1871. Puis il entre dans l'administration des Beaux-Arts, en 1879, comme inspecteur. Il est directeur gĂ©nĂ©ral de Beaux-Arts, en 1882. Quand le parlement dĂ©cide de vendre les bijoux de la Couronne, dans une lettre au Ministre de l'Instruction publique et des beaux-Arts, Armand Fallières, il soutient l'amendement d'AgĂ©nor Bardoux qui propose que « le produit de cette vente sera affectĂ© Ă  la crĂ©ation d'une caisse de dotation des MusĂ©es nationaux », en 1884. Il a constatĂ© que les moyens financiers Ă  la disposition des musĂ©es nationaux ne leur permet d'acheter d'Ĺ“uvres d'art face Ă  la concurrence des musĂ©es Ă©trangers, il estime que l'achat d'Ĺ“uvres d'art n'est pas « une vanitĂ© puĂ©rile ou une rivalitĂ© oiseuse ... la richesse de nos musĂ©es, c'est la richesse du pays lui-mĂŞme ... Pour la classe laborieuse, le Louvre est une des Ă©coles les plus aimĂ©es, la plus frĂ©quentĂ©e de toutes. Â» Il propose que crĂ©er, Ă  cĂ´tĂ© de la caisse, un comitĂ© pour les acquisitions des MusĂ©es nationaux[2].

Il est administrateur par intérim de la Comédie-Française, en 1885. Il est nommé directeur des Musées nationaux et de l'École du Louvre en 1889. En 1896, une tiare est proposée à l'achat au musée du Louvre. La tiare d'Olbia est présentée avec l'accord d'Albert Kaempfen à la Réunion des Musées nationaux qui accepte l'achat. Très vite, des soupçons sur son authenticité vont se faire jour. En 1903, un artiste de Montmartre avoue qu'il a fait la fausse tiare, en fait le véritable faussaire est un graveur d'Odessa, Israël Rouchomawsky. Éclaboussé par ce scandale, il doit quitter la direction des musées nationaux, début 1904[3].

Il a légué une copie ancienne de Rembrandt qui appartenait à son père au musée du Louvre avant de quitter ses fonctions[4]. Chevalier de la Légion d'honneur, en 1882[5], il fut promu au rang d’officier de la Légion d'honneur, en 1887.

Albert Kaempfen, Louis Schrœder et Maurice Bixio, sont présents à l'inhumation de Nelly Marandon de Montyel, directrice de l’École Nationale de dessin pour les jeunes filles, à l'église Saint-François-de-Sales le [6].

Notes et références

Publications

  • Notice biographique sur le comte Colonna d'Istria, premier prĂ©sident de la cour impĂ©riale de Bastia, en 1860 (lire en ligne)
  • La tasse Ă  thĂ©, en 1866 (lire en ligne).
  • Paris capitale du monde, avec Edmond Texier, en 1867.

Bibliographie

  • Charles Joliet, Les pseudonymes du jour, p. 58, E. Dentu Ă©diteur, Paris, 1884 (lire en ligne)
  • Agnès Callu, La rĂ©union des musĂ©es nationaux, 1870-1940: geÇąese et fonctionnement, Paris, École des Chartes, coll. « MĂ©moires et documents de l'Ă©cole des Chartes », (ISBN 978-2-900791-11-0, lire en ligne), chap. 42, p. 121, 122, 124, 138, 157, 165, 171, 175, 1990, 191, 193, 208, 215, 238, 239, 245, 279, 446
  • Marie-Claude Genet-Delacroix, Histoire et fonction de la direction des Beaux-Arts (1870-1905), p. 39-50, dans Romantisme, 1996, tome 26, no 93 (lire en ligne)

Liens externes

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